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Pionnière du documentaire autochtone - Alanis Obomsawin

9/8/2019

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La pionnière du documentaire autochtone a accepté sans hésitation notre invitation. Elle aime les enfants et ses oeuvres en témoignent. On retrouve plus de 43 films de la réalisatrice sur le site de l'ONF, c'est un héritage extraordinaire. 

De passage à Québec pour le FCVQ, nous sommes allés à sa rencontre dans le hall du Concorde, équipés pour archiver cette entrevue mémorable.
 


Briséis: Ici Briséis du Machin Club, je suis en direct du Concorde, je suis en compagnie d’une géante digne de ce nom, une pionnière du documentaire sur les premières nations… Alanis Obomsawin! Bonjour!
​

Alanis: Bonjour!
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Alanis Obomsawin à Québec dans le cadre du FCVQ
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Long métrage de Alanis Obomsawin (2017)
Briséis: Comment faites-vous pour développer un lien de confiance avec vos sujets?

​Alanis: Ah! Pour commencer, je vais peut-être dans une communauté ou avec la personne avec qui je vais travailler et je fais des entrevues comme vous faites là. Juste le son, pas l’image, pas de caméra. Parce que pour la première fois quand je rencontre les gens, je veux pas qui soient intimidés par la caméra; se demandant: “là mes ch’veux sont-tu correct?” T’sais toutes sortes de choses comme ça. “Est-ce que c’est correct l’endroit où je suis?” Alors je préfère juste entendre la voix. Alors va me raconter, mais souvent me parlent de leur vie et ce qui s’est passé dans leur vie comment ils ont survécu, toutes les horribles choses contre les premières nations. Et… quand j’ai entendu la personne que je commence à comprendre c’est quoi l’histoire, des fois, je suis obligée de revenir plusieurs fois jusqu’à ce que je crois que là j’ai compris. 
Et à ce moment là je reviens et je fais des entrevues comme vous faites là avec une caméra. Quand je mets tout le matériel ensemble, ce qui est important, c’est la première entrevue qu’on fait, c’est toujours beaucoup plus pleins de sentiments. Parce que la personne se sent bien juste une autre personne dans la place et peut se confier, peut dire des choses et très souvent la personne a le coeur gros ou se sent avec de la peine. Tout ça se ressent dans la voix. Et que si j’arrivais avec une caméra comme ça là juste toute suite, c’est pas possible d’avoir ce genre de conversations. Alors ce que je fais… Quand on commence à monter, la monteuse qui travaille avec moi commence à monter le film… Tu regardes premièrement la personne qui parle à la caméra si elle est synch et là, l’audience sait qui est la personne et moi je peux changer l’image avec la première voix. Est-ce que tu comprends? Ça veut dire que je mettrais d’autres images et j’irais chercher juste le son pour mettre sur ces images là, qui est toujours très émouvant et très particulier. Alors, c’est comme ça que je commence.
Margot: Avez-vous comme mettons des rituels dans la nature?

Alanis: Des rituels… parmi nos gens n’aiment pas que ce soit filmé. Alors y’a beaucoup de cérémonies dans chaque nation qu’on filme pas Je peux filmer certaines choses de loin, de voir les gens qui se préparent ou qui marchent un peu, qui parlent un peu, mais je ne filme pas les cérémonies comme telles. Parce que c’est sacré pour beaucoup de gens et ils préfèrent que non. J’ai déjà été demandée pour le faire, mais je le fais de très loin, juste pour donner l’atmosphère qui se passe quelque chose.
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Ours noir d'Ontario
Briséis: Est-ce que vous avez des animaux totems?

​Alanis: Oui, beaucoup. La plupart des symboles de clan… Comme dans une nation, tu peux avoir plusieurs clans, des fois, on se souvient pas toujours de tous nos clans, mais c’est possible qu’il y en ait plusieurs, cinq ou dix clans ou peut-être deux dépendant des nations. Le symbole en général, c’est un animal ou un oiseau qui représente le clan. Un clan, ça représente une famille du même sang. Par exemple, anciennement, avant que les nouvelles lois arrivent ici, y’avait pas des chefs votés comme on fait maintenant. 
C’était sur consensus. Savez-vous ce que ça veut dire consensus? Faut que tout le monde soit d’accord. (…) Un représentait une famille. Comme toi, peut-être tu ferais partie du clan de l’ours. Toute ta famille, ton père, ta mère, mais ta mère peut-être qu’elle faisait partie d’un autre clan, elle est venue rejoindre cette homme là, elle faisait partie de ce clan là et tous les descendants et ceux d’en arrière, les grands-parents. Alors on disait, un chef peut être un chef de territoire. Alors, ça voulait dire beaucoup beaucoup de gens, toute la parenté autrement dit, faisait partie du même clan. Alors on les reconnaissait par le symbole. Comme si toi, tu fais partie de l’ours, peut-être que moi je fais partie de la tortue. Alors chaque clan représentait, une certaine façon d’être et de vivre et c’était très respecté. Et quand il y avait des rencontres, les gens étaient représentés par quelqu’un de leur clan pour faire un discours disons.
Margot: Quels sentiments vous habitent quand vous êtes dans un canot?

​Alanis: Ben, c’est merveilleux le canot. Faut être agile pour pouvoir ramer un canot. Parce que le canot est étroit, il est pas fait pour vingt personnes, c’est trois personnes. Faut ramer et c’est très fragile à tourner à l’envers. Faut vraiment bien savoir ramer le canot. Qui est en avant? Qui est en arrière? Alors c’est paisible, t’entends rien, t’entends juste les rames. Nous autres chez nous, c’est une rivière, la rivière St-François. 
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Une balade en canot au Camp Minogami
D’autres, c’est des lacs et dépendant de quel genre d’eau tu as. Si c’est la mer, c’est autre, y’a beaucoup de vagues, puis des vagues qui montent très haut dans la mer, tandis que la rivière c’est en général pas comme ça ou un lac. Alors, les premières nations, dépendant où ils vivaient, avaient un style de canot ou de bateau pour ce genre d’eau là. Comme par exemple, pour aller dans la mer, les canots avaient au commencement et à la fin, au commencement du canot et qui montait plus haut et tournait comme ça, c’est pour se protéger contre les grandes vagues. Alors que dans d’autres endroits, ça existe pas. C’est sûr qu’il peut y a voir des tonnerres, des orages, mais c’est pareil comme les raquettes… Les raquettes, selon la neige, selon où tu vis, est-ce que t’es dans une montagne, est-ce que t’es sur une région de plat, selon le genre de neige que les hommes étaient habitués avec, fabriquaient des raquettes pour cette neige là. Des fois, y’avaient des gens qui avaient cinq, six modèles de raquettes. Et c’était de dépendre, est-ce que tu montes dans une montagne ou tu es à plat? Toutes ces choses là, c’est une manière scientifique de créer, que ce soit un canot, un bateau ou des raquettes ou n’importe quoi ce que les gens avaient. Fallait connaître la nature et savoir et c’était des gens qui avait beaucoup de savoirs qui les produisaient
Briséis: Sur un autre thème, est-ce que vous croyez aux univers parallèles?

Alanis: Parallèles? À qui?

Briséis: Parallèle à notre univers?

Alanis: Je sais pas, j’essaie de comprendre. C’est peut-être dans les cultures, tu veux dire les traditions, est-ce que… C’est très différent d’une nation à l’autre. Pendant qu’on vit dans le même pays avec les mêmes tempêtes avec la pluie, avec tout ce qui se passe, avec la neige… Ça diffère d’une nation à l’autre. Comment on survit, comment on vit, quelles traditions on a, alors c’est un autre univers en réalité.
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Tikinagan - Collections du Musée de la Civilisation
Briséis: C’est vrai!

Alanis: Je vais vous donner un exemple qui est très important que vous sachiez. Avant que les Européens viennent ici, y’avait toute une autre façon de vivre qui n’avait jamais été dérangé avec mon peuple. Par exemple, un enfant qui naissait, l’enfant était porté par la mère sur… on appelle ça un Tikinagan, c’est une forme de planche et l’enfant est couché droit et après être habillé c’est tout comme des lacets pour tenir l’enfant sur la planche. 
Et ce que ça faisait, c’est que l’enfant était inséparable de la mère. Alors elle, elle portait son bébé soit derrière son dos ou en avant dépendant des costumes. Quand elle travaillait, elle avait toujours son enfant avec elle. L’enfant était inséparable de la mère jusqu’à l’âge de quatre-cinq mois. Quand les blancs sont arrivés ici, ils ont dit, ces gens là aiment trop les enfants et leurs bébés, il va falloir les séparer. Enlever les enfants et les séparer de leurs parents et comme ça, on va pouvoir les contrôler. Ça c’est le premier crime qui est arrivé ici.
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Tikinagan - Collections du Musée de la Civilisation
Margot: Je pensais pas qu’on pouvait aimer trop un enfant.

Alanis: C’est ce que les blancs ont dit, c’est ce qu’ils ont écrit… Que ces gens là prenaient trop de… aimaient trop leurs enfants. Alors il est arrivé énormément de problèmes et de cultures et de traditions qui ont été bannies. Ils ont formé des écoles, les enfants étaient séparés, forcés à aller dans des écoles éloignées loin de leurs parents. Alors c’est là que les ravages ont commencé vraiment.

Margot: Comment les rêves vous inspirent-ils?

Alanis: Les rêves sont très importants. Je parle que d’origine, y’avait des guérisseurs, y’avait des gens qui avaient une sagesse et si tu rêvais à une certaine chose, souvent le guérisseur expliquait que c’était un message de l’avenir… Si tu rêves à certaines choses. Souvent ça se reproduisait d’une autre façon, mais le rêve était très important pour expliquer comment on se sent, qu’est-ce que ça veut dire.
Briséis: Quelles légendes vous inspirent le plus?

Alanis: Ah… Je pourrais pas dire “le plus” parce qu’il y en a des milliers de légendes qui en général ont souvent quelque chose à faire avec nos peuples. Qui voyaient et vivaient à côté des animaux et souvent copiaient les animaux. Comme par exemple, si tu prends un oiseau… est-ce vous avez remarqué l’oiseau quand il fait son nid? Si jamais vous pouvez voir ça, allez-y. Faut pas les déranger parce que c’est très grave, mais si tu regardes un nid… Des fois, y’a des vieux nids qui sont là parce que les oiseaux sont partis, si vous regardez comment c’est fait, c’est extraordinaire, c’est toujours rond, un cercle, tu peux pas le défaire, c’est tellement bien fait et c’est fort. et c’est là que l’oiseau va venir avoir son enfant et comment c’est fait, c’est incroyable. Alors, il faut avoir du respect pour la manière dont les animaux, eux aussi ont une façon d’être. Chaque animal a un emblême et même, chez nous dans nos nations, chaque animal avait un chant dédié à cet animal là. Ce qui voulait dire par exemple, si tu venais puis tu tuais un ours, y’avait toute une préparation de demander pardon à l’ours puis celui qui le tuait disait: “j’ai des enfants, j’ai un paquet de gens à nourrir et c’est pour ça!” Le respect est que chaque partie de l’animal doit être utilisée, pas envoyées dans les ordures. Y’a tout un côté historique des relations avec les gens de nos peuples et les animaux.

Margot: Ma soeur ramassait beaucoup des nids d’oiseaux...

Alanis: Oui? Alors vous avez dû voir comment c’est fait? C’est merveilleux.

Margot: Mon père disait de faire attention.
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Nid d'oiseaux observé au camp Minogami
Alanis: Oui, faut pas les prendre quand les oiseaux s’en servent. Parce qu’une fois que tu touches… Si tu touches au nid pendant que la famille d’oiseaux et les petits bébés sont là… La mère ou le père vont venir, puis ce n’est plus une pureté pour eux. Ils vont pas ramener leurs bébés, si y’a des humains qui sont venus les déranger.

