Et à ce moment là je reviens et je fais des entrevues comme vous faites là avec une caméra. Quand je mets tout le matériel ensemble, ce qui est important, c’est la première entrevue qu’on fait, c’est toujours beaucoup plus pleins de sentiments. Parce que la personne se sent bien juste une autre personne dans la place et peut se confier, peut dire des choses et très souvent la personne a le coeur gros ou se sent avec de la peine. Tout ça se ressent dans la voix. Et que si j’arrivais avec une caméra comme ça là juste toute suite, c’est pas possible d’avoir ce genre de conversations. Alors ce que je fais… Quand on commence à monter, la monteuse qui travaille avec moi commence à monter le film… Tu regardes premièrement la personne qui parle à la caméra si elle est synch et là, l’audience sait qui est la personne et moi je peux changer l’image avec la première voix. Est-ce que tu comprends? Ça veut dire que je mettrais d’autres images et j’irais chercher juste le son pour mettre sur ces images là, qui est toujours très émouvant et très particulier. Alors, c’est comme ça que je commence.
C’était sur consensus. Savez-vous ce que ça veut dire consensus? Faut que tout le monde soit d’accord. (…) Un représentait une famille. Comme toi, peut-être tu ferais partie du clan de l’ours. Toute ta famille, ton père, ta mère, mais ta mère peut-être qu’elle faisait partie d’un autre clan, elle est venue rejoindre cette homme là, elle faisait partie de ce clan là et tous les descendants et ceux d’en arrière, les grands-parents. Alors on disait, un chef peut être un chef de territoire. Alors, ça voulait dire beaucoup beaucoup de gens, toute la parenté autrement dit, faisait partie du même clan. Alors on les reconnaissait par le symbole. Comme si toi, tu fais partie de l’ours, peut-être que moi je fais partie de la tortue. Alors chaque clan représentait, une certaine façon d’être et de vivre et c’était très respecté. Et quand il y avait des rencontres, les gens étaient représentés par quelqu’un de leur clan pour faire un discours disons.
D’autres, c’est des lacs et dépendant de quel genre d’eau tu as. Si c’est la mer, c’est autre, y’a beaucoup de vagues, puis des vagues qui montent très haut dans la mer, tandis que la rivière c’est en général pas comme ça ou un lac. Alors, les premières nations, dépendant où ils vivaient, avaient un style de canot ou de bateau pour ce genre d’eau là. Comme par exemple, pour aller dans la mer, les canots avaient au commencement et à la fin, au commencement du canot et qui montait plus haut et tournait comme ça, c’est pour se protéger contre les grandes vagues. Alors que dans d’autres endroits, ça existe pas. C’est sûr qu’il peut y a voir des tonnerres, des orages, mais c’est pareil comme les raquettes… Les raquettes, selon la neige, selon où tu vis, est-ce que t’es dans une montagne, est-ce que t’es sur une région de plat, selon le genre de neige que les hommes étaient habitués avec, fabriquaient des raquettes pour cette neige là. Des fois, y’avaient des gens qui avaient cinq, six modèles de raquettes. Et c’était de dépendre, est-ce que tu montes dans une montagne ou tu es à plat? Toutes ces choses là, c’est une manière scientifique de créer, que ce soit un canot, un bateau ou des raquettes ou n’importe quoi ce que les gens avaient. Fallait connaître la nature et savoir et c’était des gens qui avait beaucoup de savoirs qui les produisaient Briséis: Sur un autre thème, est-ce que vous croyez aux univers parallèles? Alanis: Parallèles? À qui? Briséis: Parallèle à notre univers? Alanis: Je sais pas, j’essaie de comprendre. C’est peut-être dans les cultures, tu veux dire les traditions, est-ce que… C’est très différent d’une nation à l’autre. Pendant qu’on vit dans le même pays avec les mêmes tempêtes avec la pluie, avec tout ce qui se passe, avec la neige… Ça diffère d’une nation à l’autre. Comment on survit, comment on vit, quelles traditions on a, alors c’est un autre univers en réalité.
Margot: Je pensais pas qu’on pouvait aimer trop un enfant. Alanis: C’est ce que les blancs ont dit, c’est ce qu’ils ont écrit… Que ces gens là prenaient trop de… aimaient trop leurs enfants. Alors il est arrivé énormément de problèmes et de cultures et de traditions qui ont été bannies. Ils ont formé des écoles, les enfants étaient séparés, forcés à aller dans des écoles éloignées loin de leurs parents. Alors c’est là que les ravages ont commencé vraiment. Margot: Comment les rêves vous inspirent-ils? Alanis: Les rêves sont très importants. Je parle que d’origine, y’avait des guérisseurs, y’avait des gens qui avaient une sagesse et si tu rêvais à une certaine chose, souvent le guérisseur expliquait que c’était un message de l’avenir… Si tu rêves à certaines choses. Souvent ça se reproduisait d’une autre façon, mais le rêve était très important pour expliquer comment on se sent, qu’est-ce que ça veut dire. Briséis: Quelles légendes vous inspirent le plus? Alanis: Ah… Je pourrais pas dire “le plus” parce qu’il y en a des milliers de légendes qui en général ont souvent quelque chose à faire avec nos peuples. Qui voyaient et vivaient à côté des animaux et souvent copiaient les animaux. Comme par exemple, si tu prends un oiseau… est-ce vous avez remarqué l’oiseau quand il fait son nid? Si jamais vous pouvez voir ça, allez-y. Faut pas les déranger parce que c’est très grave, mais si tu regardes un nid… Des fois, y’a des vieux nids qui sont là parce que les oiseaux sont partis, si vous regardez comment c’est fait, c’est extraordinaire, c’est toujours rond, un cercle, tu peux pas le défaire, c’est tellement bien fait et c’est fort. et c’est là que l’oiseau va venir avoir son enfant et comment c’est fait, c’est incroyable. Alors, il faut avoir du respect pour la manière dont les animaux, eux aussi ont une façon d’être. Chaque animal a un emblême et même, chez nous dans nos nations, chaque animal avait un chant dédié à cet animal là. Ce qui voulait dire par exemple, si tu venais puis tu tuais un ours, y’avait toute une préparation de demander pardon à l’ours puis celui qui le tuait disait: “j’ai des enfants, j’ai un paquet de gens à nourrir et c’est pour ça!” Le respect est que chaque partie de l’animal doit être utilisée, pas envoyées dans les ordures. Y’a tout un côté historique des relations avec les gens de nos peuples et les animaux. Margot: Ma soeur ramassait beaucoup des nids d’oiseaux... Alanis: Oui? Alors vous avez dû voir comment c’est fait? C’est merveilleux. Margot: Mon père disait de faire attention.
