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Mai - mois de l'arbre et des forêts

5/3/2020

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Briséis: Ici, Briséis du Machin Club avec Amine et Raphaëlle. Aujourd’hui pour célébrer le thème du mois de mai, le thème des forêts, on a une invitée très spéciale et je laisse Raphaëlle la présenter. 

Raphaëlle: Alors oui, nous sommes avec Corinne Demers qui travaille à l’Association forestière des deux rives. Alors je laisse Amine poser les premières questions. 

Amine: Alors merci Corinne d’être avec nous en ce temps. C’est quoi la mission de l’Association forestière des deux rives?
Corinne: Bien la mission de l’Association forestière des deux rives, je peux vous donner la version officielle, c’est vraiment un tourne-langue. C’est: “l’association contribue par ses actions en éducation, en conservation et verdissement à la gestion durable des arbres et des forêts pour le maintien de la biodiversité et le bien-être de nos collectivités.” C’est une très longue phrase, j’en suis consciente. En gros ce que ça veut dire c’est que notre but principal c’est d’aller sensibiliser le grand public et les élèves sur la forêt, sur l’arbre et pour faire ça, on va le faire de pleins de façons différentes. On va le faire en éducation, donc on va se déplacer au primaire et au secondaire pour donner des animations. On va faire également du verdissement, donc le verdissement, c’est vraiment les plantations où on va aller planter avec la communauté pour la communauté. Et finalement, il y a la conservation qu’on travaille beaucoup. On co-gère le Parc du Mont Wright. Peut-être que vous êtes déjà allés? Et on fait beaucoup ce qu’on appelle la conservation volontaire. Fait que ça, c’est les projets principaux qui rentrent dans la mission de l’Association forestière des deux rives. ​
Amine: Sur quel territoire est-ce que la mission se déploie? 

Corinne: Donc on a quand même un assez grand territoire pour une si petite association. Nous on s’occupe de l’entièreté de la Capitale-Nationale, donc oui la ville de Québec, mais on va jusqu’à Charlevoix, on fait Beauport, on fait Portneuf, etc. Et évidemment notre nom, c’est l’Association forestière des deux rives donc c’est aussi de l’autre côté du fleuve. On va s’occuper beaucoup de la région de Chaudière-Appalaches, mais pas dans son entièreté. Il y a une autre association forestière qui s’occupe d’une certaine partie de Chaudière-Appalaches. Quand même assez grand oui. ​
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Amine: C’est quoi les défis de l'association pour réaliser sa mission?

Corinne: C’est sûr que on est un organisme à but non lucratif donc les défis se trouvent surtout à l’intérieur de l’organisme même. Dans l’optique où toutes nos activités, tous nos projets sont financés. Donc ça peut être par le ministère, ça peut être par la banque TD par exemple qui participe au financement de certaines plantations, etc. Fait que c’est toujours une question d’aller chercher du financement parce que l’argent ça pousse pas dans les arbres (rires) on n’a pas le choix, il faut aller chercher ce financement là ailleurs donc il y a beaucoup beaucoup de travail à faire pour aller chercher le financement. Un autre défi, ça va être la visibilité. On est un petit organisme, on est pas nécessairement très connu ou c’est difficile d’être visible. Donc en ce moment, on essaie avec le mois de l’arbre et des forêts de se créer une clientèle, d’aller chercher le plus de monde possible, mais vu que notre territoire est pas si clairement défini, surtout pour Chaudière-Appalaches, c’est difficile pour la clientèle de savoir si on peut faire affaire avec eux ou pas. Puis la dernière chose, c’est la notoriété. La notoriété c’est quand quelqu’un va être reconnu pour être bon dans un certain domaine, mais nous on n’a pas une grande notoriété, pas parce qu’on fait pas des bons projets, mais on fait des projets qui sont pas nécessairement très connus du public tout simplement.  Ça fait que ça c’est nos trois grands défis à l’association. 

Amine: Et c’est quoi votre mission vous dans l’association?

Corinne: Mon travail moi dans l’Association, le nom de mon poste c’est agente en éducation et verdissement. Donc, en fait, moi je suis l’animatrice principale de l’Association forestière. Donc, c’est moi qui se déplace dans les écoles primaires, secondaires pour parler de l’arbre et de la forêt, mais je vais aussi participer au verdissement. C’est juste qu’au lieu de préparer les plantations, je vais être plus sur le terrain à aider les chargées de projets qui s’occupent des différentes plantations qu’on a à travers notre territoire. 