Margot: C’est aussi que je sais que si tu touches, mettons à un oeuf d’oiseau qui est pas encore éclos. Les oiseaux pourraient pas reconnaître les oeufs et les abandonner.
Alanis: Ouais, c’est ça! Ils protègent leurs enfants. Ils ont des traditions eux-mêmes, tout ce qui vit. C’est ça qui est merveilleux et c’est ça qui faut respecter.

Briséis: Que pensez-vous des jeunes qui font la grêve pour l’environnement?


Alanis: Ben moi, je pense que c’est parce qu’ils croient… C’est bien parce qu’ils sont vraiment troublés à cause de ce qui arrive dans l’environnement. Les gens n’ont jamais pensé à résister ou continuent ou se rendent pas compte que l’abus de la part des humains, ça pollue les rivières, les lacs. L’eau est polluée et on peut pas vivre sans l’eau. il faut que l’eau soit propre. Il faut que l’eau tu puisses la boire et t’en servir. On peut pas vivre sans eau. Si un jour ça devient très grave que vraiment l’eau est polluée partout… Ben là, vous allez vous apercevoir, t’sais, ils polluent pour faire de l’argent. C’est ça la racine du problème. C’est à cause qu’il y a des gens qui vont avoir des compagnies qui par exemple vont jeter tous leurs déchets dans la rivière. Après un certain nombre d’années, la rivière est polluée, tu peux plus de te baigner. Tu peux plus t’en servir comme tu le devrais. Pour l’argent!!! mais quand tu regardes ça à la fin du compte, tu peux pas en manger de l’argent. L’eau est plus importante que l’argent.

Briséis: C’est vrai!
Margot: Si vous pouviez transmettre un message aux peuples autochtones de l’Amazonie, quel serait ce message?

Alanis: Ce qui leur arrive en ce moment, c’est la destruction, encore, d’un peuple. C’est très difficile, mais au moins c’est arrivé tellement de fois que les gens reconnaissent ce que c’est… qui savent que quelqu’un, y’a des gens qui veulent prendre, se servir des arbres, les couper. C’est la ruine de la nature. C’est d’être capable de se battre jusqu’à la fin, puis c’est pas facile pour eux. Ça prend des générations et des générations, à acquérir une forme de force qui va être respectée. Ça prend beaucoup de monde qui doivent être ensemble et se faire écouter.
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Paysage de Gesgapegiag
Briséis: Comment peut-on préserver la mémoire d’une langue et les langages des animaux disparus?

Alanis: En ce moment, y’a beaucoup de choses nouvelles qui sont pour le mieux. Anciennement, on avait pas le droit de parler notre langue. Quand on parlait notre langue, on se faisait … Les professeurs, leurs soeurs, ceux qui enseignaient disaient: “T’as pas le droit de parler cette langue là c’est la langue de satan!” Moi, je me suis fait dire ça enfant très souvent. 
Et avec les années, y’a plusieurs parents qui enseignaient pas la langue, parce que y se disaient, mon enfant va avoir trop de troubles, y va se faire persécuter. Alors, il y a eu beaucoup de traditions et de langues presque perdues, mais maintenant, c’est le contraire, y’a beaucoup d’encouragements. Même qu’on enseigne les langues dans certaines universités ou dans les communautés (qui) vont enseigner la langue de cette nation aux jeunes enfants quand ils commencent à aller à l’école. Mais c’est très dur parce qu’il y a a beaucoup de choses de perdues, mais ça revient. Il y a des gens qui avaient complètement perdu la langue et maintenant, commence à la reparler. C’est très difficile!
Margot: Quelle place devrait prendre les enfants dans les médias à votre avis?

Alanis: Les enfants dans les médias devraient avoir une école parce qu’il y a des écoles dans les réserves et ce qui est important, c’est qui est des professeurs qui soient des premières nations qui enseignent et qui parlent aux enfants dans leurs langues, qui leur enseignent l’histoire de cette nation étant très jeune. Quand l’enfant arrive à douze ans, quinze ans, se sente bien dans sa peau. pas obligé d’avoir honte comme y’ont essayé de dire comme si on était des sauvages.

Briséis: Comment on peut s’inspirer des peuples autochtones pour changer notre façon de voir le monde?

Alanis: Je pense qu’il y en a beaucoup qui travaillent très fort. Comme moi par exemple, je fais beaucoup de films et dans chaque films que je fais, c’est un événement ou la vie d’une certaine nation ou d’une certaine personne et c’est éducationnel concernant la langue, concernant les traditions, concernant qu’est-ce qui est arrivé d’injustices et faire comprendre aux gens c’est ça qui s’est passé, mais c’est possible plus que jamais. Quand je vous regarde là… c’est important ce que vous faites là! Y’a vingt ans passés, y’avait pas d’enfants qui étaient intéressés comme ça et qui seraient venus faire une entrevue avec moi. Alors c’est beau!

Briséis: Merci beaucoup d’avoir répondu à toutes nos questions! Ça fait vraiment plaisir que vous ayez pris un peu de votre précieux temps pour nous.
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Robert Lepage - Le diamant brut de Québec

8/29/2019

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Briséis: Ici, Briséis du Machin Club en direct du Diamant, je suis en compagnie de Robert Lepage pour une entrevue exclusive avant l’ouverture. Bonjour!

Robert : Bonjour!

Briséis: Donc, ça fait longtemps que vous êtes dans notre liste de géants ici. 

Robert: Ah c’est vrai?

Briséis: Donc, on avait vraiment hâte de pouvoir souligner votre nom. Quand et comment est venu l’idée du Diamant?
Robert: En fait, nous, la compagnie Ex Machina qui est ma compagnie de théâtre, ça fait déjà un bon moment qu’on est installé à Québec et on avait un lieu qui s’appelait la caserne où on habitait avant, où on travaillait. Puis la caserne, bien c’était pas un lieu publique, c’était une belle grande salle pour construire des spectacles, développer des spectacles, faire des répétitions, tout ça, mais on pouvait pas présenter au public là. Alors quand on voulait présenter nos spectacles à Québec, il fallait aller au Trident ou aller emprunter les salles des autres et quand t’es chez les autres (sont très gentils là les autres, ils ont toujours été très accommodants) sauf que t’es pris avec leurs horaires à eux autres. 
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Ça veut dire qu’eux autres ils ont des spectacles de telle date à telle date, donc toi tu peux juste jouer quand la salle est libre, tu peux pas jouer plus que ça, si jamais ton spectacle est un succès, tu peux pas jouer plus de représentations parce qu’eux ils te limitent dans un certain nombre de représentations. Puis, il y a aussi le genre de salles qu’on a besoin. Nous, Ex Machina, on fait un théâtre qui utilise beaucoup le multimédia, il y a beaucoup de projections vidéos, du travail sonore, toutes sortes de choses qu’on voit peut-être un petit peu moins ou plus rarement au théâtre. 
Alors comme nous, ça demande un genre d’équipements, un genre d’équipement culturel électronique technologique que souvent ces théâtres là n’avaient pas. Donc, nous, on a rêvé à une salle: “Bien si on avait notre salle à Québec…” Parce qu’on était toujours en train de jouer soit chez les autres ou on jouait pas du tout à Québec, mais on allait jouer à Montréal puis on allait jouer un petit peu partout dans le monde parce qu’on fait beaucoup de tournées. Puis on avait envie d’avoir un lieu à Québec où on pourrait jouer tous nos spectacles sans exception et avoir un lieu qui nous ressemblerait. C'est-à-dire qu’on pourrait jouer quand on veut, le nombre de représentations qu’on veut avec l’équipement qu’on veut. Donc ça a pris beaucoup de temps à convaincre les gens pour qui nous donnent de l’argent, donc c’est très très long, c’est un processus qui est très très long, donc ça fait au moins une dizaine d’années qu’on travaille à ça. Alors ça a pris du temps, alors le bâtiment a été construit sur deux ans, mais avant ça, il y avait toute la période, il fallait trouver le financement, il fallait convaincre les politiques, c’était quelque chose là, il fallait qu’on serre beaucoup de mains de beaucoup de gens.  Et bon, ça a fini par débloquer, puis là maintenant, on a notre lieu puis on est très heureux. 
Amine: Et c’est quoi qui vous rend le plus fier dans le projet du Diamant? 

Robert: C’est parce que on savait que si on se construisait une salle de spectacles pour nous, que on pourrait pas l’occuper toute l’année. C’est à dire qu’on savait qu’il y aurait des plages horaires où il faudrait inviter les autres et à Québec, il y a beaucoup de gens qui ont pas de salles. Parce qu’à Québec, par exemple, il y a de plus en plus de cirque, il y a des jeunes compagnies de cirque qui ont commencé. L’école de cirque à Québec est devenue très importante, donc il y a Flip Fabrique, Machine de Cirque… Chaque année, il y a pleins pleins de jeunes artistes de cirque qui sortent de l’école et qui eux n’ont pas de place pour performer. 
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Parfois, ils vont trouver une salle pour faire un spectacle, mais ils ont pas nécessairement une salle qui est adaptée pour le cirque. Donc, nous on est très fiers que notre théâtre où on habite, sert aux autres aussi. C’est vraiment fait, c’est adapté pour pouvoir accueillir du cirque, de la danse, de l’opéra, même de la lutte. Parce qu’il y a des lutteurs qui vont venir faire des matchs de lutte au Diamant. Alors tout ce qui est théâtral parce qu’on sait que la lutte c’est un sport qui est théâtral, les gens jouent des personnages puis bon, tout ça. Donc, ça va être un lieu pour ça. Ce dont on est très très fiers, c’est que c’est un beau gros projet qui est, ce qu’on appelle un projet citoyen, c’est à dire qui est ouvert à tout le monde. Que les gens vont pouvoir, ceux qui ont pas de maison, les compagnies qui n’ont pas de maison, qui n’ont pas de garage, vont pouvoir venir faire des choses ici. 
Raphaëlle: Comment est-ce que vous arrivez à partager votre créativité avec toute une équipe? ​
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Robert: C'est-à-dire qu’il faut avoir une vision, il faut avoir du leadership. Le leadership, ça c’est pas tout le monde qui sait comment faire ça. C’est à dire qu’il faut que les gens aient confiance en toi, il faut que tu sois capable d’expliquer ta vision. T’sais, il faut que tu dises, bien moi, j’ai envie qu’on fasse ça, ça, ça, voici comment je pense qu’on peut le faire sachant que parfois, tu te trompes, han?  Des fois, on fait des erreurs tout ça, mais il faut que les gens aient assez confiance à ta vision pour te suivre. Vraiment, il faut que tu sois capable de motiver tout le monde, puis faut pas que tu oublies personne. Quand tu fais un projet, faut pas que tu travailles juste avec deux personnes, faut vraiment que tu sois sûr que t’es inclusif, que tout le monde se sent impliqué dans ce temps là, c’est la meilleure façon de travailler parce que tout le monde se sent important, tout le monde sent qui collabore à ce que tu fais. ​
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Briséis: Notre mentor Rock Demers a hypothéqué sa maison et les bijoux de sa femme pour assurer le financement de la Guerre des tuques. 