Alanis: Ouais, c’est ça! Ils protègent leurs enfants. Ils ont des traditions eux-mêmes, tout ce qui vit. C’est ça qui est merveilleux et c’est ça qui faut respecter. Briséis: Que pensez-vous des jeunes qui font la grêve pour l’environnement? Alanis: Ben moi, je pense que c’est parce qu’ils croient… C’est bien parce qu’ils sont vraiment troublés à cause de ce qui arrive dans l’environnement. Les gens n’ont jamais pensé à résister ou continuent ou se rendent pas compte que l’abus de la part des humains, ça pollue les rivières, les lacs. L’eau est polluée et on peut pas vivre sans l’eau. il faut que l’eau soit propre. Il faut que l’eau tu puisses la boire et t’en servir. On peut pas vivre sans eau. Si un jour ça devient très grave que vraiment l’eau est polluée partout… Ben là, vous allez vous apercevoir, t’sais, ils polluent pour faire de l’argent. C’est ça la racine du problème. C’est à cause qu’il y a des gens qui vont avoir des compagnies qui par exemple vont jeter tous leurs déchets dans la rivière. Après un certain nombre d’années, la rivière est polluée, tu peux plus de te baigner. Tu peux plus t’en servir comme tu le devrais. Pour l’argent!!! mais quand tu regardes ça à la fin du compte, tu peux pas en manger de l’argent. L’eau est plus importante que l’argent. Briséis: C’est vrai!
Et avec les années, y’a plusieurs parents qui enseignaient pas la langue, parce que y se disaient, mon enfant va avoir trop de troubles, y va se faire persécuter. Alors, il y a eu beaucoup de traditions et de langues presque perdues, mais maintenant, c’est le contraire, y’a beaucoup d’encouragements. Même qu’on enseigne les langues dans certaines universités ou dans les communautés (qui) vont enseigner la langue de cette nation aux jeunes enfants quand ils commencent à aller à l’école. Mais c’est très dur parce qu’il y a a beaucoup de choses de perdues, mais ça revient. Il y a des gens qui avaient complètement perdu la langue et maintenant, commence à la reparler. C’est très difficile! Margot: Quelle place devrait prendre les enfants dans les médias à votre avis?
Alanis: Les enfants dans les médias devraient avoir une école parce qu’il y a des écoles dans les réserves et ce qui est important, c’est qui est des professeurs qui soient des premières nations qui enseignent et qui parlent aux enfants dans leurs langues, qui leur enseignent l’histoire de cette nation étant très jeune. Quand l’enfant arrive à douze ans, quinze ans, se sente bien dans sa peau. pas obligé d’avoir honte comme y’ont essayé de dire comme si on était des sauvages. Briséis: Comment on peut s’inspirer des peuples autochtones pour changer notre façon de voir le monde? Alanis: Je pense qu’il y en a beaucoup qui travaillent très fort. Comme moi par exemple, je fais beaucoup de films et dans chaque films que je fais, c’est un événement ou la vie d’une certaine nation ou d’une certaine personne et c’est éducationnel concernant la langue, concernant les traditions, concernant qu’est-ce qui est arrivé d’injustices et faire comprendre aux gens c’est ça qui s’est passé, mais c’est possible plus que jamais. Quand je vous regarde là… c’est important ce que vous faites là! Y’a vingt ans passés, y’avait pas d’enfants qui étaient intéressés comme ça et qui seraient venus faire une entrevue avec moi. Alors c’est beau! Briséis: Merci beaucoup d’avoir répondu à toutes nos questions! Ça fait vraiment plaisir que vous ayez pris un peu de votre précieux temps pour nous.
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Briséis: Ici, Briséis du Machin Club en direct du Diamant, je suis en compagnie de Robert Lepage pour une entrevue exclusive avant l’ouverture. Bonjour! Robert : Bonjour! Briséis: Donc, ça fait longtemps que vous êtes dans notre liste de géants ici. Robert: Ah c’est vrai? Briséis: Donc, on avait vraiment hâte de pouvoir souligner votre nom. Quand et comment est venu l’idée du Diamant?
Alors comme nous, ça demande un genre d’équipements, un genre d’équipement culturel électronique technologique que souvent ces théâtres là n’avaient pas. Donc, nous, on a rêvé à une salle: “Bien si on avait notre salle à Québec…” Parce qu’on était toujours en train de jouer soit chez les autres ou on jouait pas du tout à Québec, mais on allait jouer à Montréal puis on allait jouer un petit peu partout dans le monde parce qu’on fait beaucoup de tournées. Puis on avait envie d’avoir un lieu à Québec où on pourrait jouer tous nos spectacles sans exception et avoir un lieu qui nous ressemblerait. C'est-à-dire qu’on pourrait jouer quand on veut, le nombre de représentations qu’on veut avec l’équipement qu’on veut. Donc ça a pris beaucoup de temps à convaincre les gens pour qui nous donnent de l’argent, donc c’est très très long, c’est un processus qui est très très long, donc ça fait au moins une dizaine d’années qu’on travaille à ça. Alors ça a pris du temps, alors le bâtiment a été construit sur deux ans, mais avant ça, il y avait toute la période, il fallait trouver le financement, il fallait convaincre les politiques, c’était quelque chose là, il fallait qu’on serre beaucoup de mains de beaucoup de gens. Et bon, ça a fini par débloquer, puis là maintenant, on a notre lieu puis on est très heureux.