Briséis: Et qu’est-ce que vous faites pour souligner le mois de l’arbre et des forêts? 

Corinne: Donc le mois de l’arbre et des forêts, d’habitude pour nous, c’est un très gros mois avec pleins de belles activités à faire, surtout la distribution des arbres. Le ministère nous donne des arbres et on est capable de les distribuer à travers le territoire. Malheureusement avec le confinement et les mesures de distanciation sociale, c’est quasiment impossible de faire ces grosses distributions là. Donc, on a dû se revirer de bord, trouver des nouvelles solutions, des nouvelles activités et de quoi à faire. Donc en ce moment pour souligner le mois de l’arbre et des forêts, ce qu’on fait c’est que sur Facebook, on va faire pleins d’activités différentes à tous les jours pour tout le monde. Donc il y a la capsule que j’ai faites d’ailleurs qui est sortie lundi dernier, il va y en avoir une qui va sortir tous les lundis pendant le mois de l’arbre et des forêts. Fait qu’il y en a une qui arrive lundi prochain également. On fait des recettes à l’érable qu’on publie, qu’on recommande aux gens d’essayer, on recommande des bricolages pour les plus jeunes enfants parce que les parents des fois commencent à manquer d’idées. Ce genre de choses là. Fait qu’on fait pleins de petites activités comme ça. Puis donner un petit d’information partout pour vraiment aller valoriser l’arbre et encourager les gens à sortir même si on est en confinement. Donc c’est pas mal ce qu’on fait en ce moment. 
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Briséis: Qu’est-ce qu’il faut savoir sur l'agrile du frêne?

Corinne: L’agrile du frêne c’est un insecte qui comme vous le savez peut-être qui est exotique et qui ne vient pas du Québec. Il vient à la base de l’Asie, mais il a pas été transporté de l’Asie directement au Québec. Il a été transporté de l’Asie aux États-Unis et après ça il a passé des États-Unis au Canada, mais y’a pas passé n’importe comment, c’est pas l’insecte qui a volé des kilomètres de temps pour venir jusqu’ici. Ok ce qui est arrivé c’est que c’est des gens qui sont probablement allés faire du camping aux États-Unis, ils ont acheté du bois pour faire du feu de camp, ils leur en est resté donc ils ont voulu le ramener à la maison pour pas gaspiller l’argent qu’ils avaient mis. Bien dedans ces bûches là, y’avait l’agrile du frêne et c’est comme ça qu’on transporte avec nous des maladies, des insectes indésirables. 
Tout le temps, c’est quand on transporte des choses qui sont vivantes ou qui ont déjà été vivantes d’un endroit à l’autre que c’est ça crée des problèmes comme on vit actuellement avec l’agrile du frêne. L’agrile, vous êtes capables par vous-mêmes de déterminer si votre frêne est malade. Il y a deux grands symptômes que vous pouvez observer, le premier, ça va être des trous dedans votre tronc en forme de dés. Donc c’est pas mal cette forme là distinctive. C’est à peu près la moitié, ouin, c’est environ 5 mm de diamètre je dirais. Donc sont quand même assez visibles à l’oeil nu et la deuxième chose que vous allez pouvoir observer sur votre arbre c’est ce qu’on appelle la défoliation. La défoliation c’est quand notre arbre commence à être éparse, donc il y a de moins en moins de feuillage sur votre arbre. Ça va commencer par la cime et ça va devenir de plus en plus pire année après année. Donc, c’est pour ça qu’il faut rapidement traiter votre arbre si vous vous rendez compte qu’il commence à être malade parce qu’il y a une façon de le traiter, mais il faut le faire vite. Parce qu’une fois que l’arbre est trop malade, c’est fini, il va finir par mourir. C’est pas mal ce que j’avais à dire (rires) ​​
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Photo - Craig Cerhit
Briséis: Est-ce que vous croyez que ce serait possible de faire l'école en forêt?