​Robert: (rires) c’est vrai? 
Briséis: Ouais, est-ce que vous avez déjà pris de tels risques pour vos projets?
​

Robert: Euh, ben moi j’ai jamais hypothéqué rien, mais c’est intéressant ta question parce que c’est vrai que au Québec quand on veut des choses risquées, soit les gouvernements ou les gens qui donnent de l’argent pour faire des films ou faire des spectacles, parfois ils croient pas au succès de ce qu’on veut faire. Donc, faut trouver l’argent ailleurs et nous, Ex Machina, on est très fiers parce que l’argent provient pas juste du Québec, ou juste du Canada. 
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Dédicace de notre livre 887
Nous, peut-être 100% de l’argent qu’on utilise pour faire nos projets, il y en à peu près 80-84% qui vient de l’étranger, ça ça veut dire qu’il y a des gens en Allemagne, au Japon, en France, aux États-Unis, en Italie, qui croient assez à nos projets pour nous donner l’argent d’avance. ​Pour dire, on va vous donner l’argent quatre ans, cinq ans d’avance, puis vous viendrez faire votre spectacle chez nous. Alors nous, l’argent, en grande majorité vient de l’étranger et c’est ça la différence peut-être de quelqu’un comme Rock Demers ou des gens comme ça qui eux effectivement sont obligés de soit faire des levées de fonds, des soirées bénéfices, des BBQ payants (rires) tu sais il y a toutes sortes de trucs… Puis dans son cas, mais mon dieu pauvre Rock, je savais pas qu’il avait hypothéqué les bijoux de sa femme. Mais bon, moi j’ai jamais été obligé de faire ça, alors j’ai été chanceux d’une certaine façon parce que mes spectacles travaillent beaucoup à l’étranger, j’ai beaucoup beaucoup de contacts en dehors du Québec. Donc c’est comme ça moi que j’arrive à payer ce que je fais. 
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Philomène: Quel est le lieu le plus cinématographique à vos yeux? 

Robert: C’est sûr que le Château Frontenac… On peut le voir d’ailleurs, on peut le voir d’ici, c’est rare les bâtiments où on peut voir le Château Frontenac. Il est là-bas. Moi je trouve que c’est le plus cinématographique parce que… ça l’air d’un vieux château hanté de Dracula du 18e siècle, donc tu peux faire un film d’époque là, mais tu peux aussi faire un film contemporain parce que le Château Frontenac, il fait partie de la vie contemporaine de Québec, il fait partie du décor d’aujourd’hui. 
Alors, moi c’est pour ça que je l’aime beaucoup et d’ailleurs mon premier film que j’ai fait qui s’appelait Le Confessional, le premier plan, c’est un plan du Château Frontenac. Parce que ça c’est peut-être le building qui raconte Québec le plus rapidement. Il est plein d’histoires et c’est un drôle de style, han? Le Château Frontenac, on sait pas trop si c’est un style tchèque ou français ou anglais, bon c’est un peu une bizarrerie, mais c’est un beau décor et à l’extérieur et à l’intérieur. Alors c’est pourquoi il est beaucoup beaucoup utilisé pour faire des tournages. Et les gens de l’hotel du Château Frontenac, eux sont tannés un peu parce qu’ils ont des clients et ils veulent pas que les clients soient dérangés par des camions, puis des équipes de tournages, puis des fils, puis bon de l’éclairage, du son tout ça. C’est sûr qu’ils permettent moins souvent aujourd’hui aux gens de faire du cinéma, mais moi je me souviens là, il y a une vingtaine d’années, on se garrochait toujours au Château Frontenac parce que t’es sûr que tu vas trouver toutes les époques au Château Frontenac.
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Amine: Et ce serait quoi votre rêve pour l’avenir de la Ville de Québec? 

Robert: Moi, je trouve que Québec a beaucoup changé dans les dernières années. Vous vous êtes très jeunes, je pense pas que vous avez connu le 20e siècle. Je pense que vous êtes le produit du 21e siècle. Et moi ce que longtemps j’ai reproché à la Ville de Québec, parce que c’est une ville Musée, han, Québec. C’est une ville qui compte beaucoup sur son passé. Et avec des projets comme le Diamant ou le nouveau Musée d’art contemporain, on sent que Québec veut rentrer dans le 21e siècle. Que Québec veut se moderniser et je pense c’est ça, il faut que la ville de Québec, soit la ville de tous les temps. C’est à dire que oui c’est vrai que ça a un patrimoine, ça a un passé glorieux, c’est d’une beauté ancienne, mais c’est aussi une ville moderne. Les gens d’aujourd’hui, surtout les gens de votre génération, vous êtes les produits du début du 21e siècle, vous avez envie d’une ville qui va vous ressembler. C’est pour ça là, moi je suis très heureux, j’entends dire que le tramway, ça va se faire. Bon donc, il est temps qu’à Québec, il y ait un tramway. C’est à dire que la ville, elle devient de plus en plus moderne, de plus en plus contemporaine.
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Amine et Inès en visite au parc de l'Artillerie
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Raphaëlle: Qu’est-ce que vous aimez le plus de la Ville de Québec? 

Robert: Bien, moi je pense que c’est une ville qui a gardé son mystère, alors ce que je veux dire par là c’est que… quand on entend parler d’une ville comme Montréal ou New York ou des villes comme ça, c’est des villes qui ont pas beaucoup de mystères parce qu’on les voit beaucoup à la télévision, on les voit beaucoup dans des romans, dans des films, ce qui fait qu’on sait tout. Tandis qu’à Québec, il y a encore tellement de choses à découvrir, c’est une ville très très vieille qui a un petit peu plus que quatre siècles maintenant et il y a encore tellement de choses extraordinaires qui se sont passées ici qu’on sait pas, qu’on découvre de plus en plus. Moi, pour payer mes études quand j’étais au conservatoire, je faisais des spectacles historiques l’été parce que c’est ça que les étudiants on faisait pour payer nos études, puis c’était juste ici justement dans les murailles à côté puis ça s’appelait le Parc de l’artillerie, puis on allait là, puis on faisait des spectacles historiques. 
Et à chaque année, c’était super parce qu’on découvrait des affaires sur la Ville de Québec qu’on savait pas qui avaient existées, des événements, des personnages, puis des anecdotes extraordinaires donc, moi c’est ça que j’aime encore beaucoup de Québec, c’est une ville super riche au niveau de toutes les histoires qu’on peut raconter, de tout ce qu’on peut découvrir.
Briséis: Est-ce que vous connaissez BGL, les artistes? 

Robert: Ouiiii. 

Briséis: On les a rencontrés, ils faisaient partie de notre liste de géants. 

Robert: Mais est-ce qu’ils prenaient une place ou trois places? (rires)

Briséis: Qu’une!

Robert: Ah qu’une, alors BGL, le géant BGL. Ok super!

Briséis: Ils nous ont demandé de vous poser la question … Est-ce que vous aimez le hockey? ​
Robert: (rires) J’ai déjà aimé le hockey. Pas que j’aime plus ça, c’est juste que je le suis plus parce que dans les dernières années, en tout cas, dans les vingt - vingt-cinq dernières années, j’ai tellement été à l’extérieur du pays, j’ai tellement faite de tournées internationales tout ça que j’ai pas pu suivre le hockey, j’ai pas pu m’intéresser ou m’amourâcher à une équipe de hockey plus qu’une autre. 
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Mais quand j’étais plus jeune, j’aimais beaucoup le hockey. J’ai même joué au hockey, j’étais assistant-capitaine dans Mosquito B (rires) Mais j’ai pas joué très longtemps, mais j’étais pas pire, j’étais bon, je patinais sur la bottine un peu, mais j’aimais beaucoup le hockey. Puis ça, c’est difficile d’être né au Québec surtout à l’époque dans les années 1960, c’était difficile de pas aimer le hockey. Mais on dirait que depuis une vingtaine d’années, des fois, les gens me parlent d’un joueur des Canadiens puis je sais pas de qui ils parlent. Fait que c’est difficile parce des fois, je vais à la télévision dans des talks-shows où on me pose des questions parfois, puis on va me poser des questions sur le hockey puis je sais pas quoi répondre, puis je suis toujours un peu mal pris parce que je suis plus ça. Puis c’est vrai qu’il y a eu une époque où j’aimais le hockey, dans le temps qu’à Québec on avait une équipe, on avait les Nordiques. Puis là, c’était, t’sais, il y avait une fierté locale puis on jouait contre Montréal ou on jouait contre Boston. Alors ce qui fait que j’étais beaucoup plus porté à suivre le hockey, mais là tant qu’on a pas d’équipe locale, c’est difficile… En tout cas pour moi, avec le temps que j’ai de me passionner pour ça.
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Philomène: Quels livres ont marqué votre enfance? 

Robert: Des livres comme tels. Moi je lisais pas beaucoup de livres, mais je lisais beaucoup de bande-dessinées. Je sais pas si ça compte pour des livres alors évidemment les Tintin, plus tard les Astérix, mais c’était surtout les Tintin qui moi me fascinaient. Moi je m’intéressais beaucoup aux langues étrangères, j’aimais ça apprendre l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol, tout ça. Alors parfois, pour pouvoir comprendre une langue, je lisais des livres de contes alors le Petit Chaperon rouge, ces choses là, mais dans une langue étrangère alors comme ça j’ai appris à parler plusieurs langues. Puis c’était ça mes affaires, mais j’étais pas un grand lecteur de livres comme tel. Puis même encore aujourd’hui, là aussi je suis toujours un petit peu mal pris parce que je me fais demander parfois pour encourager des bibliothèques, des choses comme ça, de faire la liste de mes lectures, puis je suis toujours un peu gêné parce que je lis des revues, mais je lis pas de livres, ma culture, je la prends ailleurs, je la prends autrement. 
Raphaëlle: Quel film a marqué votre enfance? 

Robert: Quel film a marqué mon enfance? C’est très bizarre ce que je vais répondre, mais ça a marqué la fin de mon enfance et le début de mon adolescence peut-être plus pour toutes sortes de raisons… C’est la Planète des singes! C’est niaiseux, han? Mais c’est le premier, après ça j’ai pas suivi, le reste de la saga, ça m’intéressait pas, mais le premier film de la Planète des singes que j’ai vu exactement où on est… Ça c’est le Capitole à côté puis il y a eu un temps où c’était un cinéma et ça m’a marqué parce que bon le film m’a traumatisé. (rires) M’a fait me poser beaucoup beaucoup de questions… Et je me souviens c’était à l’époque où tu pouvais entrer dans un cinéma avec un billet puis tu pouvais rester la journée, puis tu pouvais le revoir, puis le revoir, puis le revoir.  Oui, oui, les gens sortaient pas, t’achetais un pop corn puis tu te rasseoiyais où t’étais, puis les gens sortaient pas. 
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Une fois que tu avais passé le guichet,  puis quelqu’un avait poinçonné ton billet, avait déchiré ton billet, tu pouvais rester dans la salle. Écoute, je pense, je suis resté… Je l’ai vu six fois cette journée là, puis j’étais avec ma soeur, puis mon père qui était chauffeur de taxi, il était très inquiet, il nous trouvait pas, puis à un moment donné, il a su qu’on était là, puis il est venu nous chercher dans la salle. Ça m’a marqué parce que bon le film pour toutes sortes de niveaux pour moi c’était un gros choc, mais aussi parce que c’était la première fois que j’allais au cinéma  sans mes parents. J’étais allée avec ma petite soeur puis c’était quelque chose, puis je me souviens, on était tellement envoûtés par le film que on restait là puis on sortait pas du cinéma.

​
Amine: Et à qui est-ce que vous recommanderiez ce film? 
Robert: À qui je recommanderais le film? Et mon dieu, c’est parce que maintenant la Planète des singes, ça a été tellement repris, il y a eu toutes sortes de suites, han à la Planète des singes puis c’est devenu une espèce d’affaire un peu Star Wars puis tout ça… Fait que moi je dirais aux gens qui sont fans de… 

Amine: De singes? 

Robert: De singes, ouais! (rires) d’aller voir ça, le film est quand même tu le compares aux films aujourd’hui… Tu sais aujourd’hui, les affaires sont faites beaucoup par animation puis tout ça, t’sais comme le nouveau Roi Lion là qu’ils ont fait, c’est presque des vrais animaux puis moi, je trouve ça le fun la Planète des singes parce que les singes étaient joués par les humains, puis c’était pas des animations. 

Tous: Aahh ouais? 

Robert: Ouais ouais, c’était vraiment des humains qui avaient des masques de singes puis qui se comportaient comme des singes.

