Ophélie: C’est quoi ou c’est qui qu’on retrouve le plus souvent dans tes histoires et légendes, etc?
François Lavallée: Qui on retrouve le plus dans mes histoires dans mes légendes? Ben je dirais que les personnages qu’on trouve dans mes légendes. On a souvent l’impression que c’est des personnages assez extraordinaires qui viennent d’un autre monde, qui viennent d’ailleurs, mais en réalité c’est souvent des gens qu’on croise tout autour de nous. Parce que je trouve que dans les histoires qu’on raconte, y’a un peu… y’a pas un peu, y’a beaucoup de vrai, pis y’a tous ces gens là. Des fois, ça peut être un prof au primaire que j’ai eu mettons qui se retrouve personnage dans une de mes histoires. Des fois, c’t’une voisine, fait que c’est un peu comme ça. Fait que dans mes personnages, j’aime quand qu’ils ressemblent, quand il y a des traits qui ressortent pis que parlent de nous, les humains. Comme ça se peut qu’il y ait un personnage qui parle de vous deux là par exemple parce que vous êtes pas pires comme personnages…
Inès: Ah.
Ophélie: Au début gênées, mais après on y va! François: Ouais, c’est ce que je sens, vas-y donc! Inès: Pourquoi est-ce que vous aimez raconter des légendes? François: Ah ce que j’aime dans le fait de raconter des histoires… Quand j’avais votre âge, j’aimais ça être avec mes ami.es, y’avait plein d’ami.es souvent à la maison, mais ce que j’aimais le plus là… Mais c’est que des fois ma mère, elle venait dans la salle de jeux mettons ou dans le sous-sol où on jouait au hockey pis elle dit: « Y’est où François? » pis moi j’étais dans ma chambre entrain de faire des bandes-dessinées. Fait que j’avais besoin de me retrouver avec mes histoires, pis d’inventer pis d’avoir un monde, j’ai toujours eu besoin de ça de l’imaginaire, mais j’aime aussi le monde. Fait quand je travaillais en camp de vacances, j’aimais ça me retrouver au bord du feu de camp avec les enfants pis les adolescents, les animateurs, pis c’est moi qu’on avait nommé pour raconter. Fait que c’est comme ça que ça a commencé, puis depuis, ben je raconte… il y a des histoires qui se disent celles qu’on raconte, mais il y a les histoires qui se vivent comme là, on a un peu les genous collés, mais c’est un peu comme ça, y’a une histoire qui est entrain de se vivre, fait que c’est ça qui me parle moi, des histoires qui se vivent.
Ophélie: Pourquoi on raconte des histoires autour d’un feu de camp et pas ailleurs?
François: Ah ben on en raconte autour d’un feu de camp, mais on en raconte ailleurs aussi parce que les humains, on aime bien ça se faire raconter des histoires. Est-ce que vous aimez ça les jeux vidéos mettons? Bon bien, dans les jeux vidéos, vous allez être d’accord avec moi que c’est pas les jeux vidéos de mes années où on jouait avec l’atari pis le colecovision sur la tv, mais aujourd’hui les jeux vidéos ont vraiment des histoires. C’est pas pour rien, c’est parce que les gens aiment ça avoir des récits, des personnages, des aventures, des quêtes… Puis au bord du feu de camp pourquoi? Parce que depuis le début du monde, qu’on s’assoit autour d’une source de chaleur, le feu puis qu’on aime aller se réchauffer puis on dirait que les histoires ça nous réchauffe puis ça nous permet de mieux comprendre qui on est nous autres les humains sur la terre avec les histoires. C’est ça qu’on retrouve là-dedans. Puis ce soir, le bivouac qu’on va faire, dans la courbe du bivouac, il y a des chansons, il y a des jeux puis à un moment donné quand ça commence à descendre avec le feu, ça devient rouge, des braises. Bien c’est là que c’est le temps de conter des histoires avant les chansons douces pour aller se coucher. Fait que les histoires servent à ça aussi, à calmer aussi.
Inès: Est-ce que la plupart du temps vous inventez vos histoires?
François: Mes histoires, je les invente, mais j’aime ça aller les chercher dans la bouche des gens. Quand je dis dans la bouche c’est que je passe du temps mettons dans la cuisine, un peu comme ce que vous êtes entrain de faire puis en me posant des questions. Puis des fois, j’essaie de lier les imaginaires puis d’ouvrir les coffres aux trésors qui sont là-dedans pour que les histoires qui sont au bout de leur langue aillent jusqu’aux oreilles des autres. Fait que j’aime aller chercher les vieilles histoires aussi puis les raconter aujourd’hui. Fait que j’en invente, mais je vais en chercher aussi dans la tradition parce que des contes, des légendes, des mythes, ça vient d’avant nous.