Parfois, ils vont trouver une salle pour faire un spectacle, mais ils ont pas nécessairement une salle qui est adaptée pour le cirque. Donc, nous on est très fiers que notre théâtre où on habite, sert aux autres aussi. C’est vraiment fait, c’est adapté pour pouvoir accueillir du cirque, de la danse, de l’opéra, même de la lutte. Parce qu’il y a des lutteurs qui vont venir faire des matchs de lutte au Diamant. Alors tout ce qui est théâtral parce qu’on sait que la lutte c’est un sport qui est théâtral, les gens jouent des personnages puis bon, tout ça. Donc, ça va être un lieu pour ça. Ce dont on est très très fiers, c’est que c’est un beau gros projet qui est, ce qu’on appelle un projet citoyen, c’est à dire qui est ouvert à tout le monde. Que les gens vont pouvoir, ceux qui ont pas de maison, les compagnies qui n’ont pas de maison, qui n’ont pas de garage, vont pouvoir venir faire des choses ici. Raphaëlle: Comment est-ce que vous arrivez à partager votre créativité avec toute une équipe?
Briséis: Notre mentor Rock Demers a hypothéqué sa maison et les bijoux de sa femme pour assurer le financement de la Guerre des tuques. Robert: (rires) c’est vrai?
Nous, peut-être 100% de l’argent qu’on utilise pour faire nos projets, il y en à peu près 80-84% qui vient de l’étranger, ça ça veut dire qu’il y a des gens en Allemagne, au Japon, en France, aux États-Unis, en Italie, qui croient assez à nos projets pour nous donner l’argent d’avance. Pour dire, on va vous donner l’argent quatre ans, cinq ans d’avance, puis vous viendrez faire votre spectacle chez nous. Alors nous, l’argent, en grande majorité vient de l’étranger et c’est ça la différence peut-être de quelqu’un comme Rock Demers ou des gens comme ça qui eux effectivement sont obligés de soit faire des levées de fonds, des soirées bénéfices, des BBQ payants (rires) tu sais il y a toutes sortes de trucs… Puis dans son cas, mais mon dieu pauvre Rock, je savais pas qu’il avait hypothéqué les bijoux de sa femme. Mais bon, moi j’ai jamais été obligé de faire ça, alors j’ai été chanceux d’une certaine façon parce que mes spectacles travaillent beaucoup à l’étranger, j’ai beaucoup beaucoup de contacts en dehors du Québec. Donc c’est comme ça moi que j’arrive à payer ce que je fais.
Amine: Et ce serait quoi votre rêve pour l’avenir de la Ville de Québec? Robert: Moi, je trouve que Québec a beaucoup changé dans les dernières années. Vous vous êtes très jeunes, je pense pas que vous avez connu le 20e siècle. Je pense que vous êtes le produit du 21e siècle. Et moi ce que longtemps j’ai reproché à la Ville de Québec, parce que c’est une ville Musée, han, Québec. C’est une ville qui compte beaucoup sur son passé. Et avec des projets comme le Diamant ou le nouveau Musée d’art contemporain, on sent que Québec veut rentrer dans le 21e siècle. Que Québec veut se moderniser et je pense c’est ça, il faut que la ville de Québec, soit la ville de tous les temps. C’est à dire que oui c’est vrai que ça a un patrimoine, ça a un passé glorieux, c’est d’une beauté ancienne, mais c’est aussi une ville moderne. Les gens d’aujourd’hui, surtout les gens de votre génération, vous êtes les produits du début du 21e siècle, vous avez envie d’une ville qui va vous ressembler. C’est pour ça là, moi je suis très heureux, j’entends dire que le tramway, ça va se faire. Bon donc, il est temps qu’à Québec, il y ait un tramway. C’est à dire que la ville, elle devient de plus en plus moderne, de plus en plus contemporaine.
Et à chaque année, c’était super parce qu’on découvrait des affaires sur la Ville de Québec qu’on savait pas qui avaient existées, des événements, des personnages, puis des anecdotes extraordinaires donc, moi c’est ça que j’aime encore beaucoup de Québec, c’est une ville super riche au niveau de toutes les histoires qu’on peut raconter, de tout ce qu’on peut découvrir. Briséis: Est-ce que vous connaissez BGL, les artistes? Robert: Ouiiii. Briséis: On les a rencontrés, ils faisaient partie de notre liste de géants. Robert: Mais est-ce qu’ils prenaient une place ou trois places? (rires) Briséis: Qu’une! Robert: Ah qu’une, alors BGL, le géant BGL. Ok super! Briséis: Ils nous ont demandé de vous poser la question … Est-ce que vous aimez le hockey?
Mais quand j’étais plus jeune, j’aimais beaucoup le hockey. J’ai même joué au hockey, j’étais assistant-capitaine dans Mosquito B (rires) Mais j’ai pas joué très longtemps, mais j’étais pas pire, j’étais bon, je patinais sur la bottine un peu, mais j’aimais beaucoup le hockey. Puis ça, c’est difficile d’être né au Québec surtout à l’époque dans les années 1960, c’était difficile de pas aimer le hockey. Mais on dirait que depuis une vingtaine d’années, des fois, les gens me parlent d’un joueur des Canadiens puis je sais pas de qui ils parlent. Fait que c’est difficile parce des fois, je vais à la télévision dans des talks-shows où on me pose des questions parfois, puis on va me poser des questions sur le hockey puis je sais pas quoi répondre, puis je suis toujours un peu mal pris parce que je suis plus ça. Puis c’est vrai qu’il y a eu une époque où j’aimais le hockey, dans le temps qu’à Québec on avait une équipe, on avait les Nordiques. Puis là, c’était, t’sais, il y avait une fierté locale puis on jouait contre Montréal ou on jouait contre Boston. Alors ce qui fait que j’étais beaucoup plus porté à suivre le hockey, mais là tant qu’on a pas d’équipe locale, c’est difficile… En tout cas pour moi, avec le temps que j’ai de me passionner pour ça.