Raphaëlle: Est-ce que ça avait l’air genre… C’était tu crédible? 
Robert: Non c’était pas crédible, mais on dirait qu’on acceptait ça puis c’est ça le problème parce que à partir du film Jurassic Parc où est-ce que là y se sont mis à utiliser de plus en plus d’imageries par ordinateur… Là tout à coup, on s’attend au cinéma à ce que les choses soient très réalistes. Tandis que avant ça là, on acceptait, moi je croyais là… Vous regarderez le film, vous allez être surpris, vous allez être choqués, vous allez trouver ça bien laitte, mais les acteurs se déguisaient avec des prosthétiques, des costumes,  puis des mains poilues pis toute, pis y se promenaient, pis c’était vraiment… c’était fait comme ça, mais aujourd’hui tout est maquillé d’une façon technologique, ce qui fait qu’on dirait que ça enlève… je sais pas, ça enlève l’humanité…

Amine: Mais maintenant, est-ce que vous pourriez le regarder? 

Robert: Oui, je pourrais le regarder, mais ça me rendrait très nostalgique de quand j’étais très jeune, mais (rires) je pense oui, je pourrais le revoir, mais je rirais probablement. 
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Ça me ferait rire parce que je ferais voyons, ça a été dépassé depuis c’est sûr. 

Raphaëlle: Genre, c’est passé date!

Robert: Ouais, c’est ça, ça ferait passé date, mais l’histoire demeure très très bonne puis le message, ça demeure quand même un grand film.
Briséis: Est-ce qu’au Diamant, il va y avoir des choses à manger? 

Robert: Oui (rires) il va avoir des choses à manger… On a un petit retard là-dessus parce que justement le Capitole à côté, eux ils ont un restaurant qui s’appelle Il Teatro et eux, on a signé avec eux pour développer en bas, vous avez vu quand on rentre il y a un grand espace vide là, ça ça va être un restaurant.  Puis, ça va être un restaurant de fusion asiatique, c’est à dire que chinois, japonais, thaïlandais, il va y avoir toutes sortes de… y va sûrement y avoir des sushis aussi, y va y avoir des dumplings, y va y avoir tout ça, puis ça va être très très bien, puis c’est très le fun leur projet, ils nous ont montré qu’est-ce qui vont faire avec ça, mais eux comme sont très occupés présentement à construire le building à côté, comme vous avez vu, ils font un gros hôtel.
Briséis: Quel est votre restaurant préféré à Québec? 

Robert: Est-ce qu’il faut que je réponde à un seul restaurant? 

Briséis: À Québec puis après ça on vous demanderait dans le monde c’est lequel? 

Robert: Ah ben oui, ben là! C’est parce qu’à Québec, j’en ai plusieurs. Mais bon, là faudrait que j’en nomme juste un…

Briséis: Celui que vous recommanderiez… à des enfants!

Robert: Ok. Est-ce que vous aimez les soupes? 

Tous: OUi!

Robert: Il y a un endroit super à Limoilou qui s’appelle Soupe et cie.

Tous: Ah oui! Ça c’est bon!

Philomène: J’habite à Limoilou.
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Robert: Ah bon, tu vois tu connais ça. Ça, ça vraiment, je trouve que c’est super. Puis, c’est pas juste la nourriture qui est bonne, puis leur approche comment ils présentent la nourriture puis tout ça. C’est aussi l’ambiance, le lieu, c’est très le fun ! Puis, je connais bien les gens qui gèrent ça puis c’est des gens vraiment très très cool, très le fun. 

Amine: Vous y allez souvent? 

Robert: J’y allais souvent, là je suis pas allé depuis un petit moment, mais la semaine prochaine, je fais une fête chez moi pour des amis et je leur ai demandé de venir faire des soupes pour nous, mais tu devrais essayer La libanaise, moi ça c’est ma meilleure. 
Et même, j’ai une cuillère d’argent écrit… Parce que quand t’es un bon client, en cadeau, il te donne une cuillère d’argent avec le nom de ta soupe préférée. Alors si tu rentres puis tu montres ta cuillère, ils te donnent une soupe gratuite.

Tous: Wow!
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Photo: Centre Pompidou
Robert: et oui!  Alors, allez-y plus souvent (rires) vous aurez chacun votre cuillère, mais dans le monde mon dieu, j’ai mangé dans ben ben ben des bons restaurants… Parce que ça dépend, pour moi un bon restaurant, c’est pas juste la nourriture, puis le service, pis l’ambiance c’est aussi la vue, tout ça. Puis il y a un endroit à Paris, il y a un endroit qui s’appelle le Centre Pompidou qui est en plein centre de Paris et sur le toit… Parce que à Paris, les édifices… 
PhotoPhoto : 197 Design Store

Bon, il y a des buildings de 6-7 étages, 8 étages, mais il y a pas beaucoup de choses en hauteur. Tandis que ça c’est assez haut pour avoir une belle vue de la ville de Paris. C’est un restaurant qui s’appelle chez Georges. Vous chercherez ce type là y’est super intéressant c’est un architecte qui s’appelle Philippe Starck. Lui, Philippe Starck c’est un grand designer, il réinvente pleins de choses, c’est vraiment un gars très intéressant. Puis, il est architecte aussi, puis c’est lui qui a fait tout le design du restaurant. On mange très très bien, c’est ouvert très très tard et il y a une vue incroyable sur Paris. C’est l’ambiance qu’il y a là, tout est vitré, qui est une vue vraiment extraordinaire de la ville de Paris. ​​

Briséis: WooW!!

Robert: Donc quand vous serez à Paris quand vous allez tourner votre prochain épisode là, l’année prochaine quand vous irez à Paris interviewer des vedettes françaises, des géants français. Je suis certain qu’il y a des géants là-dedans qui ont des appartements à Paris.
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Photo: Journal Le Soleil
Raphaëlle: Quand vous étiez jeunes est-ce que vous rêviez d’être connus? 

Robert: J’ai jamais rêvé d’être connu, mais je voulais être artiste. C’est sûr j’avais une sensibilité artistique, j’avais envie de faire du théâtre… Puis ça le goût du théâtre m’est venu… mon dieu, peut-être début de mon secondaire, je commençais à aimer ça… à l’époque dans les écoles secondaires, il y avait des écoles de gars, des écoles de filles, c’était rare les écoles mixtes, mais à un moment donné c’est devenu mixte. 
Mais moi, mon école de gars, il y avait pas beaucoup de théâtre, mais l’école où ma soeur allait, elle allait à l’école Anne-Hébert, il y avait des pièces de théâtre. Souvent, c’était toutes des filles, puis les filles jouaient toutes des gars, puis c’est là que j’ai commencé à aller voir du théâtre et j’aimais ça beaucoup beaucoup. C’est vraiment là… Mais l’école Anne-Hébert est devenue mixte après. Mais l’école où j’allais moi c’était Perreault…
Philomène: Si vous aviez 10-12 ans en 2019… auriez-vous envie d’avoir une chaîne YouTube? 

Robert: (rires) Non, pas une chaîne YouTube. Ben là, je sais pas parce que moi je suis pas très médias sociaux, c’est pour ça. Non seulement, je connais pas bien ça, mais les médias sociaux, ça m’intéresse moins, j’aime mieux faire le genre de métier que je fais parce que ça me permet d’être en contact avec les gens. J’ai l’impression moi que les médias sociaux ou les chaînes YouTube comme tout ça, on se cache derrière le médium. Moi, j’aime bien le contact direct. Vous vous allez partir avec ça, vous allez tout tout changer ça, vous allez faire ce que vous voulez mais… Mais moi, ce que je vais me rappeler de ça, c’est que je vous ai rencontrés en personne. Et c’est ça que j’aime beaucoup! Alors moi, toutes les chaînes YouTube, je saurais même pas comment faire… (rires) Mais, moi je prends jamais de photos par exemple, on me reproche ça d’ailleurs… Je pars en voyages, tout ça, je prends pas de photos puis là tout le monde, puis là je vois le monde prendre des selfies, puis là je suis là :” Mais pourquoi tu fais ça?” “Ben je veux m’en rappeler…” “Bien essaie de t’en rappeler avec ta tête pas juste avec des photos. “
Amine:  Est-ce que vous pensez qu’on peut prévenir la haine en ligne? 

Robert: C’est très difficile, han… C’est sûr que la beauté de l’internet, puis tout ce qui est en ligne tout ça c’est la grande liberté d’expression. Puis, ça faut protéger ça, mais… un moment donné, il faudrait être capable de filtrer. À partir du moment où t’acceptes… Justement pour enlever la haine, ça serait bien les gens puissent filtrer, mais à partir du moment où tu permets à des gens de filtrer, y vont filtrer comment… est-ce qu’ils vont se mettre à filtrer des choses qui sont pas nécessairement haineuses, mais avec lesquels ils sont pas d’accord tout ça? Et c’est ça le grand problème.
Raphaëlle: Quelque chose que beaucoup de gens pourraient trouver correct, ce serait pas correct pour quelqu’un fait que là ben ça pourrait…

Robert:  Mais tu vois, sûrement qu’un moment donné les pays vont vouloir exercer un certain pouvoir sur ce qui est en ligne. Il y a déjà des pays qui font ça. Parce que aux États-Unis, ils ont pas les mêmes lois qu’au Canada, alors c’est très étonnant. Au Canada, au moins, on a des lois anti-haine, han? C’est à dire que si tu publies un article qui est haineux, t’as pas le droit d’encourager la haine, mais bon… Y’ont pas le contrôle sur l’internet, y’ont pas le contrôle, mais c’est sûr que dans un film, à la télévision, le gouvernement met en place des… mais t’as pas le droit d’avoir un rassemblement qui fait la promotion de la haine. Mais aux États-Unis, ils ont pas ça, aux États-Unis, il n’y en a pas de lois comme ça. Alors eux, c’est sûr qu’ils ont plus une tendance à laisser libre cours justement à du taxage puis à de la haine, mais le monde change, il faut avoir l’espoir…   La vie c’est un balancier, c’est parce que vous êtes bien jeunes, le balancier, y’a juste été d’un bord (rires) à un moment donné, y va de l’autre bord, puis à un moment donné, il revient puis à un moment donné, les choses se stabilisent puis les choses se placent… alors moi, j’ai plutôt espoir que les choses vont se rétablir.
Raphaëlle: Comment faites-vous pour rester simple face à la controverse et la renommée? 

Robert: Ah oui, ben je sais pas… Moi je trouve que quand on a la chance d’avoir accès aux médias, d’avoir accès à de l’expression, à des choses comme ça… Je pense qu’il faut être redevable, il faut être humble, puis il faut se compter chanceux. Parfois ce qu’on va faire, ça va être mal compris, ça va créer de la controverse, tout ça, puis il faut accepter ça, faut dire bon ben regarde, au moins t’as la chance de t’exprimer, t’as la chance de faire ce que tu veux. Alors moi, je me considère chanceux dans la vie maintenant. Bon, quand j’étais plus jeune, j’étais pas nécessairement chanceux, puis j’ai travaillé pour faire ce que je fais aujourd’hui. J’ai travaillé très fort, mais c’est sûr qu’on fait pas d’omelette sans casser des oeufs, fait que c’est sûr qu’il va arriver des choses, il va arriver des erreurs. On va avoir des erreurs de jugement, des choses comme ça, puis faut l’assumer. Si tu l’assumes pas, t’es malheureux. 
Nous, la compagnie Ex Machina, notre public, c’est un public plus général, plus généraliste,  les jeunes sont invités à faire ce qu’on fait, on pense en tout cas, que la plupart de ce qu’on produit, ce qu’on fait, peut être vu et compris par un public beaucoup plus jeune, donc c’est toujours une question de savoir, il y a des gens qui se spécialisent et qui font du théâtre pour les jeunes, il y a même une époque, il y a des gens qui faisaient du théâtre pour les femmes, alors moi, j’aime pas les théâtres pour… pour… 
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Mission accomplie!
Moi j’aime bien faire un théâtre qui inclut tout le monde, pour tout le monde. Ça c’est sûr que c’est différent, mais je pense qu’il y a une façon de faire du théâtre jeunesse, du théâtre pour les jeunes à l’intérieur d’un complexe que le Diamant. ​

Briséis: Merci beaucoup d’avoir pris votre précieux temps pour nous parler, ça nous a fait vraiment plaisir. On va pouvoir cocher …


Robert: (rires)  

Briséis: Votre nom sur la liste!

