CE QUI DISPARAÎT / un roman à quatre mains de Marie-Andrée Arsenault et Gabrielle St-Germain3/31/2024 Dans le cadre de la 6e édition d'Une ville, un livre, on vous présente Sandra Dussault, l'autrice d'un des trois livres finalistes: MANOIR HILLCREST! ROMAN: MANOIR HILLCREST
ROMANE: Est-ce que ça s'est fait facilement ou... SANDRA: Quand même! Mais le… ROMANE: Avec quelques défis? SANDRA: Quelques défis au niveau de la réécriture, de la révision. Donc une fois que moi je l'ai eu envoyé à la courte échelle, bien là, l'éditrice m'a fait retravailler puis elle m'a fait enlever beaucoup de choses que moi j'avais mis et que vous connaîtrez jamais parce que ça a été éliminé de l'histoire. Donc elle, elle a vraiment épuré, elle m'a aidé à épurer mon histoire. Donc c'est comme ça que Le Manoir Hillcrest a été écrit en version finale. ALMA: Moi je me demandais comment est-ce que vous avez dit je vais faire un livre d'horreur pour les enfants. Est-ce que vous, d'habitude, vous ne faites pas des livres d'horreur? Est-ce que vous avez vraiment dû penser autrement pour pouvoir faire ce livre? SANDRA: Penser autrement? Pas vraiment parce que ça reste une histoire. J'écrivais des romans où il y avait des scènes... où il y avait du fantastique, il y avait des scènes un peu... il y avait de l'action. Donc… Ça a été... non, je dirais pas que ça a été difficile. C'est un roman beaucoup plus court que ce que j'écris normalement. Donc, de ce côté-là, ça a été plus facile pour moi. J'ai pu l'écrire plus rapidement. Mais ça a été un petit défi différent de ce que j'écris d’habitude. PHILIBERT: Est-ce que vous auriez aimé que votre livre soit un petit peu plus épeurant? Si...même s'il y aurait été trois lunes? SANDRA: Oui, il y a beaucoup, parce que je fais des animations dans les écoles, puis il y a beaucoup d'écoles, de jeunes qui me disent « On veut des trois lunes, on veut des trois lunes! » Mais c'est pas moi qui ai décidé, hein! Moi j'ai écrit mon histoire, puis c'est eux qui l'ont classé, il aurait fallu que je mette plus de sang puis de mort dans mon histoire pour que ce soit trois lunes. ROMANE: Mais les lunes, ça permet de savoir, t'sais, admettons que tu as 9 ans puis que c'est 3 lunes, c'est un peu déconseillé de lire pour ton âge. SANDRA: Exact, voilà.
SANDRA: J'ai grandi dans Portneuf, à Pont-Rouge, petit village, là, à 45 minutes d'ici, à la campagne. Beaucoup de mes romans se passent à la campagne. J'ai pas de romans qui se passent vraiment en ville-ville, là. Oui. ALMA: Est-ce que Québec signifie... Vos histoires ont rapport avec ce que vous avez vécu à Québec. Québec signifie quelque chose dans vos livres ou dans la vie de tous les jours? SANDRA: Bien je dirais que mes romans, la plupart du temps, à part celui dont je vous ai dit qui se passait dans le Vieux-Québec, mes romans, souvent, le lieu n'est pas nommé. Comme dans le Manoir Hillcrest, on ne sait pas exactement c'est où. Il y a le nom d'un village à la fin, mais ça n'existe pas. Donc souvent c'est ça.
ROMANE: Une des choses que j'aime de ce livre-là, c'est qu'on peut aussi faire le rapport entre la réalité, parce qu'on parle beaucoup de technologie, parce qu'ils sont enfermés dans le manoir Hillcrest, le personnage principal et son frère Christopher. Puis, il y a comme un événement dont ses parents… parlent puis ils ne savent pas trop en détail c'est quoi cet événement-là. SANDRA: En fait, ils en parlent très peu, on ne sait pas ce que c'est l'événement. ROMANE: Exact, puis bien, on peut un peu se douter que ça a un rapport avec la technologie parce que c'est parents, ils en parlent un tout petit peu, mais moi je pense que c'est un petit peu réaliste parce que la technologie je trouve qu'elle prend de plus en plus le dessus dans le monde dans lequel on vit. Fait que je me suis dit que d'une certaine façon, ça ça pourrait arriver. Est-ce que c'est parce que vous êtes dit, « Ah, je pense que dans le futur, ça pourrait arriver. » Alors c'est pour ça que j'ai écrit cette histoire-là ou au début, c'était complètement fictif? SANDRA: Oui, c'est complètement fictif, sauf qu'effectivement, on pense à Internet, tout ça. Si ça plante un jour, tout arrête. ROMANE: Le monde en dépend maintenant. SANDRA: On en dépend énormément. Je n'ai même plus de téléphone fixe à la maison. J'ai juste mon cellulaire. ça marche plus, je peux plus appeler mon père. Donc oui, c'est quelque chose, peut-être pas à cet extrême-là, mais effectivement, ça pourrait arriver. Donc des fois, oui, j'essaye de mettre en scène des situations qui pourraient éventuellement arriver. Puis ça, ça peut être un élément qui cause une petite frousse aussi. ROMANE: Exact, parce qu'on se dit « Ah, dans le futur, dans le fond, moi… » Parce que je l'ai comme lu deux fois les livres. J'avais comme pas trop pensé à ça, mais la deuxième fois, c'est comme si j'ai vraiment réalisé que dans le fond, ça pourrait vraiment arriver dans la vraie vie. PHILIBERT: Est-ce que l'étude sur les effets de la peur sur la mémoire est réaliste et a vraiment été réalisée ou est-elle fictive? SANDRA: Oui, oui, c'est fictif, j'ai inventé ça. J'ai inventé ça. Peut-être que ça existe quelque part, mais j'en suis pas... PHILIBERT: J'espère pas. ROMANE: Mais t'sais, le pire, moi, ce qui m'a vraiment surprise, t'sais, c'est qu'il y a pas grand monde qui le savent, là, ce qui se passe dans ce manoir-là, comme... personne ne le sait, en fait. Tu sais, à la fin, on remarque que c'est vraiment... Tout le monde est surpris par ce qui se passe, parce que c'est vraiment quelque chose que... Tu sais, on sent toutes les frissons, toutes les choses que leurs parents les obligent à faire, puis la même routine qui se répète jour après jour, puis pas très plaisante, là.