Robert: À qui je recommanderais le film? Et mon dieu, c’est parce que maintenant la Planète des singes, ça a été tellement repris, il y a eu toutes sortes de suites, han à la Planète des singes puis c’est devenu une espèce d’affaire un peu Star Wars puis tout ça… Fait que moi je dirais aux gens qui sont fans de… Amine: De singes? Robert: De singes, ouais! (rires) d’aller voir ça, le film est quand même tu le compares aux films aujourd’hui… Tu sais aujourd’hui, les affaires sont faites beaucoup par animation puis tout ça, t’sais comme le nouveau Roi Lion là qu’ils ont fait, c’est presque des vrais animaux puis moi, je trouve ça le fun la Planète des singes parce que les singes étaient joués par les humains, puis c’était pas des animations. Tous: Aahh ouais? Robert: Ouais ouais, c’était vraiment des humains qui avaient des masques de singes puis qui se comportaient comme des singes. Raphaëlle: Est-ce que ça avait l’air genre… C’était tu crédible?
Ça me ferait rire parce que je ferais voyons, ça a été dépassé depuis c’est sûr. Raphaëlle: Genre, c’est passé date! Robert: Ouais, c’est ça, ça ferait passé date, mais l’histoire demeure très très bonne puis le message, ça demeure quand même un grand film. Briséis: Est-ce qu’au Diamant, il va y avoir des choses à manger? Robert: Oui (rires) il va avoir des choses à manger… On a un petit retard là-dessus parce que justement le Capitole à côté, eux ils ont un restaurant qui s’appelle Il Teatro et eux, on a signé avec eux pour développer en bas, vous avez vu quand on rentre il y a un grand espace vide là, ça ça va être un restaurant. Puis, ça va être un restaurant de fusion asiatique, c’est à dire que chinois, japonais, thaïlandais, il va y avoir toutes sortes de… y va sûrement y avoir des sushis aussi, y va y avoir des dumplings, y va y avoir tout ça, puis ça va être très très bien, puis c’est très le fun leur projet, ils nous ont montré qu’est-ce qui vont faire avec ça, mais eux comme sont très occupés présentement à construire le building à côté, comme vous avez vu, ils font un gros hôtel. Briséis: Quel est votre restaurant préféré à Québec? Robert: Est-ce qu’il faut que je réponde à un seul restaurant? Briséis: À Québec puis après ça on vous demanderait dans le monde c’est lequel? Robert: Ah ben oui, ben là! C’est parce qu’à Québec, j’en ai plusieurs. Mais bon, là faudrait que j’en nomme juste un… Briséis: Celui que vous recommanderiez… à des enfants! Robert: Ok. Est-ce que vous aimez les soupes? Tous: OUi! Robert: Il y a un endroit super à Limoilou qui s’appelle Soupe et cie. Tous: Ah oui! Ça c’est bon! Philomène: J’habite à Limoilou.
Et même, j’ai une cuillère d’argent écrit… Parce que quand t’es un bon client, en cadeau, il te donne une cuillère d’argent avec le nom de ta soupe préférée. Alors si tu rentres puis tu montres ta cuillère, ils te donnent une soupe gratuite. Tous: Wow!
Bon, il y a des buildings de 6-7 étages, 8 étages, mais il y a pas beaucoup de choses en hauteur. Tandis que ça c’est assez haut pour avoir une belle vue de la ville de Paris. C’est un restaurant qui s’appelle chez Georges. Vous chercherez ce type là y’est super intéressant c’est un architecte qui s’appelle Philippe Starck. Lui, Philippe Starck c’est un grand designer, il réinvente pleins de choses, c’est vraiment un gars très intéressant. Puis, il est architecte aussi, puis c’est lui qui a fait tout le design du restaurant. On mange très très bien, c’est ouvert très très tard et il y a une vue incroyable sur Paris. C’est l’ambiance qu’il y a là, tout est vitré, qui est une vue vraiment extraordinaire de la ville de Paris. Briséis: WooW!! Robert: Donc quand vous serez à Paris quand vous allez tourner votre prochain épisode là, l’année prochaine quand vous irez à Paris interviewer des vedettes françaises, des géants français. Je suis certain qu’il y a des géants là-dedans qui ont des appartements à Paris.
Mais moi, mon école de gars, il y avait pas beaucoup de théâtre, mais l’école où ma soeur allait, elle allait à l’école Anne-Hébert, il y avait des pièces de théâtre. Souvent, c’était toutes des filles, puis les filles jouaient toutes des gars, puis c’est là que j’ai commencé à aller voir du théâtre et j’aimais ça beaucoup beaucoup. C’est vraiment là… Mais l’école Anne-Hébert est devenue mixte après. Mais l’école où j’allais moi c’était Perreault… Philomène: Si vous aviez 10-12 ans en 2019… auriez-vous envie d’avoir une chaîne YouTube? Robert: (rires) Non, pas une chaîne YouTube. Ben là, je sais pas parce que moi je suis pas très médias sociaux, c’est pour ça. Non seulement, je connais pas bien ça, mais les médias sociaux, ça m’intéresse moins, j’aime mieux faire le genre de métier que je fais parce que ça me permet d’être en contact avec les gens. J’ai l’impression moi que les médias sociaux ou les chaînes YouTube comme tout ça, on se cache derrière le médium. Moi, j’aime bien le contact direct. Vous vous allez partir avec ça, vous allez tout tout changer ça, vous allez faire ce que vous voulez mais… Mais moi, ce que je vais me rappeler de ça, c’est que je vous ai rencontrés en personne. Et c’est ça que j’aime beaucoup! Alors moi, toutes les chaînes YouTube, je saurais même pas comment faire… (rires) Mais, moi je prends jamais de photos par exemple, on me reproche ça d’ailleurs… Je pars en voyages, tout ça, je prends pas de photos puis là tout le monde, puis là je vois le monde prendre des selfies, puis là je suis là :” Mais pourquoi tu fais ça?” “Ben je veux m’en rappeler…” “Bien essaie de t’en rappeler avec ta tête pas juste avec des photos. “ Amine: Est-ce que vous pensez qu’on peut prévenir la haine en ligne? Robert: C’est très difficile, han… C’est sûr que la beauté de l’internet, puis tout ce qui est en ligne tout ça c’est la grande liberté d’expression. Puis, ça faut protéger ça, mais… un moment donné, il faudrait être capable de filtrer. À partir du moment où t’acceptes… Justement pour enlever la haine, ça serait bien les gens puissent filtrer, mais à partir du moment où tu permets à des gens de filtrer, y vont filtrer comment… est-ce qu’ils vont se mettre à filtrer des choses qui sont pas nécessairement haineuses, mais avec lesquels ils sont pas d’accord tout ça? Et c’est ça le grand problème. Raphaëlle: Quelque chose que beaucoup de gens pourraient trouver correct, ce serait pas correct pour