Robert: Une autre de fait! (rires)

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suivre les conseils de lilly singh

8/3/2017

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Schedule inspiration

Lilly Singh (Star Torontoise de YouTube) suggère dans son livre d'inscrire du temps alloué à l'inspiration à notre horaire. L'agenda du Machin Club est bien chargé, peut-être pas autant que le sien, mais quand même... On est là! 

Toronto, on a bien fait le plein d'inspirations. Merci pour tout! Tout en continuant la lecture du livre How to be a bawse de Lilly Singh, on se prépare à rencontrer d'autres géants. L'été n'est pas encore terminé. 
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Le Lac Ontario nous a nourries d'inspirations et de bonheur. Même si nos missions nous occupent à plein temps cet été, on n'oublie pas que l'été c'est fait pour jouer! 
Dans notre périple, on a croisé des gens des plus aimables. Mention spéciale à l'équipe de Cob's Bread sur Queen Street qui nous ont offert des pâtisseries gratuites à chaque fois que nous y sommes passées. 
On a aussi croisé des adultes qui ont visiblement perdu leur coeur d'enfant et qui nous offraient un service amer... Comment tu peux ne pas aimer les enfants? On s'est posé la question sans trouver la réponse. Hier soir, au restaurant où nous avons mangé, la serveuse nous a visiblement fait comprendre qu'elle n'aimait pas notre présence... ​Tellement qu'on a eu envie de faire de la mauvaise publicité à ce restaurant qui a la meilleure cote de tout le quartier de Beach Village, mais nous, la haine en ligne, on n'embarque pas là-dedans. 
Dans son livre, Lilly Singh aka Superwoman aborde ce thème et c'est ce qui a orienté notre entrevue avec Pammy Poppins. Oui, oui, vous avez bien compris! Dans une capsule vidéo à venir, vous pourrez découvrir le point de vue de la fondatrice du Machin Club sur Youtube.  "Es-tu fière d'être à Toronto après seulement deux ans du Machin Club?" 
"Bien sûr que je suis fière, mais rien de tout ça n'est gratuit. Je travaille fort pour offrir des aventures incroyables aux membres du Machin Club, j'ai donc l'impression qu'on le mérite." Comme le dit Superwoman, il n'y a pas de recette magique pour atteindre la voie du succès que des escaliers à grimper avec des efforts de forcenés. Notre chaîne YouTube est très loin de 12 millions d'abonnés, mais comme on a pu le lire sur plusieurs produits dans les boutiques de cossins en Ontario, "The destination is the journey!"
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Woodbine beach, Toronto 
On était là! 

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Sur les traces de lilly singh, toronto nous voilà!

7/31/2017

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Sur notre liste des géants figure une jeune femme super puissante. Pour tenter de s'imprégner de son énergie, nous sommes parties à la découverte de sa ville natale Toronto. Évidemment, la dite femme nommée Superwoman sur YouTube ne vit plus dans la ville la plus géante du Canada, ses 12 millions d'abonnés lui permettent maintenant de vivre de ses créations à Los Angeles avec sa Super Équipe. 

Nous voici maintenant dans un quartier fort agréable nommé The beach village aux abords de la plage de Woodbine. Charmées instantanément par les fleurs, les boutiques et le Lac Ontario, on trouve le livre de Lilly Singh à rabais dans une petit librairie appelée Bookcity et on s'empresse de l'acheter pour s'en inspirer. 
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Dans son ouvrage nommé How to be a bawse, Lilly Singh nous partage ses conseils pour se dépasser dans la vie. Ses réflexions stimulent notre motivation et sont compatibles avec notre mission.  
Pendant qu'on arrivait dans sa ville natale, elle donnait son premier gala au Festival Juste pour rire de Montréal. Comme elle voyage à travers le monde pour partager sa lumière, on espérait encore qu'elle passe par ici pour rendre visite à sa famille dans le quartier Markham. Ce n'est que partie remise Lilly, un jour, on t'attrapera où que tu sois. We do feel like bawses avant même la lecture complète de tes théories. 
Comme Chrystine Brouillet nous le disait... Parfois, il faut travailler derrière son ordinateur, même quand ça ne nous tente pas.

​Avec tous les conseils, que les géants que nous rencontrons, nous prodiguent, nous pourrons certainement nous aussi écrire un livre de recommendations pour se dépasser et incarner la passion en suivant sa vocation. 
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Avec un peu de magie, la vie nous enlignera peut-être quelques autres géants sur notre route d'ici la fin de l'été.

​On ne se décourage pas! La plage nous énergise et nous inspire pour construire notre avenir et envahir le Web de notre contenu.
 BAM! On est là!!
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un musée qui fait une place géante aux enfants

7/30/2017

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Le Machin Club adore les musées, surtout lorsqu'ils accordent une attention particulière au développement des enfants. Nous avons été très impressionnées par l'exposition consacrée aux enfants du Musée Canadien de l'histoire à Gatineau. Un incontournable. Notre coup de coeur? L'espace consacré aux arts de la scène. C'était extraordinaire! Même un adulte comme notre ami Charles Maher nous a avoué qu'il aime s'y amuser. On aimerait bien que le futur Théâtre Jeunesse Les Gros Becs s'inspire de ce lieu. 
Faire le tour du monde en 1 heure, c'est possible dans le Musée Canadien pour enfants. Il suffit de prendre son petit passeport pour découvrir chacune des stations dans l'exposition. Pour vous partager notre joie et notre expérience muséale, nous n'avons pas pu s'empêcher de vous concocter une capsule vidéo à venir bientôt.  
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Dans un parc de Gatineau où nous avons trouvé une piscine municipale idéale pour se rafraîchir dans cette forte chaleur du mois de juillet, nous avons trouvé un mur autorisé aux graffitis et nous en avons profité pour laisser notre trace en Outaouais avec notre collection de marqueurs. On était là à Ottawa pour deux jours! Nous n'avons pas tout vu, nous gardons donc l'impression que nous reviendrons une prochaine fois. On attend maintenant les invitations. ;) 
On a marché parce qu'il n'y a pas de meilleurs moyens de s'approprier les lieux d'une ville à découvrir et on a succombé à la tentation d'essayer l'AquaTaxi. Nous avons entendu beaucoup de gens parler français et nous n'avons pas eu à s'exprimer en anglais pour l'instant, mais on quitte maintenant la ville de Trudeau pour Toronto.

​Let's get ready! We're coming to chase Lilly, la reine de YouTube. À la prochaine Ottawa! 
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Une foule géante pour la machine

7/29/2017

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Notre pays est jeune, mais géant. Il s'est bâti grâce au train. Pour souligner le 150e anniversaire de la confédération canadienne, la ville d'Ottawa a invité La Machine et il fallait qu'on y soit et qu'on s'y déplace en train. 
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La communauté minogamienne est géante! Quand tu es passée par le Camp Minogami, tu peux compter sur de nombreux complices dans la vie. C'est pourquoi, on a retrouvé Maître Charles Maher, un ancien du camp dans la Capitale du pays.

​Il a donc joué pour nous le rôle de guide très dynamique dans cette géante foule qui a envahi la ville en cette fin du mois de juillet. Avant de trouver le Cheval Dragon, on a exploré les géantes installations végétales conçues pour MosaïCanada150 à Gatineau. Que de merveilles! 
L'étoile la plus géante était avec nous toute la journée et nous a salué de manière majestueuse au moment de se coucher. On a eu toute une chance qu'elle soit avec nous pour la remercier, on l'a immortalisé sans retenu. 
Et voilà, la Machine, on a bravé la foule pour conquérir le Cheval Dragon avec nos caméras. Capsule vidéo à venir! :) 
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viser plus haut que la cible - UNe LISTE DE GÉANTS CHOISIS MINUTIEUSEMENT

6/6/2017

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Le projet des Chroniqu'arts m'anime depuis avant la constitution officielle du Machin Club. Je voulais créer un pont entre les arts et le jeune public en offrant des contextes d'émerveillement et de rencontres. J'ai eu la chance de découvrir de nombreuses oeuvres pour le jeune public grâce à l'ouverture et la disponibilité du Théâtre Jeunesse Les Gros Becs. Au printemps-été 2016, grâce au soutien de l'Entente de développement culturel de la Ville de Québec, les activités des Chroniqu'arts se sont poursuivis sous le parrainage des Gros Becs et ont été rendus accessibles à des jeunes qui ne connaissaient pas le Machin Club. 
Depuis septembre dernier, je poursuis les activités de ce projet sans financement mais avec la collaboration de Première Radio de l'école Anne-Hébert.
Cet été, c'est le Conseil des arts et lettres du Québec qui me soutient à titre de vidéaste dans la poursuite de ce projet. Inspirée par la belle saison, j'ai décidé de proposer une véritable quête digne d'un grand jeu de camp de vacances aux membres hyperactifs du Machin Club. Nous poursuivons des géants qui se démarquent ou ont marqué le domaine des arts du jeune ou grand public.

les regrets

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Je n'ai pas eu la chance de connaître mon géant préféré, infinie source d'inspirations. Je couvre d'honneur le grand André Melancon que je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer, mais qui aura eu une grande influence sur ma pratique. ​J'ai eu tout de même la chance de lui rendre hommage lors d'une projection spéciale du film la Grenouille et la baleine au FCVQ à l'automne dernier. 
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Mon géant préféré, Rock Demers, celui qui m'a inspiré ce projet.

Qu'est-ce qu'un géant? 

Un être humain, un artiste dans ce cas-ci, qui, lors de son passage sur terre, laisse une grosse empreinte sur les autres par sa vision du monde.

​Il ou elle transcende les frontières par son expression artistique. Reconnu(e)s internationalement et/ou localement, les jeunes gagnent donc à les découvrir ou à les connaître personnellement et c'est mon objectif.
Outre leur parcours atypiques et singuliers et les questions que les jeunes voudront leur poser, ce qui m'intéresse d'explorer avec les géants c'est justement la question de notoriété et de popularité. À l'ère des Youtubeurs, comment perçoivent-ils la quête de reconnaissance par les mentions j'aime et les vues? 

​Même si nous vivons une époque qui prône la reconnaissance instantanée et la pensée magique, il m'apparaît essentiel de toujours viser haut et de travailler fort pour offrir aux jeunes des expériences exceptionnelles sur lesquelles je continue de me construire en tant qu'artiste et gestionnaire culturelle
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J'ai d'ailleurs validé cette conviction lors d'une conférence donnée par Luc Langevin (qui figure sur notre liste de géants) pendant le Festival de Magie de Québec. Le jeune magicien et papa en devenir nous racontait comment au tir à l'arc il faut viser plus haut que notre cible afin d'être satisfaits de notre réussite.

