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Pionnière du documentaire autochtone - Alanis Obomsawin

9/8/2019

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La pionnière du documentaire autochtone a accepté sans hésitation notre invitation. Elle aime les enfants et ses oeuvres en témoignent. On retrouve plus de 43 films de la réalisatrice sur le site de l'ONF, c'est un héritage extraordinaire. 

De passage à Québec pour le FCVQ, nous sommes allés à sa rencontre dans le hall du Concorde, équipés pour archiver cette entrevue mémorable.
 


Briséis: Ici Briséis du Machin Club, je suis en direct du Concorde, je suis en compagnie d’une géante digne de ce nom, une pionnière du documentaire sur les premières nations… Alanis Obomsawin! Bonjour!
​

Alanis: Bonjour!
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Alanis Obomsawin à Québec dans le cadre du FCVQ
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Long métrage de Alanis Obomsawin (2017)
Briséis: Comment faites-vous pour développer un lien de confiance avec vos sujets?

​Alanis: Ah! Pour commencer, je vais peut-être dans une communauté ou avec la personne avec qui je vais travailler et je fais des entrevues comme vous faites là. Juste le son, pas l’image, pas de caméra. Parce que pour la première fois quand je rencontre les gens, je veux pas qui soient intimidés par la caméra; se demandant: “là mes ch’veux sont-tu correct?” T’sais toutes sortes de choses comme ça. “Est-ce que c’est correct l’endroit où je suis?” Alors je préfère juste entendre la voix. Alors va me raconter, mais souvent me parlent de leur vie et ce qui s’est passé dans leur vie comment ils ont survécu, toutes les horribles choses contre les premières nations. Et… quand j’ai entendu la personne que je commence à comprendre c’est quoi l’histoire, des fois, je suis obligée de revenir plusieurs fois jusqu’à ce que je crois que là j’ai compris. 
Et à ce moment là je reviens et je fais des entrevues comme vous faites là avec une caméra. Quand je mets tout le matériel ensemble, ce qui est important, c’est la première entrevue qu’on fait, c’est toujours beaucoup plus pleins de sentiments. Parce que la personne se sent bien juste une autre personne dans la place et peut se confier, peut dire des choses et très souvent la personne a le coeur gros ou se sent avec de la peine. Tout ça se ressent dans la voix. Et que si j’arrivais avec une caméra comme ça là juste toute suite, c’est pas possible d’avoir ce genre de conversations. Alors ce que je fais… Quand on commence à monter, la monteuse qui travaille avec moi commence à monter le film… Tu regardes premièrement la personne qui parle à la caméra si elle est synch et là, l’audience sait qui est la personne et moi je peux changer l’image avec la première voix. Est-ce que tu comprends? Ça veut dire que je mettrais d’autres images et j’irais chercher juste le son pour mettre sur ces images là, qui est toujours très émouvant et très particulier. Alors, c’est comme ça que je commence.
Margot: Avez-vous comme mettons des rituels dans la nature?

Alanis: Des rituels… parmi nos gens n’aiment pas que ce soit filmé. Alors y’a beaucoup de cérémonies dans chaque nation qu’on filme pas Je peux filmer certaines choses de loin, de voir les gens qui se préparent ou qui marchent un peu, qui parlent un peu, mais je ne filme pas les cérémonies comme telles. Parce que c’est sacré pour beaucoup de gens et ils préfèrent que non. J’ai déjà été demandée pour le faire, mais je le fais de très loin, juste pour donner l’atmosphère qui se passe quelque chose.
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Ours noir d'Ontario
Briséis: Est-ce que vous avez des animaux totems?