Corinne: C’est pas que je pense que c’est possible, je sais pertinemment que c’est possible parce que ça existe déjà. Au Canada, il y a un endroit en Colombie Britannique, il y a une école qui s’appelle l’école environnementale de Mapleridge. Donc cette école là, c’est une école publique qui a lieu toute l’année scolaire dehors. Donc y veulent vraiment inculquer aux enfants des notions de nature, de reconnexion avec la nature, de comment garder son environnement propre, etc. 
Et c’est vraiment très très intéressant, j’ai eu une petite conférence sur ce sujet là pendant un des colloques auquel j’ai participé. C’est pas que c’est impossible, loin de là là, c’est très possible. C’est peut-être complètement à l’opposé de ce qu’on fait d’habitude, surtout au Québec, mais ça a été prouvé que en fait, les enfants apprennent mieux, les enfants ont moins de stress relié à l’école et il y a une meilleure santé mentale puisque la forêt c’est reconnu autant physiquement que mentalement pour l’être humain. Fait que oui, c’est très possible. ​​
Briséis: Qu’est-ce qu’il faut savoir sur le pin blanc? 

Corinne: Donc le pin blanc en fait, c’est un des conifères qu’on a au Québec, mais c’est le seul pin qui a cinq aiguilles dans sa gaine. Donc contrairement aux épinettes ou aux sapins qui ont des aiguilles partout sur leurs branches, les aiguilles du pin vont être toutes ensembles en grappe. Donc les autres pins eux y’ont juste pas des aiguilles par grappe si on peut dire, le pin c’est le seul unique. On va beaucoup l’utiliser dans les maisons, mais pas pour la construction de la maison en tant que tel. 
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Les arbres du périmètre sacré sont des pins blancs
Le pin, on va surtout l’utiliser pour faire des portes, des fenêtres, des moulures, ce genre de choses là parce que ça a un grain qui est quand même assez doux, qui est uniforme si je peux dire. C’est un beau bois, on peut faire des meubles avec, mais le seul problème quand on fait des meubles avec le pin blanc, c’est que vu que c’est un bois mou, c’est très facile à rayer. Si vous êtes déjà allés au IKEA et que vous vous promenez au IKEA, il y a des beaux meubles en pin blanc et que vous passez votre ongle dans ce meuble là, vous allez voir, vous allez faire une immense graffigne dedans. Puis c’est super simple, vous avez pas eu besoin de mettre beaucoup de force dedans parce que justement c’est un bois assez mou. Moi personnellement, j’aime pas avoir des meubles en pin blanc à la maison parce qu’ils se salissent si vite, mais vous pouvez en avoir effectivement des beaux meubles en pin blanc c’est quand même un très très beau bois. C’est pas mal ce que j’avais à dire. (rires)
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On va souvent avoir tendance à vouloir arracher l’écorce à cause de ça, mais par contre, on devrait pas faire ça d’arracher l’écorce. ​Raphaëlle: Le bouleau jaune est l'emblème du Québec. Qu'est-ce qui est intéressant à propos de cet arbre? 

Corinne: Le bouleau jaune ce qui est intéressant c’est qu’on va pas le trouver nécessairement partout. Donc, oui on en a quand même beaucoup à Québec, mais plus vous allez dans le Nord puis moins vous allez en voir. Donc aux États-Unis, ils en ont un peu, parce le bouleau se tient un peu comme pile sur la ligne de la frontière des États-Unis avec le Canada, mais on en a plus que les États-Unis. Il va faire penser un peu au fameux bouleau blanc que tout le monde connaît quand même très très bien. L’écorce, elle frise, moi j’aime bien m’imaginer comme un petit bichon frisé, un petit peu similaire. 
Parce que l’écorce de l’arbre pour lui c’est comme sa peau. Donc quand vous allez enlever des morceaux d’écorce pour le plaisir, en fait vous lui enlevez des morceaux de peau. Ça ça crée des plaies ouvertes et quand vous créez des plaies ouvertes, bien c’est là que les maladies peuvent entrer à l’intérieur de l’arbre. C’est pour ça qu’on vous recommande toujours de pas toucher à l’écorce de l’arbre de façon général. C’est la même chose avec le sapin, ça fait des petites bulles de résine, on a toute envie d’aller péter les petites bulles sur le sapin et vous devriez pas parce vous brisez sa couche protectrice en fait.
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Le bouleau jaune c’est beaucoup plus que ça, c’est un bois qui est quand même assez dur, donc on peut faire pleins de belles choses avec. On a d’ailleurs une entreprise ici au Québec, bien à Québec, devrais-je dire qui s’appelle le B-45. Le B-45 c’est des bats de baseball. Généralement les bats de Baseball sont faites plutôt en érable rouge surtout aux États-Unis, c’est fait en érable parce que c’est un bois qui est très très dur l’érable. Mais y’avait un québécois qui a décidé de faire des tests, puis il a fait par lui-même des bats de baseball puis il a réalisé que tu peux utiliser du bouleau jaune et c’était très efficace la balle, elle voyageait bien lorsqu’il la frappait et il a décidé de commencer l’entreprise avec ça et ça a très bien fonctionné. 
Maintenant dans certaines compétitions, c’est très fréquent vous allez voir des grands batteurs très reconnus qui utilisent maintenant des bats de Baseball du B-45. Puis je pourrais continuer comme ça encore là. Par exemple, au Metro de Montréal, les freins sont en bouleau jaune. Quand le metro ralentit, c’est du bois, le bois du bouleau jaune qui va aller serrer la roue, qui va faire ralentir le metro au lieu d’aller utiliser un alliage en acier ou d’aller utiliser la céramique, le bois ce qui est intéressant c’est que c’est un matériau qui est durable, qui est économique, qui coûte pas très cher, pis en plus c’est un matériau qu’on dit vert parce que justement c’est biologique, beaucoup moins d’impacts négatifs sur l’environnement quand on va chercher du bois que quand vous devez créer de l’acier, etc. Fait que c’est vraiment, c’est plus qu’un simple bois emblématique, c’est vraiment un très bel arbre le bouleau jaune.
Raphaëlle: Quel sorte d’arbre retrouve-t-on le plus grand nombre dans la ville de Québec?