Son discours motivant et inspirant m'a donné des ailes pour croire à ce fil conducteur ambitieux. 

les villes 

Montréal, la capitale culturelle de la province contient son lot de géants sur l'île. Il nous faudra donc s'y déplacer s'il faut pour les retrouver. La métropole fait partie de notre identité culturelle qu'on y vive ou non. Lorsque j'y résidais en tant qu'étudiante, je n'y ai pas trouvé le chemin pour y exprimer ma voix. La passion de découvrir Montréal et son effervescence culturelle me ramène à mon enfance lorsque je rêvais d'y trouver mon indépendance.  
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Après mon baccalauréat, je suis rentrée à Québec dans ma ville natale, cette cité où les arts rayonnent et où des géants naissent sans crier gare. J'y ai trouvé Spira, Vidéo Femmes et le Théâtre jeunesse Les Gros Becs, des organismes qui ont su m'accompagner dans l'émergence de mes pratiques en arts médiatiques avec les jeunes. Ce projet saura donc aussi rendre hommage à ces villes qui ont forgé ma vision artistique. 

rio de janeiro 

En amour avec la culture brésilienne, j'ai délaissé Montréal depuis 2012, pour développer des liens professionnels à Rio de Janeiro au Brésil. Après neuf séjours distincts, je peux affirmer que ma démarche artistique et ma vision du monde en sont transformées. En 2013, j'ai visité Rio de Janeiro pour la deuxième fois dans le cadre du FIL - Festival Internacional Intercâmbio de Linguagens, alors que je suivais les Incomplètes dans leur tournée avec le spectacle Édredon. En 2015, j'y suis retournée à titre de vidéaste en prospection. 
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Karen Acioly - directrice du FIL, actrice et dramaturge
En 2017, j'y serai de retour pour souligner le 15e anniversaire du festival et le travail acharné de son équipe. Si les arts et la culture sont en avant-plan ici, à Montréal et Québec, la situation actuelle au Brésil, nous rappelle de ne jamais rien prendre pour acquis dans la lutte pour l'accessibilité aux arts. Karen Acioly, directrice du festival est une géante du jeune public au Brésil et sa lutte pour offrir un festival international et interculturel des arts pour le jeune public est remarquable.

​Du 29 septembre au 8 octobre, je planifie donc de me joindre à leur équipe pour démontrer comment les arts doivent prendre une place géante dans le développement des jeunes. Ce sera pour moi l'occasion de faire une rétrospective de cette quête géante avec le recul que procure une escale à l'étranger. 
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les géants 

D'ici là, l'objectif est de provoquer des rencontres avec les géants qui figurent sur cette liste exhaustive que j'ai bâtie de manière complètement subjective. De nombreux géants ne sont pas sur cette liste, puisque je me suis limitée à quelques géants par domaine artistique. Peut-être que notre route nous permettra d'en croiser d'autres et ça ne sera que plus de fantaisies à notre Conte pour tous. 

Chers amis et Machins Membres, partagez cette quête dans vos réseaux afin que les légendaires six degrés de séparation se dissoudent et nous permettent d'atteindre nos cibles. 

​PARTAGEZ DANS VOS RÉSEAUX! FAITES CIRCULER! 
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Elle a marqué plusieurs générations par l'imaginaire du conte à la télévision. 
Sa vision du monde et de la jeunesse avec la série des Contes pour tous a inspiré la création du Machin Club. 
Prodige du cinéma québécois, impossible de ne pas être fiers de ses exploits. 
Il est notre fierté locale par ses créations internationales et le gros diamant qu'il nous offrira bientôt. 
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Une des seules auteures du Québec qui vit complètement de sa plume et qui a marqué la littérature jeunesse par ses romans policiers. 
Dramaturge publiée et traduites en 23 langues à travers le monde, elle aborde avec les jeunes des thèmes essentiels.
Devenu emblème de la magie au Québec par son émission, il ne vise pas moins que de devenir le meilleur magicien du monde! 
Par la tradition orale et son talent de conteur, il a redonné aux Conteurs leurs notes de noblesse. 
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Elle a écrit et illustré une soixantaine de livres pour enfants. 
Il est le phénomène de l'heure et fait courir les foules au Salon international du livre. 
Une des plus grandes stars sur Youtube et dont la créativité a de quoi rendre jalouse les Youtubeuses qui parlent juste de maquillage. 
Pionnière du cinéma documentaire des cultures autochtones, elle est toujours réalisatrice en résidence à l'ONF. 
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Architecte et protectrice du patrimoine, la Ville de Montréal lui doit certainement une fière chandelle pour son 375e anniversaire. 
On dit souvent qu'il n'y a pas beaucoup de femmes en humour. Pourtant, tous les humoristes du Québec partagent la même mère, la directrice de l'école de l'humour. 
Signatrice du Refus Global, elle a fait carrière en arts visuels et en danse. 
La réputation du géant de Natashquan n'est plus à faire. Il est littéralement une légende vivante. 
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Il a dansé dans le monde entier avec Madonna, mais cet été il dansera tout l'été dans la Capitale. C'est une belle occasion de le rencontrer! 
Jeunes circaciens de Québec, ils sont entrain de se tailler une place de géants à l'international. 
Pionniers du post-rigodon, ils sont une source d'inspiration pour ma génération. 
Trio prolifique des arts visuels sur la scène internationale. Leurs oeuvres marquent notre imaginaire par leur humour et leur regard critique. 
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Avec son humour à saveur scientifique, Boucar est devenu géant en provoquant le rire grâce à sa finesse d'esprit. 
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Rock Demers - le producteur visionnaire

9/16/2016

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Notre histoire est un Conte pour tous

Le Festival de cinéma de la ville de Québec nous a invité à présenter notre court métrage L'application sucrée réalisé dans le cadre des ateliers Kinomada avant la projection du film La grenouille et la baleine.

​En bonus, nous avons animé la discussion avec le producteur Rock Demers et les comédiennes principales du film Marina Orsini et Fanny Lauzier. 

Le beau temps et le Machin Club était au rendez-vous sur Place d'Youville. 
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Photos - Llmaryon
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Photos - Llmaryon

Histoires de mentor 

Il importait pour nous de créer un lien de proximité avec notre mentor.

​Nous l'avons donc invité pour une entrevue exclusive à notre Quartier Général qui se trouve à deux pas du lieu de tournage d'un de ces films les plus populaires - Bach & Bottine. 

Il nous a donc coincé dans notre horaire et est reparti à la course après l'entrevue pour ne pas manquer un autre rendez-vous.
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Devant les lieux de tournage du film Bach & Bottine
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Amaretto Salsa - On est en compagnie de Rock Demers!

Rock - 
Allô!

Mémé réglisse: 
Bonjour! Comment avez-vous décidé de devenir producteur?

​Rock : 
Euh… J’ai décidé de devenir producteur parce que sur le marché, on n’offrait pas des films qui pouvaient vraiment intéresser les jeunes. Et je me dis… si je faisais ce genre de films là, y’a beaucoup de jeunes ici au Québec et puis dans d’autres pays qui pourraient voir ces films là, susceptibles de les intéresser vraiment. Et… je voulais faire un genre de films pour les jeunes, mais spécial, je voulais que ces films là quand tu les vois ça te donne le goût de vivre, pis ça te donne le goût de faire des choses, pis le goût d’inventer des choses, ça c’était... je voulais pas juste amuser. Je voulais que ça donne le goût de faire des choses pis de continuer dans la vie.
Kendy : Rock… Est-ce que vous avez utilisé des fonds verts dans tous les films que vous avez faits?

Rock : Non, on a utilisé les fonds verts dans très peu de films. Parce qui faut dire que dans les Contes pour tous que y’a comme deux genres de films. Certains films qui sont très très réalistes, pas d’effets spéciaux rien. Puis d’autres films qui font plus appel à l’imagination. Ça se demande des effets spéciaux et là, on a utilisé des fonds verts dans quelques uns de ces films là. Par exemple, Vincent et moi ou Les aventuriers du timbre perdu ou Bye Bye Chaperon rouge, là on a eu à utiliser à cause des effets spéciaux. Sinon aussi dans Le jeune magicien parce que c’était un jeune qui faisait beaucoup de tours de magie et puis pour pouvoir transposer sur le film ses tours de magie, y’a des scènes où on a utilisé des fonds verts.

Kendy : Dans quelles scènes?

Rock : La scène… Je sais pas si vous avez vu le film, mais quand vous le verrez. Il y a une scène où il y a un coffre qui est par terre pis il fait monter le coffre, monter le coffre, monter le coffre, puis il fait se déplacer à droite ou à gauche et là on a eu à utiliser des fonds verts.

Kendy: Comment vous avez-fait ? Avec une corde?

Rock: Ouais, ouais, ouais.

​Mémé réglisse: Ok, maintenant, ça va être une question de Amaretto Salsa.

Comment faire connaître ses films jeunesses? 

​Amaretto Salsa: Est-ce que vous avez des conseils pour distribuer notre court métrage dans le monde entier, notre court métrage L’application sucrée.
​
Rock : Des conseils pour distribuer les films? Le principal outil que j’ai utilisé pour faire connaître mes films dans le monde entier. Ça a été les festivals de films pour la jeunesse. Parce que dans beaucoup de pays, il y a des festivals de films pour les jeunes. 
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Le Centre international du film pour l'enfance et la jeunesse constitue un réseau d'intervenants et de festivals jeunesses
Quand j’ai commencé à faire les films, au début des années 1980, y’avait une dizaine de festivals de films jeunesses dans le monde. Aujourd’hui, il y en a peut-être 75-80, presque tous les pays, que ce soit au Japon, en Chine, en Inde, dans tous les pays, La Tchékoslovaquie, la Pologne, en Europe, la France, au Mexique, en Argentine, sur tous les continents, il y a des films jeunesses et c’est un outil très important parce qu’on inscrit le film à ce festival. Presque toujours, il a été choisi, il est montré, très souvent, il a gagné des prix. Parce qu’il a gagné des prix, tous les journalistes en ont parlé donc c’est comme ça que les films dont devenus connus.
Amaretto Salsa: Alors nous, il y avait l’équipe de production, on a décidé des pays ou des continents qu’on aimerait que le film soit distribué. On avait décidé qu’on irait sûrement en France.

​Pammy: À Toulouse!

Amaretto Salsa: En France à Toulouse.

Mémé réglisse: Il y a de très bonnes saucisses à Toulouse.

Pammy: C’est très aléatoire et instinctif les choix.

​Amaretto Salsa: On avait aussi choisi à Montréal, à Chicago, au Mexique!

Mémé réglisse: Mexico!

Amaretto Salsa: En Argentine, au Portugal...

Pammy: À Florianopolis au Brésil, puis en Europe qu’est-ce qu’on avait dit d’autre? À Bruxelles? Non, ça, c’est quoi? En Italie!

Mémé réglisse: Oh! Il y a de très bonnes pâtes en Italie. C’est même là-bas, on a inventé la pizza!

Amaretto Salsa: En Italie, en Suisse!

Pammy: Ah oui! C’est ça!

​Mémé réglisse: Les fromages suisse!

Amaretto Salsa: C’est pas mal tout ce qu’on avait décidé! On avait supposé que ça aille le distribuer.

Rock : Par exemple, pourquoi vous avez décidé d’aller à Toulouse? Quelle est ta raison principale?

Pammy: Dis-le parce que tu avais choisi une ville … parce que tu voulais Soubès.

Amaretto Salsa: Parce que je voulais Soubès parce que ma grand-maman habite en France dans un village qui s’appelle Soubès.

Pammy: Y’avait pas de festivals à Soubès quand on a cherché.

​Amaretto Salsa: Il y avait pas de festivals vu que c’est un petit village. Donc y’en avait pas, j’ai décidé que à côté y’avait Toulouse. Ma grand-maman a déjà vécu à Toulouse. Donc, c’est comme si…

Rock : Vous connaissez des gens là-bas, ça va être plus facile!

Amaretto Salsa: Je me suis dit que ce serait bien aussi de l’envoyer à Toulouse.

Rock : Quand t’as nommé tous les pays là… Un si tu l’avais pas nommé, j’aurais suggéré que le nommes. Ça aurait été le Mexique. Parce que le Mexique, y’a une organisation fantastique à Mexico qui s’appelle La Matatena où vous allez être accueillis les bras ouverts avec vos films si vous les envoyez là.
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Mémé réglisse: Pourquoi vous avez choisi le nom les Contes pour tous? Pourquoi ça s’appelle les Contes pour tous.