quelqu’un fait que là ben ça pourrait… Robert: Mais tu vois, sûrement qu’un moment donné les pays vont vouloir exercer un certain pouvoir sur ce qui est en ligne. Il y a déjà des pays qui font ça. Parce que aux États-Unis, ils ont pas les mêmes lois qu’au Canada, alors c’est très étonnant. Au Canada, au moins, on a des lois anti-haine, han? C’est à dire que si tu publies un article qui est haineux, t’as pas le droit d’encourager la haine, mais bon… Y’ont pas le contrôle sur l’internet, y’ont pas le contrôle, mais c’est sûr que dans un film, à la télévision, le gouvernement met en place des… mais t’as pas le droit d’avoir un rassemblement qui fait la promotion de la haine. Mais aux États-Unis, ils ont pas ça, aux États-Unis, il n’y en a pas de lois comme ça. Alors eux, c’est sûr qu’ils ont plus une tendance à laisser libre cours justement à du taxage puis à de la haine, mais le monde change, il faut avoir l’espoir… La vie c’est un balancier, c’est parce que vous êtes bien jeunes, le balancier, y’a juste été d’un bord (rires) à un moment donné, y va de l’autre bord, puis à un moment donné, il revient puis à un moment donné, les choses se stabilisent puis les choses se placent… alors moi, j’ai plutôt espoir que les choses vont se rétablir. Raphaëlle: Comment faites-vous pour rester simple face à la controverse et la renommée? Robert: Ah oui, ben je sais pas… Moi je trouve que quand on a la chance d’avoir accès aux médias, d’avoir accès à de l’expression, à des choses comme ça… Je pense qu’il faut être redevable, il faut être humble, puis il faut se compter chanceux. Parfois ce qu’on va faire, ça va être mal compris, ça va créer de la controverse, tout ça, puis il faut accepter ça, faut dire bon ben regarde, au moins t’as la chance de t’exprimer, t’as la chance de faire ce que tu veux. Alors moi, je me considère chanceux dans la vie maintenant. Bon, quand j’étais plus jeune, j’étais pas nécessairement chanceux, puis j’ai travaillé pour faire ce que je fais aujourd’hui. J’ai travaillé très fort, mais c’est sûr qu’on fait pas d’omelette sans casser des oeufs, fait que c’est sûr qu’il va arriver des choses, il va arriver des erreurs. On va avoir des erreurs de jugement, des choses comme ça, puis faut l’assumer. Si tu l’assumes pas, t’es malheureux.
Le Lac Ontario nous a nourries d'inspirations et de bonheur. Même si nos missions nous occupent à plein temps cet été, on n'oublie pas que l'été c'est fait pour jouer! Dans notre périple, on a croisé des gens des plus aimables. Mention spéciale à l'équipe de Cob's Bread sur Queen Street qui nous ont offert des pâtisseries gratuites à chaque fois que nous y sommes passées. On a aussi croisé des adultes qui ont visiblement perdu leur coeur d'enfant et qui nous offraient un service amer... Comment tu peux ne pas aimer les enfants? On s'est posé la question sans trouver la réponse. Hier soir, au restaurant où nous avons mangé, la serveuse nous a visiblement fait comprendre qu'elle n'aimait pas notre présence... Tellement qu'on a eu envie de faire de la mauvaise publicité à ce restaurant qui a la meilleure cote de tout le quartier de Beach Village, mais nous, la haine en ligne, on n'embarque pas là-dedans.
Woodbine beach, Toronto On était là!
Dans son ouvrage nommé How to be a bawse, Lilly Singh nous partage ses conseils pour se dépasser dans la vie. Ses réflexions stimulent notre motivation et sont compatibles avec notre mission. Pendant qu'on arrivait dans sa ville natale, elle donnait son premier gala au Festival Juste pour rire de Montréal. Comme elle voyage à travers le monde pour partager sa lumière, on espérait encore qu'elle passe par ici pour rendre visite à sa famille dans le quartier Markham. Ce n'est que partie remise Lilly, un jour, on t'attrapera où que tu sois. We do feel like bawses avant même la lecture complète de tes théories.
Faire le tour du monde en 1 heure, c'est possible dans le Musée Canadien pour enfants. Il suffit de prendre son petit passeport pour découvrir chacune des stations dans l'exposition. Pour vous partager notre joie et notre expérience muséale, nous n'avons pas pu s'empêcher de vous concocter une capsule vidéo à venir bientôt.
Notre pays est jeune, mais géant. Il s'est bâti grâce au train. Pour souligner le 150e anniversaire de la confédération canadienne, la ville d'Ottawa a invité La Machine et il fallait qu'on y soit et qu'on s'y déplace en train.
L'étoile la plus géante était avec nous toute la journée et nous a salué de manière majestueuse au moment de se coucher. On a eu toute une chance qu'elle soit avec nous pour la remercier, on l'a immortalisé sans retenu. Et voilà, la Machine, on a bravé la foule pour conquérir le Cheval Dragon avec nos caméras. Capsule vidéo à venir! :)
Depuis septembre dernier, je poursuis les activités de ce projet sans financement mais avec la collaboration de Première Radio de l'école Anne-Hébert.
les villes
En 2017, j'y serai de retour pour souligner le 15e anniversaire du festival et le travail acharné de son équipe. Si les arts et la culture sont en avant-plan ici, à Montréal et Québec, la situation actuelle au Brésil, nous rappelle de ne jamais rien prendre pour acquis dans la lutte pour l'accessibilité aux arts. Karen Acioly, directrice du festival est une géante du jeune public au Brésil et sa lutte pour offrir un festival international et interculturel des arts pour le jeune public est remarquable. Du 29 septembre au 8 octobre, je planifie donc de me joindre à leur équipe pour démontrer comment les arts doivent prendre une place géante dans le développement des jeunes. Ce sera pour moi l'occasion de faire une rétrospective de cette quête géante avec le recul que procure une escale à l'étranger. les géantsD'ici là, l'objectif est de provoquer des rencontres avec les géants qui figurent sur cette liste exhaustive que j'ai bâtie de manière complètement subjective. De nombreux géants ne sont pas sur cette liste, puisque je me suis limitée à quelques géants par domaine artistique. Peut-être que notre route nous permettra d'en croiser d'autres et ça ne sera que plus de fantaisies à notre Conte pour tous. Chers amis et Machins Membres, partagez cette quête dans vos réseaux afin que les légendaires six degrés de séparation se dissoudent et nous permettent d'atteindre nos cibles. PARTAGEZ DANS VOS RÉSEAUX! FAITES CIRCULER!
