Concert pour toutes les oreilles - Entrevue avec Valence

PHILIBERT: Pour vous qu'est-ce que représentait ce spectacle-là?

VALENCE: 
Pour moi, c'était un spectacle vraiment important parce que je suis comme à un moment dans ma carrière où j'ai été beaucoup aidé par la ville de Québec, par le monde de Québec, le Grand Théâtre aussi. Ils m'ont donné une bourse, il y a un an exactement. Ça symbolise vraiment un beau moment où je donne un spectacle un peu à mes amis, ma famille, les gens qui m'ont aidé beaucoup, puis des gens qui me suivent maintenant depuis un moment.

Nous avons vu Valence en spectacle le 15 février à 15h dans le cadre d'un Concert pour toutes les oreilles au Grand Théâtre de Québec. 

ÉLOÏSE: D'où vient le nom Valence?

VALENCE: C'est une question intéressante, mais la réponse est un peu plate. C'est que j'aimais la sonorité. J'ai cherché un nom, je me suis cassé la tête. Parce que mon prénom c'est Vincent, puis je cherchais un nom de famille, puis... Je cherchais, puis il a un ami qui me dit, "ah Valence, ça sonne bien." Je suis comme, ah ouais, ça sonne bien, ça sonne bien. Puis après ça, je me suis dit, ah ben tu vois, moi je trouve que c'est un nom qui sonne bien, qui est musical. Puis peut-être que s'il y avait trop une signification attachée, peut-être que je me tannerais de ce nom-là. Finalement, bien aujourd'hui, je suis bien content. Je ne me suis pas tanné d'une non Valence, mais ça veut un peu rien dire malheureusement.

ALMA: 
Ça vous a fait quoi d'avoir eu la bourse Karim Ouellet ?

VALENCE:
Ça m'a full touché parce que la bourse est au nom de Karim Ouellet, qui est un artiste qui, pour moi, symbolise vraiment beaucoup, un artiste vraiment important pour Québec. Un des premiers artistes à avoir conçu une carrière et à être resté aussi à Québec. Avant, les gens partaient beaucoup à Montréal. Et de rester ici, de s'affirmer et créer justement une œuvre et une carrière ici, pour moi, c'est un exemple Karim. C'est un des premiers à l'avoir fait. C'est un artiste aussi exceptionnel qui m'alliait vraiment bien l'universel, l'intimité et les deux ensemble. C'était vraiment touchant. C'était la première édition. C'était d'autant plus touchant d'être le premier récipiendaire. Je suis encore vraiment beaucoup touché!

PHILIBERT:
Pendant votre spectacle, il y avait un léger décor, un lampadaire et un banc. Pourquoi?

VALENCE:
En fait, la scénographie est un peu à l'image de l'album La nuit s'achève, est la traversée de nuit vers le matin, vers l'aube. Pour moi, y avait cette idée-là que le lampadaire, c'est la source lumineuse durant la nuit qui est rassurante. Puis pour moi aussi, avait cette idée-là que mon band, ça c'est pas quelque chose qui est vraiment... Je pense qu'on pouvait vraiment voir ou sentir, mais pour moi, ça représentait aussi le fait que... On est comme cinq, six amis qui avons commencé à faire la musique en même temps à Québec. Aujourd'hui, on vit tout de ça. Je voulais un peu que le spectacle feel comme des amis qui se retrouvent dans la rue, quelque chose d'un peu convivial entre nous. Ça, c'est un peu ma signification à moi.

ÉLOÏSE: 
Comment décrivez-vous le style musical que vous jouez?

VALENCE:
C'est une bonne question, c'est difficile à répondre parce que j'ai beaucoup exploré, Je n'ai jamais essayé me contraindre à un style. Je pense que l'époque permet ça aussi, elle permet d'explorer et de créer sans nécessairement se restreindre à une catégorie, sans dire tu fais du rock ou tu fais de la pop et tout. Mais tu si je regarde ça d'un point de vue extérieur, c'est que j'aime la chanson pop, j'aime les mélodies, j'aime les mélodies assez simples, catchy, j'aime le rythme. Tout ça m'amène quand même à dire que je fais partie de la grande catégorie de la pop. Après j'explore un peu partout..

ALMA:
Pourquoi avoir voulu faire de la musique votre métier et créer un groupe et tout?

VALENCE: 
C'est vraiment rare que je me pose la question et là tu m'as posé et tu me dis que c'est hot parce que j'ai juste suivi mon instinct. J'ai essayé de me faire confiance, de me dire que ça allait marcher. J'ai commencé à jammer dans des bands plus jeunes et à jouer de la musique. Sans me pose des questions et à moment j'étais attiré par ça plus sérieusement. Aujourd'hui je suis là et ce n'est pas vraiment logique que je sois là, mais je suis là et je content et j'en profite le plus possible. Quand tu me poses la question, on dirait que ça me fait sourire parce que je me dis, ben, c'est hot, je peux vivre de ça, je peux le faire. C'est un peu un rêve, tu sais.