​Rock: Ça s’appelle les Contes pour tous parce que les histoires que je voulais raconter, je voulais que ça s’adresse à tout le monde. Qui soit jeune ou qui soit vieux, qui soit noir ou qui soit blanc, qui soit pauvre ou qui soit riche, qui soit de notre pays ou qui soit sur un autre continent et c’est pour ça que je les ai appelés les Contes pour tous et je veux que les histoires que je choisis pour en faire des films, ça soit susceptible d’intéresser tout le monde quel que soit leur âge, leur religion, leur langue. Ouais, c’est pour ça que j’ai appelé ça les Contes pour tous.
Kendy: Parce que tu veux que tout le monde le voit?

Rock: C’est ça ouais!

Amaretto Salsa: 
Donc ça veut dire que sûrement dans notre court métrage, il faudra qu’on mette des sous-titres. Il est en français et mettre des sous-titres en bas.

Rock: Oui. Oui. Oui, tu peux mettre des sous-titres, mais pour un court métrage tu peux, mais pour un long métrage pour les jeunes des autres pays, ça serait difficile de lire des sous-titres pendant une heure et demie, deux heures. Donc, on fait des versions françaises, on fait la traduction. On prend d’autres comédiens qui ont des voix semblables à ceux du film original et on fait ce qu’on appelle un doublage.

Pammy: Doublage en direct.

​Rock: Y’a aussi, quand c’est dans des festivals la plupart du temps, le film est présenté dans sa version originale, mais y’a une ou deux personnes avec le micro qui ont lu le scénario puis y disent toutes les répliques. Par exemple, il y a un comédien qui dit toutes les répliques des hommes, puis il y a une comédienne qui dit toutes les répliques des femmes. Et ils font comme une traduction simultanée, mais ça ça permet pas de distribuer le film dans les salles de cinéma ou à la télévision dans le pays. Pour ça là, il faut doubler le film. Alors, la plupart des Contes pour tous, on peut les voir soit doublés en Italien, doublés en Espagnol, doublés en Allemand, doublés en anglais évidemment, doublés en tchèque, doublés en chinois, ils existent dans beaucoup de langues.
Pammy: Lequel a été traduit le plus?

Rock: C’est probablement La guerre des tuques. Parce que ce film là, la Guerre des tuques, a été vendu dans 125 pays.

Amaretto Salsa: C’est beaucoup! Il y a plus que 125 pays qui le connaissent.

Rock: Des gens, des jeunes et des adultes qui ont vu le film. 125 pays, mais y’en d’autres, c’est 100 pays, d’autres 110, d’autres 50, mais y’en a pas un qui a été vu dans moins de 50 pays. Au moins 50 pays chacun.

Amaretto Salsa: Et dans lequel il a été le plus distribué?

Rock: Celui qui a été le plus vu? C’est Bach et Bottine.

Amaretto Salsa: D’accord.

Rock: Alors, en Russie…

​Amaretto Salsa: En Russie?
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Rock: En Russie et les pays autour, Bach et Bottine a été vu par 40 millions de personnes. 40 millions de personne!

Mémé réglisse: 
C’est vraiment beaucoup ça.

Rock: 
C’est énorme énorme énorme!

Kendy: 
Ok donc, si je vais dans ce pays là, ça se pourrait que si je leur parle, ils vont chanter la chanson de ce film.

Rock: 
Ah ouais! Ça se peut, ouais!

Amaretto Salsa: 
C’est possible!

​Rock: 
Et puis, après qu’il est sorti en salle comme ça, pendant dix ans, il a circulé dans tous les pays qui appartenaient à la Russie avant, maintenant c’est des pays indépendants. Et puis après, il a été montré à la télévision une fois, puis y’a été montré une deuxième fois. Pas seulement Bach et Bottine, mais c’est Bach et Bottine qui a eu le plus grand succès en salle en dehors du Canada. Au Canada, celui qui a eu le plus grand succès dans les salles de cinéma, c’est la Grenouille et la Baleine.
Amaretto Salsa: C’est vraiment bon, la dernière fois, on l’a écouté…

Rock Demers: 
Au festival, dans le cadre du festival, oui!

Amaretto Salsa: 
Au carré d’Youville, je l’ai vu, il est émouvant, il est très bien, il est bien fait, les images sont belles.

Mémé réglisse: 
Moi pis Paméla, on arrêtait pas de pleurer.

Rock: 
Ah oui? Héhé

Amaretto Salsa: 
Vraiment, il est vraiment bon ce film.

​Rock Demers: 
Je suis content que vous l’ayez aimé, c’est bien que... un film qui a été fait, il y a trente ans et puis qui a été beaucoup apprécié à l’époque, y’a continué, toujours, chaque fois qu’il est montré, les gens qui le voient l’aiment. Même trente ans plus tard! Et ça, ça arrive souvent avec les Contes pour tous, mais beaucoup de films qui sont faits et qui sont pas des Contes pour tous par d’autres producteurs, même s’ils ont des gros succès en salle quand y sortent après, on les oublie. Tandis que les Contes pour tous, on les oublie pas.

Des rôles pour les animaux dans tous les films!

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Mahée Paiement dans le film Bach et bottine
Amaretto Salsa: Mais j’ai remarqué souvent c’est que c’était comme… Comme.à mettons dans Bye bye petit chaperon rouge, l’animal le plus vu c’est l’agneau et le loup. et donc, dans la Grenouille et la baleine, c’est le dauphin. Souvent dans les Contes pour tous, y’a un animal, y’a toujours un animal qui est le plus vu.

Rock: 
Ça je le voulais avant même de faire le premier film… Je voulais que dans tous les films, il y ait un animal spécifique. Dans le premier, c’est un chien, La guerre des tuques. Dans le deuxième, Opération beurre de pinottes, c’est également un chien, mais bien différent du premier. Dans Bach et Bottine, y’avait la mouffette.

Amaretto Salsa: 
Donc, tous les films en fait, y’avait toujours un animal qui était vu.

​Rock: 
Puis dans le film qu’on a tourné en Argentine qui s’appelle Fierro, l’été des secrets, là c’est des chevaux. Des chevaux magnifiques dont un qui est le cheval principal qu’on voit dans le film. Dans Pas de répit pour Mélanie, c’était…
Pam: Cochon

Rock: Comment y s’appelle l’animal qui nous crache dans la face quand on lui parle? Un lama?

Les enfants: Un lama!

Rock: Ouais, c’était ça! Un lama. héhé

Pammy: Ah, moi j’aurais dit que c’était un cochon.

Charlotte: Moi j’aurais dit que c’était un alpaga.

​Rock: Y’a les deux. héhé Oui dans Pas de répit… La vieille dame avait son cochon. héhé!
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Madeleine Langlois dans le film Pas de répit pour Mélanie
Amaretto Salsa: On va passer à la question de Kendy.

​Kendy: Heille oui, ça fait deux heures que j’attends. Dans Bye bye Chaperon Rouge, est-ce que c’était un vrai loup?
Rock: Non, c’était pas vrai un loup. C’était un chien-loup et le film a été tourné en Hongrie. La réalisatrice hongroise avait cherché un chien-loup à qui on pouvait dire de faire des choses puis il les faisait. Elle avait pas trouvé, elle était allée en Russie chercher un chien-loup, elle l’a pas trouvé, puis un jour, elle est arrivée à Montréal et puis, je lui ai présenté un homme dont sa spécialité c’est d’amener des animaux sur un plateau de tournage de film et puis de leur faire faire ce qui faut qu’il fasse dans le film. Donc, le loup que tu vois dans le film qu’on a tourné en Hongrie, il venait du Québec.
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Amaretto Salsa: Est-ce que dans tous les films, est-ce c’est toute des vrais personnages, des vrais animal. Est-ce que dans Bach et Bottine, une vraie mouffette. Dans la guerre des tuques, un vrai chien. Dans La grenouille et la baleine, est-ce que c’est un vrai dauphin?

Rock: 
Oui, oui, oui, oui, tous des vrais animaux.

Amaretto Salsa: 
Mais comment vous avez fait pour les éduquer?

​Rock: 
Y’a un métier dans le cinéma qui est spécialisé pour ça. Quand on a fait le premier film La guerre des tuques et Bach et Bottine, y’existait pas au Québec des gens spécialisés pour entraîner les animaux pour jouer dans des films. Donc, on avait dû faire venir un homme de New York qui était arrivé avec ses animaux, ses chiens pour le film. Mais aujourd’hui, par exemple, dans le dernier film qu’on a tourné qui s’appelle La gang des hors la loi, y’a un corbeau. L’animal qui est dans ce film là c’est un corbeau et c’est un vrai corbeau, mais on a pu trouver quelqu’un qui savait comment diriger un corbeau.

Paris-Tokyo sur le pouce 

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Quel privilège de pouvoir échanger avec notre mentor.
Amaretto Salsa: Quand vous avez fait le voyage Paris-Tokyo là? Je sais que vous avez fait un voyage, c’était Paris-Tokyo.

Rock: 
Paris-Tokyo, oui oui oui oui!

Amaretto Salsa: 
Quels pays avez-vous traversé? Et lequel avez-vous préféré?

​Rock: 
Alors si je te donne tout mon voyage… Je suis parti de la France, la France passant en Allemagne, l’Allemagne passant en Autriche, de l’Autriche en Italie.
Mémé réglisse: Ah! Les pâtes de l’Italie!

Rock: De l’Italie à la Yougoslavie, de la Yougoslavie à la Grèce, de la Grèce à la Turquie, de la Turquie à l’Iran, de l’Iran au Pakistan, du Pakistan à l’Inde… (...) Je faisais le voyage sur le pouce.

​Mémé réglisse: Oui, sur le pouce. C’est très impressionnant.

Rock: Sur un pouce que j’ai pris sur un bateau à partir de là qui s’en allait jusqu’au Japon, mais le bateau arrêtait en Thaïlande, y’arrêtait à Hong Kong, y’arrêtait au Vietnam, y’arrêtait aux Philippines et finalement il est arrivé au Japon. Alors, en gros c’est ça les pays que j’ai traversés.

Amaretto Salsa: Mais vous savez, lequel vous avez préféré?

Rock: Je vais te dire que ce qui m’a surpris beaucoup c’est que dans chaque pays, y’a des choses extraordinaires. Vraiment dans chaque pays, mais celui où je suis resté le plus longtemps c’est le Japon.

Amaretto salsa: On aimerait ça que tout à l’heure vous nous tracez en noir les pays que vous avez parcourus jusqu’à temps que vous arrivez à votre destination.

​Rock: Au Japon?
Amaretto: Donc de la France jusqu’au Japon, vous disez comme France, Allemagne et tout ça et vous tracez en noir comme ça là.

Rock: Ok.

Kendy: Comment y s’appelle votre fils?

Rock: Mon fils y s’appelle Jean et il est né au Japon.

​Kendy: oh!
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Notre mentor qui trace l'itinéraire de son voyage Paris-Tokyo sur le pouce.
Rock: Et parce que en France avant de partir pour mon grand voyage, j’ai rencontré une jolie jeune femme qui est devenue ma femme et on s’est marié en passant en Israël et mon fils est né, on est arrivés au Japon quinze jours avant l’accouchement. Y’était temps, han? Mon fils, y s’appelle Jean Dominic Hishiro. Hishiro c’est un nom Japonais. Au Japon, si quelqu’un s’appelle Hishiro, on sait tout de suite que c’est le premier enfant, le plus vieux de la famille. Parce que Hishi ça veut dire un, Ro ça veut dire homme. Donc Hishiro, c’est l’aîné de la famille.

Amaretto Salsa: 
Ça veut dire le premier homme, premier homme.

​Rock: 
Ouais, premier homme de la famille

Citoyen du monde 

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Amaretto Salsa: Mais dans quel pays, ça a été le plus facile de faire un film?