Notre histoire est un Conte pour tous
Kendy : Rock… Est-ce que vous avez utilisé des fonds verts dans tous les films que vous avez faits? Rock : Non, on a utilisé les fonds verts dans très peu de films. Parce qui faut dire que dans les Contes pour tous que y’a comme deux genres de films. Certains films qui sont très très réalistes, pas d’effets spéciaux rien. Puis d’autres films qui font plus appel à l’imagination. Ça se demande des effets spéciaux et là, on a utilisé des fonds verts dans quelques uns de ces films là. Par exemple, Vincent et moi ou Les aventuriers du timbre perdu ou Bye Bye Chaperon rouge, là on a eu à utiliser à cause des effets spéciaux. Sinon aussi dans Le jeune magicien parce que c’était un jeune qui faisait beaucoup de tours de magie et puis pour pouvoir transposer sur le film ses tours de magie, y’a des scènes où on a utilisé des fonds verts. Kendy : Dans quelles scènes? Rock : La scène… Je sais pas si vous avez vu le film, mais quand vous le verrez. Il y a une scène où il y a un coffre qui est par terre pis il fait monter le coffre, monter le coffre, monter le coffre, puis il fait se déplacer à droite ou à gauche et là on a eu à utiliser des fonds verts. Kendy: Comment vous avez-fait ? Avec une corde? Rock: Ouais, ouais, ouais. Mémé réglisse: Ok, maintenant, ça va être une question de Amaretto Salsa. Comment faire connaître ses films jeunesses?
Quand j’ai commencé à faire les films, au début des années 1980, y’avait une dizaine de festivals de films jeunesses dans le monde. Aujourd’hui, il y en a peut-être 75-80, presque tous les pays, que ce soit au Japon, en Chine, en Inde, dans tous les pays, La Tchékoslovaquie, la Pologne, en Europe, la France, au Mexique, en Argentine, sur tous les continents, il y a des films jeunesses et c’est un outil très important parce qu’on inscrit le film à ce festival. Presque toujours, il a été choisi, il est montré, très souvent, il a gagné des prix. Parce qu’il a gagné des prix, tous les journalistes en ont parlé donc c’est comme ça que les films dont devenus connus. Amaretto Salsa: Alors nous, il y avait l’équipe de production, on a décidé des pays ou des continents qu’on aimerait que le film soit distribué. On avait décidé qu’on irait sûrement en France. Pammy: À Toulouse! Amaretto Salsa: En France à Toulouse. Mémé réglisse: Il y a de très bonnes saucisses à Toulouse. Pammy: C’est très aléatoire et instinctif les choix. Amaretto Salsa: On avait aussi choisi à Montréal, à Chicago, au Mexique! Mémé réglisse: Mexico! Amaretto Salsa: En Argentine, au Portugal... Pammy: À Florianopolis au Brésil, puis en Europe qu’est-ce qu’on avait dit d’autre? À Bruxelles? Non, ça, c’est quoi? En Italie! Mémé réglisse: Oh! Il y a de très bonnes pâtes en Italie. C’est même là-bas, on a inventé la pizza! Amaretto Salsa: En Italie, en Suisse! Pammy: Ah oui! C’est ça! Mémé réglisse: Les fromages suisse! Amaretto Salsa: C’est pas mal tout ce qu’on avait décidé! On avait supposé que ça aille le distribuer. Rock : Par exemple, pourquoi vous avez décidé d’aller à Toulouse? Quelle est ta raison principale? Pammy: Dis-le parce que tu avais choisi une ville … parce que tu voulais Soubès. Amaretto Salsa: Parce que je voulais Soubès parce que ma grand-maman habite en France dans un village qui s’appelle Soubès. Pammy: Y’avait pas de festivals à Soubès quand on a cherché. Amaretto Salsa: Il y avait pas de festivals vu que c’est un petit village. Donc y’en avait pas, j’ai décidé que à côté y’avait Toulouse. Ma grand-maman a déjà vécu à Toulouse. Donc, c’est comme si… Rock : Vous connaissez des gens là-bas, ça va être plus facile! Amaretto Salsa: Je me suis dit que ce serait bien aussi de l’envoyer à Toulouse. Rock : Quand t’as nommé tous les pays là… Un si tu l’avais pas nommé, j’aurais suggéré que le nommes. Ça aurait été le Mexique. Parce que le Mexique, y’a une organisation fantastique à Mexico qui s’appelle La Matatena où vous allez être accueillis les bras ouverts avec vos films si vous les envoyez là.
Kendy: Parce que tu veux que tout le monde le voit? Rock: C’est ça ouais! Amaretto Salsa: Donc ça veut dire que sûrement dans notre court métrage, il faudra qu’on mette des sous-titres. Il est en français et mettre des sous-titres en bas. Rock: Oui. Oui. Oui, tu peux mettre des sous-titres, mais pour un court métrage tu peux, mais pour un long métrage pour les jeunes des autres pays, ça serait difficile de lire des sous-titres pendant une heure et demie, deux heures. Donc, on fait des versions françaises, on fait la traduction. On prend d’autres comédiens qui ont des voix semblables à ceux du film original et on fait ce qu’on appelle un doublage. Pammy: Doublage en direct. Rock: Y’a aussi, quand c’est dans des festivals la plupart du temps, le film est présenté dans sa version originale, mais y’a une ou deux personnes avec le micro qui ont lu le scénario puis y disent toutes les répliques. Par exemple, il y a un comédien qui dit toutes les répliques des hommes, puis il y a une comédienne qui dit toutes les répliques des femmes. Et ils font comme une traduction simultanée, mais ça ça permet pas de distribuer le film dans les salles de cinéma ou à la télévision dans le pays. Pour ça là, il faut doubler le film. Alors, la plupart des Contes pour tous, on peut les voir soit doublés en Italien, doublés en Espagnol, doublés en Allemand, doublés en anglais évidemment, doublés en tchèque, doublés en chinois, ils existent dans beaucoup de langues.