​Alanis: Oui, beaucoup. La plupart des symboles de clan… Comme dans une nation, tu peux avoir plusieurs clans, des fois, on se souvient pas toujours de tous nos clans, mais c’est possible qu’il y en ait plusieurs, cinq ou dix clans ou peut-être deux dépendant des nations. Le symbole en général, c’est un animal ou un oiseau qui représente le clan. Un clan, ça représente une famille du même sang. Par exemple, anciennement, avant que les nouvelles lois arrivent ici, y’avait pas des chefs votés comme on fait maintenant. 
C’était sur consensus. Savez-vous ce que ça veut dire consensus? Faut que tout le monde soit d’accord. (…) Un représentait une famille. Comme toi, peut-être tu ferais partie du clan de l’ours. Toute ta famille, ton père, ta mère, mais ta mère peut-être qu’elle faisait partie d’un autre clan, elle est venue rejoindre cette homme là, elle faisait partie de ce clan là et tous les descendants et ceux d’en arrière, les grands-parents. Alors on disait, un chef peut être un chef de territoire. Alors, ça voulait dire beaucoup beaucoup de gens, toute la parenté autrement dit, faisait partie du même clan. Alors on les reconnaissait par le symbole. Comme si toi, tu fais partie de l’ours, peut-être que moi je fais partie de la tortue. Alors chaque clan représentait, une certaine façon d’être et de vivre et c’était très respecté. Et quand il y avait des rencontres, les gens étaient représentés par quelqu’un de leur clan pour faire un discours disons.
Margot: Quels sentiments vous habitent quand vous êtes dans un canot?

​Alanis: Ben, c’est merveilleux le canot. Faut être agile pour pouvoir ramer un canot. Parce que le canot est étroit, il est pas fait pour vingt personnes, c’est trois personnes. Faut ramer et c’est très fragile à tourner à l’envers. Faut vraiment bien savoir ramer le canot. Qui est en avant? Qui est en arrière? Alors c’est paisible, t’entends rien, t’entends juste les rames. Nous autres chez nous, c’est une rivière, la rivière St-François. 
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Une balade en canot au Camp Minogami
D’autres, c’est des lacs et dépendant de quel genre d’eau tu as. Si c’est la mer, c’est autre, y’a beaucoup de vagues, puis des vagues qui montent très haut dans la mer, tandis que la rivière c’est en général pas comme ça ou un lac. Alors, les premières nations, dépendant où ils vivaient, avaient un style de canot ou de bateau pour ce genre d’eau là. Comme par exemple, pour aller dans la mer, les canots avaient au commencement et à la fin, au commencement du canot et qui montait plus haut et tournait comme ça, c’est pour se protéger contre les grandes vagues. Alors que dans d’autres endroits, ça existe pas. C’est sûr qu’il peut y a voir des tonnerres, des orages, mais c’est pareil comme les raquettes… Les raquettes, selon la neige, selon où tu vis, est-ce que t’es dans une montagne, est-ce que t’es sur une région de plat, selon le genre de neige que les hommes étaient habitués avec, fabriquaient des raquettes pour cette neige là. Des fois, y’avaient des gens qui avaient cinq, six modèles de raquettes. Et c’était de dépendre, est-ce que tu montes dans une montagne ou tu es à plat? Toutes ces choses là, c’est une manière scientifique de créer, que ce soit un canot, un bateau ou des raquettes ou n’importe quoi ce que les gens avaient. Fallait connaître la nature et savoir et c’était des gens qui avait beaucoup de savoirs qui les produisaient
Briséis: Sur un autre thème, est-ce que vous croyez aux univers parallèles?

Alanis: Parallèles? À qui?

Briséis: Parallèle à notre univers?

Alanis: Je sais pas, j’essaie de comprendre. C’est peut-être dans les cultures, tu veux dire les traditions, est-ce que… C’est très différent d’une nation à l’autre. Pendant qu’on vit dans le même pays avec les mêmes tempêtes avec la pluie, avec tout ce qui se passe, avec la neige… Ça diffère d’une nation à l’autre. Comment on survit, comment on vit, quelles traditions on a, alors c’est un autre univers en réalité.
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Tikinagan - Collections du Musée de la Civilisation
Briséis: C’est vrai!

Alanis: Je vais vous donner un exemple qui est très important que vous sachiez. Avant que les Européens viennent ici, y’avait toute une autre façon de vivre qui n’avait jamais été dérangé avec mon peuple. Par exemple, un enfant qui naissait, l’enfant était porté par la mère sur… on appelle ça un Tikinagan, c’est une forme de planche et l’enfant est couché droit et après être habillé c’est tout comme des lacets pour tenir l’enfant sur la planche. 
Et ce que ça faisait, c’est que l’enfant était inséparable de la mère. Alors elle, elle portait son bébé soit derrière son dos ou en avant dépendant des costumes. Quand elle travaillait, elle avait toujours son enfant avec elle. L’enfant était inséparable de la mère jusqu’à l’âge de quatre-cinq mois. Quand les blancs sont arrivés ici, ils ont dit, ces gens là aiment trop les enfants et leurs bébés, il va falloir les séparer. Enlever les enfants et les séparer de leurs parents et comme ça, on va pouvoir les contrôler. Ça c’est le premier crime qui est arrivé ici.
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Tikinagan - Collections du Musée de la Civilisation
Margot: Je pensais pas qu’on pouvait aimer trop un enfant.