Corinne: En fait quand j’ai vu cette question là, je me suis dit, mais mon dieu, j’en ai pas la moindre idée. (rires) Donc, j’ai décidé d’aller fouiller sur internet. Il existe des répertoires sur Internet vous savez pour savoir ce genre de choses là, y’a un répertoire d’arbres de la ville de Québec donc je suis allée voir et celui qui a été le plus inventoriés, donc qui avait en plus grande quantité sur le territoire de la Ville de Québec en 2005, c’était le chêne rouge. 
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Feuilles de Chêne rouge
Donc un arbre quand même assez grand d’ailleurs je m’attendais pas à ce que ce soit celui-là. Lui après le chêne rouge c’était l’orme d’Amérique, puis après ça on a généralement les érables. C’est ce que je m’attendais à voir, surtout de l’érable, mais finalement c’était le chêne rouge. (rires)  ​​
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Raphaëlle : Quels sont les métiers associés aux arbres et à la forêt?

Corinne: L’affaire avec les métiers associés avec la forêt, c’est quand même assez vague. On pourrait parler par exemple de quelqu’un qui est en commerce et qui essaie de vendre du bois mais à l’étranger, mais ça pourrait être une traductrice, ça aussi, ça peut être un métier relié à la forêt. Je dis ça comme ça parce que justement c’est très très vague, mais de façon général, les métiers reliés à la forêt sont divisés dans trois grandes catégories. On a la catégorie de l’aménagement forestier où on peut retrouver l’ingénieur forestier, le technicien forestier, le technologue. On a également la partie transformation du bois où là on a tous les ingénieurs du bois, les classificateurs de bois. Finalement la dernière catégorie, c’est protection et tourisme. Ça aussi, ça rentre là-dedans, donc tous les biologistes par exemple qui travaillent dans l’univers forestier, ça rentre là-dedans. 
Même chose pour le naturaliste-interprète comme quand je fais mes capsules, ça aussi ça rentre dans le domaine de la foresterie. Fait qu’on peut aller très loin. Je pourrais parler aussi de l’acériculture, l’acériculture, c’est les gens qui vont aller chercher les érables, qui ont des érablières et qui vont fabriquer le sirop, ça aussi c’est relié à l’industrie forestière. C’est quand même assez grand et vague, puis je vais pas toute les énumérer là parce que sinon, on va être encore là à minuit ce soir. ​​
Raphaëlle : Qu’est-ce qui vous passionne le plus à propos de la forêt et des arbres? 

Corinne: Moi, j’ai eu la chance quand j’étais jeune de beaucoup beaucoup voyagé, mais dans les parcs nationaux.  Mes parents è chaque été m’amenait dans un parc avec mes petits frères d’ailleurs et on faisait du camping dans les parcs nationaux. Moi ce qui me passionne de la forêt, c’est juste être en forêt. C’est le plaisir de toutes les activités qu’on peut faire en forêt. 
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On peut aller faire de la randonnée, on peut aller faire du vélo. L’hiver aussi, il y a des choses à faire, raquettes, skis, etc. ce qui me passionne avec la forêt c’est comment juste de sortir de la ville et d’aller en forêt, en trente secondes, tu te sens déjà mieux. En trente secondes déjà, t’as oublié le bruit de la ville, t’entends juste les oiseaux, il y a le bruit du vent dans les feuilles. C’est probablement la chose qui m’attire le plus et c’est probablement également pour ça que je suis là où je suis en ce moment en fait. Je me vois pas du tout travailler dans la vie de tous les jours juste devant un bureau, j’aime beaucoup trop la forêt. Rendu là, je sais plus trop comment autrement présenter mon amour de la forêt. ​​
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Raphaëlle: J’ai une question. Si on fait juste vous monter une sorte de bois comme ça, est-ce que vous pourriez identifier c’est quoi juste en vous le montrant? 