Dans le cadre de la 6e édition d'Une ville, un livre, on vous présente Denis Côté, l'auteur d'un des trois livres finalistes: LE CINÉMA DE L'HORREUR!
ROMAN: LE CINÉMA DE L'HORREUR
LÉGENDAIRE DU GENRE EN LITTÉRATURE JEUNESSE
ROMANE: Ou il peut juste modifier le livre.
DENIS: Non, il ne modifie pas lui-même. Il va me demander. Il peut me dire on le publie tel quel, il peut me dire on le publie mais on aimerait que tu retravailles tel et tel chose. Ça arrive presque toujours ça. Et dans le cas du cinéma de l'horreur, j'ai eu à le retravailler beaucoup. Mais quand je présente à l'éditeur le roman que je viens de terminer, je suis jamais satisfait. Non, je suis jamais sûr que c'est bon, jamais, jamais. Non, j'attends l'avis de l'éditeur, c'est lui qui va me dire... ROMANE: Est-ce que c'est déjà arrivé qu'il vous a dit « c'est parfait » ou à chaque fois il y avait toujours quelque chose à retravailler? DENIS: Non, c'est déjà arrivé qu'on me dit « il n'y a rien à changer ». Mais c'est assez rare. Moi, je dirais qu'un bon éditeur qui a une bonne équipe, qui travaille avec lui… va toujours trouver des choses. T'sais, être un écrivain, ça veut pas dire écrire à la perfection. Écrire sans faute, sans faute de syntaxe, ça veut pas dire non plus avoir une imagination extraordinaire ou savoir à chaque fois comment raconter une histoire. C'est difficile, c'est difficile ce métier-là. Alors...C'est ce qui fait que moi en tout cas, je n'ai pas une confiance en moi absolu là. ALMA: Vous faites place à l'amélioration? DENIS: Toujours. J'écoute toujours ce que… après avoir transmis mon manuscrit à un éditeur, quand il y a des commentaires à faire, je les étudie toujours. Ça peut arriver que je dise « Ah non, je ne suis pas d'accord avec telle chose ». Puis là, on discute un peu, puis, on finit par s'entendre. C'est jamais arrivé que je ne me... qu'on ne s'entende pas du tout. Si ça arrivait, bien là, le livre, il ne sera pas publié, c'est tout. Mais c'est jamais arrivé, hein. On se chicane pas.
ALMA: Mais est-ce que Québec, c'est une bonne ville pour être auteur?
ROMANE: Avec tous les lieux de la ville que vous avez utilisé dans votre roman, j'imagine que oui. ALMA: Oui, il y a beaucoup de lieux. DENIS: Je vous dirais d'abord que tous mes romans... Ça se passe à Québec. .. La plupart de mes romans se passent à Québec. Moi, je suis né à Québec, je vis à Québec, ce qui fait que j'ai envie de faire des histoires qui se passent... ROMANE: Vous connaissez bien la ville et...
ROMANE: Le thérémine est souvent présent dans le livre, bien aussi plusieurs autres sons, mais est-ce que vous en avez déjà entendu dans la vraie vie ou j'imagine que c'est pas sorti de nulle part, cette idée-là?
DENIS: C'est-à-dire, j'en ai entendu dans les films. Oui, puis on entend encore parfois dans les années 50-60, comme je le dis dans mon livre, beaucoup de films d’horreur avaient comme bande sonore du thérémine. ROMANE: Mais sans qu'on sache, moi je suis sûre que j'en ai entendu plusieurs fois, mais sans savoir que c'était du thérémine. DENIS: En effet, c'est un instrument étrange, c'est un instrument électronique, qu'on n'entend à peu près jamais aujourd'hui. ROMANE: Juste dans l'horreur. DENIS: À l'époque, qu'on entendait seulement dans des films d'horreur, ou à peu près là. Et puis dans la vraie vie, j'ai vu...Sur le web, Lady Gaga en jouait. Oui. Tu sais, c'est une vraie musicienne, Lady Gaga, là. Alors, à un moment donné, dans une émission, où un monsieur, un musicien, faisait une démonstration de ce qu'est un thérémine, ben là, il y avait Lady Gaga comme invitée aussi. Puis là, il a dit, venez voir ça. Puis elle, elle connaissait pas ça, Mais en deux secondes, elle savait jouer. Ok. Elle m'a impressionné beaucoup. Là, je me suis dit « ouais », elle connaît ça, la musique.
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