Amaretto Salsa: C’est vraiment bon, la dernière fois, on l’a écouté… Rock Demers: Au festival, dans le cadre du festival, oui! Amaretto Salsa: Au carré d’Youville, je l’ai vu, il est émouvant, il est très bien, il est bien fait, les images sont belles. Mémé réglisse: Moi pis Paméla, on arrêtait pas de pleurer. Rock: Ah oui? Héhé Amaretto Salsa: Vraiment, il est vraiment bon ce film. Rock Demers: Je suis content que vous l’ayez aimé, c’est bien que... un film qui a été fait, il y a trente ans et puis qui a été beaucoup apprécié à l’époque, y’a continué, toujours, chaque fois qu’il est montré, les gens qui le voient l’aiment. Même trente ans plus tard! Et ça, ça arrive souvent avec les Contes pour tous, mais beaucoup de films qui sont faits et qui sont pas des Contes pour tous par d’autres producteurs, même s’ils ont des gros succès en salle quand y sortent après, on les oublie. Tandis que les Contes pour tous, on les oublie pas. Des rôles pour les animaux dans tous les films!
Amaretto Salsa: On va passer à la question de Kendy. Kendy: Heille oui, ça fait deux heures que j’attends. Dans Bye bye Chaperon Rouge, est-ce que c’était un vrai loup? Rock: Non, c’était pas vrai un loup. C’était un chien-loup et le film a été tourné en Hongrie. La réalisatrice hongroise avait cherché un chien-loup à qui on pouvait dire de faire des choses puis il les faisait. Elle avait pas trouvé, elle était allée en Russie chercher un chien-loup, elle l’a pas trouvé, puis un jour, elle est arrivée à Montréal et puis, je lui ai présenté un homme dont sa spécialité c’est d’amener des animaux sur un plateau de tournage de film et puis de leur faire faire ce qui faut qu’il fasse dans le film. Donc, le loup que tu vois dans le film qu’on a tourné en Hongrie, il venait du Québec.
Paris-Tokyo sur le pouce
Mémé réglisse: Ah! Les pâtes de l’Italie! Rock: De l’Italie à la Yougoslavie, de la Yougoslavie à la Grèce, de la Grèce à la Turquie, de la Turquie à l’Iran, de l’Iran au Pakistan, du Pakistan à l’Inde… (...) Je faisais le voyage sur le pouce. Mémé réglisse: Oui, sur le pouce. C’est très impressionnant. Rock: Sur un pouce que j’ai pris sur un bateau à partir de là qui s’en allait jusqu’au Japon, mais le bateau arrêtait en Thaïlande, y’arrêtait à Hong Kong, y’arrêtait au Vietnam, y’arrêtait aux Philippines et finalement il est arrivé au Japon. Alors, en gros c’est ça les pays que j’ai traversés. Amaretto Salsa: Mais vous savez, lequel vous avez préféré? Rock: Je vais te dire que ce qui m’a surpris beaucoup c’est que dans chaque pays, y’a des choses extraordinaires. Vraiment dans chaque pays, mais celui où je suis resté le plus longtemps c’est le Japon. Amaretto salsa: On aimerait ça que tout à l’heure vous nous tracez en noir les pays que vous avez parcourus jusqu’à temps que vous arrivez à votre destination. Rock: Au Japon?
Rock: Et parce que en France avant de partir pour mon grand voyage, j’ai rencontré une jolie jeune femme qui est devenue ma femme et on s’est marié en passant en Israël et mon fils est né, on est arrivés au Japon quinze jours avant l’accouchement. Y’était temps, han? Mon fils, y s’appelle Jean Dominic Hishiro. Hishiro c’est un nom Japonais. Au Japon, si quelqu’un s’appelle Hishiro, on sait tout de suite que c’est le premier enfant, le plus vieux de la famille. Parce que Hishi ça veut dire un, Ro ça veut dire homme. Donc Hishiro, c’est l’aîné de la famille. Amaretto Salsa: Ça veut dire le premier homme, premier homme. Rock: Ouais, premier homme de la famille Citoyen du monde
Kendy: En anglais? Rock: Ah AH ! On pourrait passer toute la journée, vous avez des belles questions. Martha (la réalisatrice) parlait 7 ou huit langues. Et puis, dans le film y’a des comédiens comme Fanny Lauzier, elle, elle parlait français parce que Martha la dirigeait en français, mais la mère de Fanny, elle, elle parlait anglais, mais la grand-mère, elle c’était une hongroise donc la réalisatrice la dirigeait en hongrois, et puis après, y’avait le chasseur dans le bois là, lui était polonais, donc il tournait en polonais et quand tout le tournage a été fini, on a fait des versions où ceux qui parlaient pas français, on les a traduits, ou anglais on les traduits ou dans toutes les langues on a fait des versions en traduisant ceux qui parlaient dans d’autres langues. Amaretto Salsa: Et en tout, vous avez fait combien de films?
Le kiosque à côté du nôtre était celui du géant des arts visuels québécois, l'irréductible Armand Vaillancourt. Nous en avons profité pour le rencontrer.