Corinne: Quand tu dis une sorte de bois, si tu me présenterais à mettons une rondelle de bois si je serais capable de juste l’identifier comme ça? 

Raphaëlle:  Genre, ouais!

Corinne: Non, hahaha! Définitivement pas. C’est sûr que je te mentirai pas, moi quand j’ai fait mon baccalauréat en biologie, j’ai fait deux concentrations, donc j’ai fait des cours qui m’ont permis de me spécialiser dans les animaux principalement. Fait que j’ai une concentration en biologie animale et une concentration en écologie animale. Donc, tu comprends que ça a absolument aucun lien avec directement la spécialisation forestière, mais tout ce que j’ai appris des arbres, disons que la majorité des espèces que j’ai appris à reconnaître et identifier, je l’ai fait pendant que j’ai travaillé à l’association forestière. Il y a pas juste l’école qui va vous enseigner des choses, il y a aussi vos emplois, vos expériences qui vous enseignent beaucoup de choses et moi, travailler à l’association forestière, ça m’en a enseigné beaucoup. J’avais beaucoup de préjugés envers l’industrie forestière avant que je commence à travailler pour l’association forestière des deux rives et je continue à en apprendre. Je suis rendue à 27 ans maintenant puis j’apprends encore. Fait que c’est ce qui est agréable je pense à travailler à l’AF2R. ​​
Amine: J’avais juste une petite question, ce serait quoi les qualités requises pour travailler dans cette association. 

Corrine: C’est une excellente question. Les qualités? Mon dieu, tu m’en poses une bonne. Pour travailler dans un organisme à but non lucratif comme l’Association forestière, il faut vraiment être passionné, il faut aimer ce que tu fais. Parce que on se mentira pas, un organisme à but non lucratif, c’est pas la même chose que de travailler dans une entreprise privé par exemple. Dans une entreprise privée, tu travailles parce que c’est ton travail, tu apprécies l’entreprise, mais quand tu travailles dans un organisme à but non lucratif comme l’Association forestière, tu travailles pour un concept. Tu travailles pour quelque chose de beaucoup plus grand que ta compagnie. Surtout nous, on veut travailler pour l’entièreté de la communauté. Fait que c’est vraiment une question de passion quand tu travailles pour l’association. Si tu n’as pas une passion pour la forêt, si tu n’as pas une passion pour les communautés puis améliorer le bien-être de tous, nécessairement ça sera pas fait pour toi. Je sais pas si ça répond à ta question. 
Amine: C’est quoi les ravages de l’agrile du frêne et est-ce qu’ils sont irréversibles? 