Ophélie: Est-ce que t’as commencé à faire des histoires dans un camp?
François: C’est au bord du feu de camp même qu’on m’a fait le merveilleux cadeau un jour de me nommer conteur. C’est les enfants qui m’ont dit: "On aime dont ça quand tu racontes, pourrais-tu revenir demain, puis après-demain nous raconter la suite puis nous en raconter un autre." Ça va faire bientôt trente ans que j’en fais mon métier de raconter des histoires. Inès: Est-ce qu’il y a des méchants dans vos histoires? François: Et que c’est bon un personnage méchant dans une histoire quand même! Dans une histoire quand tu mets des méchants, je trouve que tu viens pointer, tu viens mettre le doigt sur un petit bobo puis c’est en mettant le doigt sur le bobo qu’on vient à savoir qu’il fait mal ce fameux bobo là. Je trouve que les méchants sont fabuleux pour nous faire voir les choses. C’est le fun avec des histoires avec des méchants aussi. Ça prend des affaires qui se passent dans les histoires là, sinon il n’y a pas d’histoire à raconter. Ça prend un élément déclencheur, puis les méchants sont toujours bons pour venir en mettre. Fait que oui je les aime ces personnages là. Ophélie: Que penses-tu des chansons à répondre? François: Pour que ce soit une chanson à répondre, il faut laisser la place aux autres pour répondre. Tu sais aujourd’hui quand on va voir des spectacles de chansons à répondre, on a pas beaucoup de place pour répondre. Les chansons à répondre se faisait avant au bord du feu, dans les maisons et la personne chantait et les gens y répondaient. Et ça c’est pas mal aussi. Mais est-ce qu’on en connaît des chansons à répondre? Est-ce que vous en connaissez-vous des chansons à répondre? Ophélie: Oui, dans les camps de jour et dans les camps de vacances on en chante. François: (chante) Mes chers amis, je vais vous raconter une histoire de mensonge…
C’est quelle chanson qui représente mieux le camp?
Émile: Je te dirais que y’en a beaucoup des chansons qui représentent la vibe des camps. Cette ambiance là, on peut la retrouver beaucoup avec les chansons de Paul Piché je pense. Je pense que HEUREUX D’UN PRINTEMPS ça pourrait être une bonne chanson pour rassembler des gens autour d’un feu.
Qu’est-ce que tu penses des chansons à répondre?
Émile: Chansons à répondre sont le fun parce que des fois on est gênés de chanter tu-seul. Comme là si je te demande de chanter Ophélie serais-tu capable? Ophélie: So, so… Émile: Mais si je te dis qu’on va chanter tous ensemble c’est déjà plus le fun t’sais. Ophélie: Ouais. Émile: Fait que ça permet justement ce concept là de confiance, de toucher à nos premières expériences de scènes. Pis ça nous sert dans la vie après, t’sais moi c’est comme ça que j’ai appris à me dégêner, c’est en chantant, c’est en faisant de l’impro avec des amis. Inès: Pourquoi aller dans un camp? Émile: Faut aller dans un camp pour développer nos aptitudes sociales. Après ça, apprendre à se dépasser, avoir confiance en soi, je pense qu’il y a plusieurs bonnes raisons pour aller dans un camp. Pis moi, j’invite vraiment les gens à se lancer dans cette aventure là parce que on peut vraiment comprendre c’est quoi une ambiance familiale, développer des liens forts qui vont nous suivre longtemps, c’est pour ça que les camps sont importants.
Ophélie: Quel est ton meilleur souvenir de camps de vacances?
Émile: Mon meilleur souvenir de camps de vacances, c’était quand j’étais moniteur à Minogami, à Shawinigan parce que j’avais un groupe que j’avais bien cerné, on était vraiment toujours à l’aventure puis j’avais une manière de les rassembler, je m’étais beaucoup inspiré de Call of duty avec des personnages forts comme Capitaine Price ou sinon je me rappelle pas de l’autre c’est quoi son nom, tout cas, y’en avait un autre puis là, je les avais tout appelé par des noms de personnages de Call of duty puis c’était des jeunes de 12 ans là, t’sais à cet âge là t’aimes ça jouer aux jeux vidéos, fait que je pense que j’ai trouvé la bonne manière de toujours les garder attentifs. Ouais, c’est un bon souvenir ça.
Inès: C’est quoi ton animal totem?
Émile: Mon animal totem c’est ours mal léché. Rires Parce que moi quand je fais du camping, ça me dérange pas de pas me laver pendant des semaines. Puis, on dit que j’ai une haleine d’ours aussi. Parce que là, je vous ai pas parlé de ma brosse à dents que je trouve jamais après deux jours. J’ai tout le temps perdu ça moi. Je me ramasse tout le temps avec la pâte à dents dans les doigts puis à faire de mon mieux avec ça. |
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