Alanis: C’est ce que les blancs ont dit, c’est ce qu’ils ont écrit… Que ces gens là prenaient trop de… aimaient trop leurs enfants. Alors il est arrivé énormément de problèmes et de cultures et de traditions qui ont été bannies. Ils ont formé des écoles, les enfants étaient séparés, forcés à aller dans des écoles éloignées loin de leurs parents. Alors c’est là que les ravages ont commencé vraiment.

Margot: Comment les rêves vous inspirent-ils?

Alanis: Les rêves sont très importants. Je parle que d’origine, y’avait des guérisseurs, y’avait des gens qui avaient une sagesse et si tu rêvais à une certaine chose, souvent le guérisseur expliquait que c’était un message de l’avenir… Si tu rêves à certaines choses. Souvent ça se reproduisait d’une autre façon, mais le rêve était très important pour expliquer comment on se sent, qu’est-ce que ça veut dire.
Briséis: Quelles légendes vous inspirent le plus?

Alanis: Ah… Je pourrais pas dire “le plus” parce qu’il y en a des milliers de légendes qui en général ont souvent quelque chose à faire avec nos peuples. Qui voyaient et vivaient à côté des animaux et souvent copiaient les animaux. Comme par exemple, si tu prends un oiseau… est-ce vous avez remarqué l’oiseau quand il fait son nid? Si jamais vous pouvez voir ça, allez-y. Faut pas les déranger parce que c’est très grave, mais si tu regardes un nid… Des fois, y’a des vieux nids qui sont là parce que les oiseaux sont partis, si vous regardez comment c’est fait, c’est extraordinaire, c’est toujours rond, un cercle, tu peux pas le défaire, c’est tellement bien fait et c’est fort. et c’est là que l’oiseau va venir avoir son enfant et comment c’est fait, c’est incroyable. Alors, il faut avoir du respect pour la manière dont les animaux, eux aussi ont une façon d’être. Chaque animal a un emblême et même, chez nous dans nos nations, chaque animal avait un chant dédié à cet animal là. Ce qui voulait dire par exemple, si tu venais puis tu tuais un ours, y’avait toute une préparation de demander pardon à l’ours puis celui qui le tuait disait: “j’ai des enfants, j’ai un paquet de gens à nourrir et c’est pour ça!” Le respect est que chaque partie de l’animal doit être utilisée, pas envoyées dans les ordures. Y’a tout un côté historique des relations avec les gens de nos peuples et les animaux.

Margot: Ma soeur ramassait beaucoup des nids d’oiseaux...

Alanis: Oui? Alors vous avez dû voir comment c’est fait? C’est merveilleux.

Margot: Mon père disait de faire attention.
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Nid d'oiseaux observé au camp Minogami
Alanis: Oui, faut pas les prendre quand les oiseaux s’en servent. Parce qu’une fois que tu touches… Si tu touches au nid pendant que la famille d’oiseaux et les petits bébés sont là… La mère ou le père vont venir, puis ce n’est plus une pureté pour eux. Ils vont pas ramener leurs bébés, si y’a des humains qui sont venus les déranger.

Margot: C’est aussi que je sais que si tu touches, mettons à un oeuf d’oiseau qui est pas encore éclos. Les oiseaux pourraient pas reconnaître les oeufs et les abandonner.
Alanis: Ouais, c’est ça! Ils protègent leurs enfants. Ils ont des traditions eux-mêmes, tout ce qui vit. C’est ça qui est merveilleux et c’est ça qui faut respecter.

Briséis: Que pensez-vous des jeunes qui font la grêve pour l’environnement?