Corinne: Le problème avec l’agrile du frêne actuellement c’est que nos frênes sont pas habitués à cet insecte là et ils ont beaucoup de misère à le repousser si je peux dire. Et là dans la ville de Québec des fois, peut-être que vous vous promenez, vous voyez une belle banderole autour écrit : “ce frêne va être abbatu” ou “protégez vos frênes”!  Quelque chose dans ce genre là. Moi j’en ai croisé beaucoup l’été passé quand je me promenais et il va en avoir à nouveau cette année. Ce qui va arriver en fait, c’est qu’on va arrêter de planter des frênes, tout simplement. Et oui, on aura pas le choix parce qu’en fait plus vous avez de frênes, plus l’agrile du frêne a de la nourriture. Plus y’a de nourriture, plus y se reproduite, c’est un cycle sans fin, il est en train de tuer toutes les frênes en ce moment. D’ailleurs, j’aimerais faire une petite rapide information ici. 
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L’insecte en tant que tel en Asie, il y a es frênes, mais les frênes ne meurent pas de cet insecte là. Parce que en Asie, les arbres, ils ont l’habitude, ils ont des mécanismes de défense, sont capables de résister à l’insecte, contrairement à nos frênes ici au Québec, ils ont jamais vécu avec cet insecte là auparavant, c’est pour ça que c’est si dur sur eux, ils en meurent. Donc, on peut essayer de les guérir comme je l’ai déjà dit, mais le problème c’est que ça coûte tellement cher de les guérir. Donc, la solution la plus rapide, souvent quand on voit qu’il est juste trop tard pour guérir l’arbre, c’est automatique qu’on le coupe. On va aller toute suite se débarrasser de l’écorce et de la couche qui est en dessous parce que c’est là que l’insecte se promène et se reproduit. Puis, on essaie de notre mieux de réutiliser le bois des frênes malgré tout, mais c’est des arbres immenses qui sont entrain d’être abattus en ce moment, des arbres de plus de cinquante ans. 
C’est très décevant, il y a beaucoup de résidents de la Ville de Québec qui sont un peu justement troublés parce qu’ils ont des arbres… C’est très émotionnel un arbre, c’est comme s’il faisait partie de la famille. Je sais parce que chez nous, on avait un arbre d’au moins une trentaine à quarantaine d’années qui à un moment donné est juste tombé parce qu’il était rendu trop vieux. Puis, ça nous fait mal! C’est arbre là, y’a toujours fait partie de notre vie puis soudainement, il disparaît, bien c’est ce qui arrive en ce moment avec le frêne. Donc, je dirais pas que c’est irréversible, mais mettons qu’il va falloir attendre très très très longtemps avant de commencer à penser à pouvoir replanter des frênes. ​​
Briséis: On a appris que les arbres pouvaient se défendre, pouvaient se prévenir à propos des dangers. Qu’est-ce que vous connaissez à propos de ça? 

Corinne: Les recherches autour de ça sont quand même … sont pas manquantes, il y a quand même plusieurs recherches, mais sont… comment est-ce que je dirais ça… sont pas claires encore, disons ça comme ça. Parce que oui, il y aurait des recherches qui disent comme quoi que les arbres sont capables de relayer de l’information surtout par le système racinaire. 
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De là à dire quel genre d’information… Est-ce qu’ils sont vraiment capables de se parler à proprement dit, c’est pas encore à 100% clair, ni 100% sûr. Ça se peut très bien qu’il y ait des frênes qui soient capables de dire à d’autres frênes à côté:”Oh watch out! Il y a de l’agrile du frêne qui s’en vient!” Mais on n’a pas les connaissances actuellement pour se dire très clairement, ah bien oui, ils sont capables de communiquer et de s’échanger de l’information comme ça. Mais tu as raison, il y a des recherches qui sont faites à ce sujet là, mais sont pas encore assez poussés pour qu’on puisse confirmer le genre d’information qu’ils sont capables de s’échanger. Je vais dire ça de même. ​
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Briséis: C’est quoi votre arbre préféré dans la Ville de Québec? 

Corinne: Mon arbre préféré?  

Briséis: C’est pas une sorte d’arbre, c’est un arbre précisément dans la Ville de Québec que vous préférez. 

Corinne: Un arbre précisément dans la ville de Québec? Tu m’en poses une bonne! Moi j’aime les beaux grands et vieux arbres ça m’appelle beaucoup. 
Dans la ville de Québec, moi j’habite à Vanier donc il y a une entrée d’accès pour le parc linéaire de la rivière St-Charles puis à ce point d’accès là, il y a un très très grand et très très vieux, peuplier deltoïde. Je sais c’est pas un arbre que vous connaissez beaucoup, cette sorte là, c’est des arbres qui sont reconnus pour devenir très très grands surtout dans la Ville de Québec, la majorité de nos grands arbres et vieux arbres, ce sont des peupliers deltoïdes, je pense que j’aurais tendance à dire que c’est mon préféré, celui qui est juste juste à l’entrée du parc. C’est sur la rue… ah je me rappelle plus, je sais pas.. hahaha mais c’est un point d’accès pour se rendre à la rivière St-Charles. C’est sur la rue Père Lelièvre. ​​
Briséis: Je pense qu’on a fait le tour. Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions. 

Corinne: Mon dieu, merci de m’avoir reçue, c'est très gentil. Je suis contente que ça vous intéresse, parce que moi c’est mon travail de véhiculer ce genre d’information là. C’est le genre de choses que j’aime le plus faire dans mon travail. Merci de m’avoir écouté puis je suis contente que vous ayez apprécié ce moment avec moi. 

Amine: Bien merci, d’avoir pris du temps avec nous! ​
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