​Rock: Je vais répondre rapidement parce que c’est une très belle question. Moi je suis québécois, donc je voulais que mon premier film soit tourné en français, mais je suis canadien, donc j’ai dit mon deuxième film va être tourné en anglais, mais je suis aussi un citoyen du monde, donc je voulais que mon troisième soit tourné dans un autre pays, une autre langue. Alors le premier film, c’était la Guerre des tuques tourné ici, le deuxième Opération beurre de pinottes tourné en anglais et le troisième, le jeune magicien, tourné en Pologne en polonais et puis ça a continué comme ça. Après je suis revenu, Bach et Bottine en français, C’est pas parce qu’on est petits qu’on peut pas être grands en anglais, Les aventuriers du timbre perdu est tourné en partie en Chine, en partie ici et après ça, Fierro, l’été des secrets tourné en Argentine, Bye bye Chaperon rouge tourné en Hongrie.
Kendy: En anglais?

Rock: Ah AH ! On pourrait passer toute la journée, vous avez des belles questions. Martha (la réalisatrice) parlait 7 ou huit langues. Et puis, dans le film y’a des comédiens comme Fanny Lauzier, elle, elle parlait français parce que Martha la dirigeait en français, mais la mère de Fanny, elle, elle parlait anglais, mais la grand-mère, elle c’était une hongroise donc la réalisatrice la dirigeait en hongrois, et puis après, y’avait le chasseur dans le bois là, lui était polonais, donc il tournait en polonais et quand tout le tournage a été fini, on a fait des versions où ceux qui parlaient pas français, on les a traduits, ou anglais on les traduits ou dans toutes les langues on a fait des versions en traduisant ceux qui parlaient dans d’autres langues.

Amaretto Salsa: Et en tout, vous avez fait combien de films?
Rock: Dans les Contes pour tous exactement là, 24! 24 films. Mais j’en ai fait deux autres qui sont pas vraiment des Contes pour tous, mais qui ressemblent beaucoup. Un s’appelle MOUSTACHES et l’autre s’appelle Hathi et dans Hathi par exemple, c’est pas vraiment un Conte pour tous parce que dans la moitié du film, le personnage principal est un adulte, c’est pas un enfant. Alors que dans tous les Contes pour tous, même si il y a des comédiens adultes, le personnage principal c’est tout le temps un garçon ou une fille de 10-11-12 ans.

Amaretto Salsa: Ok, ben merci beaucoup

Rock: Ça m’a fait plaisir de vous rencontrer! À mon prochain passage à Québec, je reviens vous voir. Puis je vais répondre à vos autres questions!

Pammy: J’espère! Incontournable.
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Armand Vaillancourt - Le Dumbledore des arts visuels

6/24/2016

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La folle foire mémorable! 

Le 24 juin 2016 avait lieu l'ouverture du tant attendu nouveau Pavillon Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec. Nous y étions avec la mission d'animer un kiosque sur l'importance de l'art dans la vie des gens.

​Nous y avons traîné notre machine à macarons et un paquet de magazines sur l'histoire de l'art afin de distribuer des macarons faits sur mesure pour les passants.
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Le kiosque à côté du nôtre était celui du géant des arts visuels québécois, l'irréductible Armand Vaillancourt. Nous en avons profité pour le rencontrer. 
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​Armand: Mon nom est Armand… Allez donc dire au musicien de Jazz qu’il arrête de faire la musique le temps qu’on fasse notre entrevue. 

Amine: Ok!!!

Armand: Oh non!! Non!! Non!! (rires) 
Y’est game, han?

Armand: Donc on continue là! Alors, pose tes questions, moi je vais répondre!
Amine: Ah ok!

Armand: (rires) T’sais, y’a des parents qui viennent à la maison à Montréal, avec des enfants de 7-8 ans qui veulent passer des entrevues avec moi… Je prends tout le temps qui faut pour les enfants. Parce que je pense ce sont les perles de la société… Là enregistres-tu là? ​​

​
Briséis: Oui!

Armand: Ah ouais? Ben bouge toi là! C’est tu enregistré là? 

Briséis: Ouais!
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Armand: Bon là, on va continuer. Parce que nos enfants c’est la richesse d’une société, d’une collectivité, d’un pays… en devenir! Alors, faut s’en occuper de nos enfants, han? 

Briséis & Amine: Ouais. 

Armand: Ouais? Ok? Continue. Pose des questions. 

Amine: Qu’est-ce que l’art pour vous? 

Armand: L’art? Oh boy! L’art, c’est pas de l’argent. Pis l’argent c’est pas de l’art non plus. Mais l’art c’est une façon de voir la vie. D’une façon qu’on peut dire, bon, je vais créer des choses nouvelles. Je me ferai pas avoir par le marché du travail… Par ceux qui disent… “Ça t’es bon dans ça, t’aurais dû rester comme ça, t’aurais dû faire ci, faire ça” Là t’envoyes ça comme un balai là, d’la grosse poussière le monde qui te parle comme ça. Quand tu crées là, c’est parce que t’as des sentiments intérieurs, ces sentiments là y faut qui puissent s’exprimer dans TOUTE la liberté. Mais la liberté, c’est pas, je fais ce que je veux, je fais ce que je dois faire! OK là? Ok, han? 

Amine: Bon est-ce que… 

Armand: Continue tes questions. Es-tu d’accord à date avec ce que j’ai dit? 

Amine: Ouais!

Armand: Et toi? Arrête avec ta petite voix de mouillée. Dis-moi une voix: OUI!! Ouais!

Briséis: Oui (gênée)

Armand: Plus fort que ça!!

Briséis: Oui!!!

Armand: OK!!! Ça l’avance dans le bon sens. On continue.

Amine: Bon, est-ce que vos parents avant ils étaient des artistes eux aussi? 

Armand: M’a te dire une chose. J’ai un ami Yves Robillard qui est mort, y’a plusieurs années… On est tous des artistes. Moi j’ai parti dans les années 1973-74, le front commun des travailleuses et travailleurs culturels du Québec pour dire que tous les enfants ou les adultes qui sont au Québec ou ailleurs à travers le monde, on est tous des artistes, mais on n’a toutes les mêmes chances ou les mêmes volontés, le même caractère, la même force  pour dire, ben moi j’ai envie de faire ça et JE VAIS FAIRE ÇA LÀ! OK tassez-vous là! Mais ceci dit, y’a beaucoup de façons de le faire. On peut dire, ben moi, j’embarque dans le système. M’a faire des toiles, m’a faire des sculptures qui sont tellement gentilles, c’est comme du bonbon. Trop de sucre là, c’est mauvais pour votre bedaine puis votre santé, ok? Faut apprendre à manger pour se nourrir. Mais pas… On mange pour vivre, mais on vit pas pour manger. Vois-tu la différence? Un tu meurs, pis l’autre tu meurs pareil. Ok! Dans l’temps que t’as vécu, y’a peut-être une grosse différence dans la perception que t’as de la vie.
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La créativité là, c’est un acte… Regarde, j’ai travaillé avec une moppe pour la première fois de ma vie, faire des dessins. Là c’t’un petit commercial... Bougez pas de d’là pis vous autres non plus! (Intermède) Moi je suis en entrevue, pis j’veux pas me faire déranger. Là, j’vais dire aux gens, moi j’ai travaillé des semaines pour faire ces dessins là. T’sais, je suis menteur, mais ça a rien à faire avec le temps. J’ai pris une moppe là. C’est tu bon ça là? Han? Ceux qui ont du goût là? Quels sont ceux qui trouvent que c’est bon? Ah ben là… Je m’en vais à Montréal là… Si vous dites que ça vaut pas d’la marde. 
Dame du public: Mais vous est-ce que vous aimez ça? 

Armand: Ben oui!!!

Dame du public: Ok c’est ça qui est important! 

Armand: C’est ça que je leur dis. C’est pas ce que les gens aime. C’est ce que toi avec ton expérience que t’as. Tu peux arriver à faire des choses, peut-être que tu vas être en avant, mais t’es jamais en avant de personne parce que tout le monde est sur son cul en arrière. C’est ça la différence! Parce que si toi là, t’es ben vivant, tu vas aller vite dans tes affaires, t’es pas nécessairement vite pour être speedé là, tu vas faire des choses comme tu as besoin des faire là. C’est rien se pencher pour ramasser son crayon, mais faut se pencher. Ben ok, envoye-moi en des questions!

Amine: Qu’est-ce que vous aimez le plus c’est en faire de l’art ou en voir de l’art? 

Armand: Ben c’est les deux, han. Quand que je vous parle, je crée pas des choses, mais le fait que je parle au monde pis que le monde m’écoute, des fois, pas toujours là. Sont pas toujours d’accord, pis je veux pas qui soit toujours d’accord avec moi. Mais c’est toujours la question où ce que t’es rendu toi dans la vie. Si t’es le seul qui a appris le chinois quand qui était jeune, mandarin, disons, han?  

Amine: Ouais???

Armand: Ben là là, tout le monde va arriver à côté de toi, y vont dire toi:”blah blah blah en mandarin”. Ben y vont dire, y sait pas c’est quoi qu’il dit, mais toi, tu comprends le mandarin. C’est à dire que tu parles, si tu vas en Chine ou ailleurs, tu vas parler à un milliard, trois-quatre cents millions de chinois. Ils vont parler le mandarin comme toi. 
Si les gens l’ont pas appris… c’est pas de ta faute, han? Mais toi continues là!

Briséis: C’est qui des artistes que vous aimez? 

Armand: Les artistes que j’aime… Y’a une phrase qui dit: Aime toi toi-même. Ben, la charité bien ordonné commence par soi-même. Faut être dans la vie, faut pas être des négatifs tout le temps. Faut croire en ce qu’on fait, pis être prêt à se battre pour y arriver. Moi, je suis prêt à me battre n’importe quel temps pour qu’on puisse avoir un pays qui s’appelle…?

Public: LE QUÉBEC!!! 

Armand: Le Québec, heille! C’est important d’avoir un pays. En dessous là, chez nous on avait une maison, 122 St-Denis à Black Lake , on est tous nés là, d’un père et d’une mère, 17 enfants, je suis l’avant-dernier, un dernier, un restant. Et pis, le terrain qui était en dessous de notre maison, j’ai su qu’il nous appartenait pas quand je suis rentré travailler à Montréal. Un vrai désastre! Alors, un pays, c’est quand t’as un territoire défini qui nous appartient et notre territoire, y’est bien défini. Pis si on fait l’indépendance pis la gang qui vient de l’Est plus bas pis y veulent avoir un morceau du territoire du Québec là, on va se battre pour leur dire, ben écoutez, on va vous demander d’aller passer dans un pays qui s’appelle le Québec, ça va vous prendre un permis comme tu rentres en France en Norvège, en Palestine. Ça va mal là en Palestine! Israël! Y veulent pas d’Indépendance, puis les palestiniens y crèvent actuellement là. Il y a beaucoup de problèmes à travers le monde, c’est nous les responsables, ok? Quand t’écoeures tellement quelqu’un là… Si moi je te pousse tout le temps comme ça, pis quand tu vas être plus vieux, tu vas peut-être devenir plus fort que moi. Tu vas dire:”Armand! Pousse-moi plus!” Si j’ai pas compris, tu vas me le faire comprendre une fois pour toute. C’est tu clair ça? ​
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Amine: Ben oui!!

Armand: BEN OUI! (rires) Sont fantastiques, han? Moi je pourrais parler deux heures avec eux-autres. 

Pammy: On vous laisse notre macaron! Vous êtes dans notre club maintenant en tant que mentor inspirant spirituel. 

Armand: Pas menteur, han? Un MEN-TOR!

Pammy: Merci pour votre générosité! 

Amine et Briséis: Oui! MERCI!!!
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    À la poursuite des géants

    Grâce au soutien du Conseil des arts et lettres du Québec, Pammy Poppins a entamé un processus de recherche et de création unique avec Les Chroniqu'arts en 2017. L'aventure se poursuit jusqu'à aujourd'hui! 

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