Armand: Bon là, on va continuer. Parce que nos enfants c’est la richesse d’une société, d’une collectivité, d’un pays… en devenir! Alors, faut s’en occuper de nos enfants, han? Briséis & Amine: Ouais. Armand: Ouais? Ok? Continue. Pose des questions. Amine: Qu’est-ce que l’art pour vous? Armand: L’art? Oh boy! L’art, c’est pas de l’argent. Pis l’argent c’est pas de l’art non plus. Mais l’art c’est une façon de voir la vie. D’une façon qu’on peut dire, bon, je vais créer des choses nouvelles. Je me ferai pas avoir par le marché du travail… Par ceux qui disent… “Ça t’es bon dans ça, t’aurais dû rester comme ça, t’aurais dû faire ci, faire ça” Là t’envoyes ça comme un balai là, d’la grosse poussière le monde qui te parle comme ça. Quand tu crées là, c’est parce que t’as des sentiments intérieurs, ces sentiments là y faut qui puissent s’exprimer dans TOUTE la liberté. Mais la liberté, c’est pas, je fais ce que je veux, je fais ce que je dois faire! OK là? Ok, han? Amine: Bon est-ce que… Armand: Continue tes questions. Es-tu d’accord à date avec ce que j’ai dit? Amine: Ouais! Armand: Et toi? Arrête avec ta petite voix de mouillée. Dis-moi une voix: OUI!! Ouais! Briséis: Oui (gênée) Armand: Plus fort que ça!! Briséis: Oui!!! Armand: OK!!! Ça l’avance dans le bon sens. On continue. Amine: Bon, est-ce que vos parents avant ils étaient des artistes eux aussi? Armand: M’a te dire une chose. J’ai un ami Yves Robillard qui est mort, y’a plusieurs années… On est tous des artistes. Moi j’ai parti dans les années 1973-74, le front commun des travailleuses et travailleurs culturels du Québec pour dire que tous les enfants ou les adultes qui sont au Québec ou ailleurs à travers le monde, on est tous des artistes, mais on n’a toutes les mêmes chances ou les mêmes volontés, le même caractère, la même force pour dire, ben moi j’ai envie de faire ça et JE VAIS FAIRE ÇA LÀ! OK tassez-vous là! Mais ceci dit, y’a beaucoup de façons de le faire. On peut dire, ben moi, j’embarque dans le système. M’a faire des toiles, m’a faire des sculptures qui sont tellement gentilles, c’est comme du bonbon. Trop de sucre là, c’est mauvais pour votre bedaine puis votre santé, ok? Faut apprendre à manger pour se nourrir. Mais pas… On mange pour vivre, mais on vit pas pour manger. Vois-tu la différence? Un tu meurs, pis l’autre tu meurs pareil. Ok! Dans l’temps que t’as vécu, y’a peut-être une grosse différence dans la perception que t’as de la vie.
Dame du public: Mais vous est-ce que vous aimez ça? Armand: Ben oui!!! Dame du public: Ok c’est ça qui est important! Armand: C’est ça que je leur dis. C’est pas ce que les gens aime. C’est ce que toi avec ton expérience que t’as. Tu peux arriver à faire des choses, peut-être que tu vas être en avant, mais t’es jamais en avant de personne parce que tout le monde est sur son cul en arrière. C’est ça la différence! Parce que si toi là, t’es ben vivant, tu vas aller vite dans tes affaires, t’es pas nécessairement vite pour être speedé là, tu vas faire des choses comme tu as besoin des faire là. C’est rien se pencher pour ramasser son crayon, mais faut se pencher. Ben ok, envoye-moi en des questions! Amine: Qu’est-ce que vous aimez le plus c’est en faire de l’art ou en voir de l’art? Armand: Ben c’est les deux, han. Quand que je vous parle, je crée pas des choses, mais le fait que je parle au monde pis que le monde m’écoute, des fois, pas toujours là. Sont pas toujours d’accord, pis je veux pas qui soit toujours d’accord avec moi. Mais c’est toujours la question où ce que t’es rendu toi dans la vie. Si t’es le seul qui a appris le chinois quand qui était jeune, mandarin, disons, han? Amine: Ouais??? Armand: Ben là là, tout le monde va arriver à côté de toi, y vont dire toi:”blah blah blah en mandarin”. Ben y vont dire, y sait pas c’est quoi qu’il dit, mais toi, tu comprends le mandarin. C’est à dire que tu parles, si tu vas en Chine ou ailleurs, tu vas parler à un milliard, trois-quatre cents millions de chinois. Ils vont parler le mandarin comme toi. Si les gens l’ont pas appris… c’est pas de ta faute, han? Mais toi continues là! Briséis: C’est qui des artistes que vous aimez? Armand: Les artistes que j’aime… Y’a une phrase qui dit: Aime toi toi-même. Ben, la charité bien ordonné commence par soi-même. Faut être dans la vie, faut pas être des négatifs tout le temps. Faut croire en ce qu’on fait, pis être prêt à se battre pour y arriver. Moi, je suis prêt à me battre n’importe quel temps pour qu’on puisse avoir un pays qui s’appelle…? Public: LE QUÉBEC!!! Armand: Le Québec, heille! C’est important d’avoir un pays. En dessous là, chez nous on avait une maison, 122 St-Denis à Black Lake , on est tous nés là, d’un père et d’une mère, 17 enfants, je suis l’avant-dernier, un dernier, un restant. Et pis, le terrain qui était en dessous de notre maison, j’ai su qu’il nous appartenait pas quand je suis rentré travailler à Montréal. Un vrai désastre! Alors, un pays, c’est quand t’as un territoire défini qui nous appartient et notre territoire, y’est bien défini. Pis si on fait l’indépendance pis la gang qui vient de l’Est plus bas pis y veulent avoir un morceau du territoire du Québec là, on va se battre pour leur dire, ben écoutez, on va vous demander d’aller passer dans un pays qui s’appelle le Québec, ça va vous prendre un permis comme tu rentres en France en Norvège, en Palestine. Ça va mal là en Palestine! Israël! Y veulent pas d’Indépendance, puis les palestiniens y crèvent actuellement là. Il y a beaucoup de problèmes à travers le monde, c’est nous les responsables, ok? Quand t’écoeures tellement quelqu’un là… Si moi je te pousse tout le temps comme ça, pis quand tu vas être plus vieux, tu vas peut-être devenir plus fort que moi. Tu vas dire:”Armand! Pousse-moi plus!” Si j’ai pas compris, tu vas me le faire comprendre une fois pour toute. C’est tu clair ça?
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À la poursuite des géantsGrâce au soutien du Conseil des arts et lettres du Québec, Pammy Poppins a entamé un processus de recherche et de création unique avec Les Chroniqu'arts en 2017. L'aventure se poursuit jusqu'à aujourd'hui! Archives
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