Alanis: Ben moi, je pense que c’est parce qu’ils croient… C’est bien parce qu’ils sont vraiment troublés à cause de ce qui arrive dans l’environnement. Les gens n’ont jamais pensé à résister ou continuent ou se rendent pas compte que l’abus de la part des humains, ça pollue les rivières, les lacs. L’eau est polluée et on peut pas vivre sans l’eau. il faut que l’eau soit propre. Il faut que l’eau tu puisses la boire et t’en servir. On peut pas vivre sans eau. Si un jour ça devient très grave que vraiment l’eau est polluée partout… Ben là, vous allez vous apercevoir, t’sais, ils polluent pour faire de l’argent. C’est ça la racine du problème. C’est à cause qu’il y a des gens qui vont avoir des compagnies qui par exemple vont jeter tous leurs déchets dans la rivière. Après un certain nombre d’années, la rivière est polluée, tu peux plus de te baigner. Tu peux plus t’en servir comme tu le devrais. Pour l’argent!!! mais quand tu regardes ça à la fin du compte, tu peux pas en manger de l’argent. L’eau est plus importante que l’argent.

Briséis: C’est vrai!
Margot: Si vous pouviez transmettre un message aux peuples autochtones de l’Amazonie, quel serait ce message?

Alanis: Ce qui leur arrive en ce moment, c’est la destruction, encore, d’un peuple. C’est très difficile, mais au moins c’est arrivé tellement de fois que les gens reconnaissent ce que c’est… qui savent que quelqu’un, y’a des gens qui veulent prendre, se servir des arbres, les couper. C’est la ruine de la nature. C’est d’être capable de se battre jusqu’à la fin, puis c’est pas facile pour eux. Ça prend des générations et des générations, à acquérir une forme de force qui va être respectée. Ça prend beaucoup de monde qui doivent être ensemble et se faire écouter.
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Paysage de Gesgapegiag
Briséis: Comment peut-on préserver la mémoire d’une langue et les langages des animaux disparus?

Alanis: En ce moment, y’a beaucoup de choses nouvelles qui sont pour le mieux. Anciennement, on avait pas le droit de parler notre langue. Quand on parlait notre langue, on se faisait … Les professeurs, leurs soeurs, ceux qui enseignaient disaient: “T’as pas le droit de parler cette langue là c’est la langue de satan!” Moi, je me suis fait dire ça enfant très souvent. 
Et avec les années, y’a plusieurs parents qui enseignaient pas la langue, parce que y se disaient, mon enfant va avoir trop de troubles, y va se faire persécuter. Alors, il y a eu beaucoup de traditions et de langues presque perdues, mais maintenant, c’est le contraire, y’a beaucoup d’encouragements. Même qu’on enseigne les langues dans certaines universités ou dans les communautés (qui) vont enseigner la langue de cette nation aux jeunes enfants quand ils commencent à aller à l’école. Mais c’est très dur parce qu’il y a a beaucoup de choses de perdues, mais ça revient. Il y a des gens qui avaient complètement perdu la langue et maintenant, commence à la reparler. C’est très difficile!
Margot: Quelle place devrait prendre les enfants dans les médias à votre avis?

Alanis: Les enfants dans les médias devraient avoir une école parce qu’il y a des écoles dans les réserves et ce qui est important, c’est qui est des professeurs qui soient des premières nations qui enseignent et qui parlent aux enfants dans leurs langues, qui leur enseignent l’histoire de cette nation étant très jeune. Quand l’enfant arrive à douze ans, quinze ans, se sente bien dans sa peau. pas obligé d’avoir honte comme y’ont essayé de dire comme si on était des sauvages.

Briséis: Comment on peut s’inspirer des peuples autochtones pour changer notre façon de voir le monde?

Alanis: Je pense qu’il y en a beaucoup qui travaillent très fort. Comme moi par exemple, je fais beaucoup de films et dans chaque films que je fais, c’est un événement ou la vie d’une certaine nation ou d’une certaine personne et c’est éducationnel concernant la langue, concernant les traditions, concernant qu’est-ce qui est arrivé d’injustices et faire comprendre aux gens c’est ça qui s’est passé, mais c’est possible plus que jamais. Quand je vous regarde là… c’est important ce que vous faites là! Y’a vingt ans passés, y’avait pas d’enfants qui étaient intéressés comme ça et qui seraient venus faire une entrevue avec moi. Alors c’est beau!

Briséis: Merci beaucoup d’avoir répondu à toutes nos questions! Ça fait vraiment plaisir que vous ayez pris un peu de votre précieux temps pour nous.
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